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La météo avec WindyTV

 

Le lancer main deux axes

se métamorphose en un planeur ultra-polyvalent "quadro-flaps"

 

 

J'ai conçu le Slider en 1995, pour en faire le premier plan encarté du magazine FLY, sorti en avril de cette même année. En cette époque où la mode des planeurs "lancer-main" (HLG, Hand Launch Glider pour les anglophones) commençait tout juste et où les deux axes étaient la règle. Ce plan d'un planeur performant mais extrêmement économique a eu une belle descendance, et le "lancer-main" a évolué, est devenu F3K, et les machines d'aujourd'hui sont d'une formidable technicité, réalisée en fibres haut de gamme, ultra légères, d'un niveau de performance qui n'a d'égal que leur prix. Le Slider reste un planeur de loisir qui n'a pas vieilli et qui est toujours, presque 30 ans plus tard, toujours aussi plaisant à utiliser aussi bien en plaine, lancé à la main ou à l'aide d'un mini-sandow, ou en pente les jours de pétole.

Silence Model a d'ailleurs décidé en 2022 de lui donner une seconde jeunesse en sortant un kit à la structure à peine modifiée, adaptée à la découpe laser et j'ai pu vous le présenter sur ce site sur une page qui lui est dédiée. Comme en 1995, il peut être planeur pur ou électrique, mais le Mabuchi 380 (Speed 400) et les batteries NiCd font place aujourd'hui à un mini brushless et à un petit pack LiPo, permettant de sortir la version électrique au poids de la version planeur de l'époque.

Mais l'histoire ne s'arrêtepas là...

 

Le Slider Evo a marqué le retour du Slider, en version kit sortie au printemps 2023.

(Cliquez sur la photo pour accéder à sa page dédiée)

 

Caractéristiques

Nom : Slider Sport

Fabricant : Silence Model (https://silencemodel.fr)

Page produit (Version complète)https://silencemodel.fr/kit-de-0-a-1990-mm/1719-slider-sport-1490-mm.html

Page produit (Kit aile seule)https://silencemodel.fr/kit-de-0-a-1990-mm/1720-kit-ailes-slider-sport-1490-mm.html

Envergure : 1490 mm

Longueur : 1050 mm

Profil d'aile : SD 7037 aminci

Surface alaire : 25,3 dm2

Surface du stab : 4,6 dm2

Poids obtenu (avec 3S 1000 mAh) : 611 g

Charge alaire (avec 3S 1000 mAh) : 24 g/dm2

Moteur : Brushless Roxxy C-22-20-15 (Kv 1780)

Hélice : Bipale repliable 6 x 3

Contrôleur : Utilisé sur le proto : 12 A (Contrôleur conseillé par Silence Model : Roxxy BL-Control 715 S-BEC 15A)

Servos : 2 x Kavan GO09Pro et 4 Multiplex MS-8510 (Tous digitaux) (Solution proposée par Silence Model : 2 x Hitec HS 53 + 4 Hitec HS-40)

Alimentation : Sur le prototype : par BEC séparé Robbe Ro-BEC 4A (Important ! 6 servos digitaux à alimenter...)

 

Une évolution du Slder Evo...

Fin 2023, Pascal Cepeda me contacte pour me parler d'un projet de version 3 axes du Slider. Nous échangeons beaucoup et arrivons à un projet d'aile dotée non seulement d'ailerons, mais aussi de volets. Le profil et l'envergure restent les mêmes, mais la vue en plan de l'aile évolue, prenant un peu de flèche inverse au bord de fuite, et le bord d'attaque commençant sans flèche, mais en prenant sur le trapèze extérieur. L'aile me rappelle avec un peu moins d'allongement celle du Love Love que j'avais dessiné pour Kit Concept. Plusieurs dessins seront réalisés par Pascal, et je vais l'inciter à dimensionner volets et ailerons selon la vielle recette que je tiens de mon "Mentor" et qui a fait ses preuves sur le Love Love et bien avant sur l'Epervier…

 

Après un certain nombre de dessins, la forme en plan de la nouvelle aile et de ses gouvernes est arrêtée. Sa partie centrale sera 100% compatible avec le fuselage du Slider Evo.

 

Bien sûr, le double dièdre du deux axes ne se justifie plus et cette fois, ce sera un dièdre simple et moins prononcé qui équipera cette nouvelle version. Le profil du deux axes est conservé, à savoir un SD7037 légèrement aminci. Au cahier des charges, on a la totale interchangeabilité entre cette aile et l'aile du Slider Evo 2 axes, afin qu'il soit possible de passer d'un modèle à l'autre en utilisant le même fuselage.

 

On lui cherche un nom... Slider Evo Plus ? Slider Acro ? Slider Evo 2 ? Une seule chose est certaine, on doit garder "Slider"... Acro, c'est mettre de côté des capacités de gratteur que l'on souhaite préserver... Il faut un nom qui montre davantage la polyvalence... Et finalement, Slider Sport est mis sur le tapis et est adopté. En plus, les deux S permettent de vite trouver un logo original...

 

 

Le projet bien défini, la fabrication de 3 kits "tests" va être lancée et début février 2024, je reçois un de ces kits prototype. Pascal en montera un également (fin 2024-début 2025) et Fabrice Gonniot sera chargé d'assembler le troisième. Avec trois avis, les améliorations à apporter avant de lancer la production en série seront assez étudiées pour que le modèle soit abouti.


Je n'ai pas traîné pour assembler le premier de ces prototypes, prenant même un peu d'avance en lançant la fabrication du fuselage avant d'avoir reçu le kit, car il me restait un kit également prototype du Slider Evo, ça me permettait de gagner du temps ! Ce fuselage a d'ailleurs volé avant ses ailes, équipé des ailes de mon Slider Evo… Ceci m'a permis de tester le set de motorisation proposé par Silence Model, alors que le fuselage de mon Slider Evo était muni d'un autre set. Et la comparaison a montré que les perfos étaient assez semblables.

 

Sur cette vidéo, le fuselage du prototype du Slider Sport, muni

de la motorisation proposée par Silence Model, est testé avec

les ailes du prototype du Slider Evo... Et aucun doute, le set de 

motorisation est efficace ! Les ailes du "Sport" ne sont alors

pas encore construites.

Ci-dessus, les fuselages des Slider Sport et Slider Evo prototypes... A ce stade, seuls les sets de motorisation sont différents, mais avec des performances similaires.

 

Mon Slider Sport a fait son premier vol en plaine de Saône, pas encore décoré, le 6 mars 2024, et a pu voler sur différents sites de plaine comme sur les pentes de l'ouest Mâconnais et de l'est Clunisois durant toute l'année 2024, mais en évitant de le monter car il fallait garder le secret jusqu'à ce que Pascal dévoile la nouveauté prévue pour le printemps 2025 sur son catalogue sortant fin 2024. Ainsi donc, le Slider Sport va sortir officiellement 30 ans tous ronds après le plan du Slider originel... Le temps passe si vite, j'ai l'impression que c'était hier et je me vois encore tracer le plan sur ma table à dessin dans le garage de la maison que je venais de louer à Bâgé le Chatel, déjà en Bresse, c'était en février 1995... Je n'imaginais pas alors que 30 ans plus tard, on reparlerais de ce planeur qui ne volais pas encore et sur lequel j'allais pourtant en partie faire dépendre la réussite du lancement du magazine FLY International.

 

Ci-dessous, quelques images des premiers essais du Slider Sport,

réalisés en Plaine de Saône à partir du 6 mars 2024.

Le planeur est encore blanc, le décor n'a pas encore été étudié...

 

Essai ou dossier de contruction ?

Cette présentation est classée dans les "Dossiers de Construction", car comme j'ai participé à son étude et à sa mise au point, je ne peux pas la classer dans les essais, même si les différences avec la version qui va être produite en série sont infimes et ne modifient en rien les possibilités du modèle, et pas plus son montage. Je ne classe dans les "Essais" que des kits sur lesquels je n'interviens en rien sur la conception et la mise au point.


Nous allons donc regarder ensemble l'assemblage du kit. Le fuselage de mon proto présente de très légères différences avec celui de série, puisqu’il s'agit d'un fuselage de Slider Evo prototype. On va d'ailleurs refaire exactement ce que j'ai déjà présenté dans le dossier de construction du Slider Evo en ce qui concerne le fuselage et les empennages.


Empennages et fuselage

Comme je l'ai expliqué plus haut, pour gagner du temps, avant de recevoir le kit de Slider Sport prototype, j'ai mis en chantier les empennages et le fuselage à partir d'un autre kit prototype, mais de Slider Evo, puisque ces éléments se doivent d'être identiques sur le Slider Sport. J'ai de nouveau opté pour la version motorisée, car je vole bien plus souvent en plaine qu'en pente, malgré ce que le fait que je ne sois pas très loin des pentes Mâconnaises pourrait laisser penser.

Donc, c'est reparti pour mener de front l'assemblage du stab, de la dérive et du fuselage…

 

J'ai donc extrait les planches contenant les éléments nécessaires pour faire empennages et fuselage

d'un kit prototype de la version "Evo" deux axes.

 

Petit rappel pour toute la suite :
Chaque diaporama se rapporte au chapitre qui le précède et chaque photo est légendée.
Les légendes sont une partie intégrante importante pour la compréhension de l'essai.
Pour lire la légende, plusieurs possibilités :

 

  1. Cliquer sur une photo pour l'afficher en grand. La légende est alors lisible en bas de l'image. (Méthode recommandée ! La plus facile à lire.)
  2. Juste "survoler" la photo avec le curseur de la souris sans cliquer dessus, la légende s'affiche alors dans un pop-up.
  3. Survoler la miniature de la photo avec le curseur de la souris sans cliquer dessus, la légende s'affiche alors aussi dans un pop-up.

 

Ces étapes ne sont qu'une redite de ce qui est déjà dans le dossier du Slider Evo, j'envoie donc un grosse série de photos d'un coup !

Merci de les agrandir et de lire les légendes...


L'ensemble du fuselage a été raboté et poncé et les empennages ont eux aussi été poncés (arrondis des bords d'attaque, léger affinage des bords de fuite des gouvernes, biseaux pour le débattement…) et ainsi, la structure du fuselage et des empennages peut passer à l'entoilage.

Au préalable, je vérifie la compatibilité de montage avec l'aile deux axes du Slider Evo !

 

 

Pour l'entoilage, si je garde comme sur l'Evo les parties pleines en blanc, je passe au translucide incolore pour les parties de structure ouverte, même si à ce stade, je n'a i pas encore imaginé le décor...

 

Pour l'entoilage, si je garde comme sur l'Evo les parties pleines en blanc, je passe au translucide incolore pour les parties de structure ouverte, même si à ce stade, je n'a i pas encore imaginé le décor...

 

Seul le logo existe à ce stade...

 

Ci-dessous, le fuselage et les empennages bruts d'entoilage. Le stab et la dérive ont été collés.

 

Les deux frères côte à côte...

29 ans plus tôt, c'était les fuselage "Planeur pur" et "Electrique Speed 400" des Slider originaux qui se côtoyaient...

 

Le set de motorisation, les servos

Si sur le Slider Evo, j'avais installé une motorisation sortie de mon tiroir (ou plus exactement du nez de mon @t-Home) à base de matériel X-Power, pour le Slider Sport, j'ai installé le set de motorisation préconisé par Silence Model pour ses Slider, Evo ou Sport, à savoir :

  • Moteur Roxxy C-22-20-15 (Kv 1780)
  • Contrôleur Roxxy BL-Control 71
  • Cône métallique de 32 mm
  • Pales en 6x3".

Pour la mise en place du moteur, la place pour mes gros doigts boudinés étant insuffisante, je me suis fabriqué un outil à partir d'un tube alu, me permettant de mettre le moteur en position et de l'y maintenir le temps d'installer les vis.


Pour les servos, j'ai monté des Kavan GO9MG. Chez Silence Model, vous pourrez choisir les GO9+ Kavan ou les HS-53 Hitec qui conviennent parfaitement. Les commandes ont été installées, je ne m'étends pas sur ce point, là encore, c'est exactement comme sur l'Evo déjà traité.


Vidéo du test des servos de direction et de profondeur.

 

Et le kit du Slider Sport arrive !

A peine mon fuselage terminé, la poste me dépose un petit Colissimo et c'est le kit prototype (enfin, un des 3 kits prototypes) de la version Sport...

Vite, il est urgentissime de le déballer...

A quoi reconnait-on une boîte "prototype" de Silence Model ? Et bien c'est simple, elle ne porte pas encore d'étiquette, puisque l'on n'a pas encore de photos du modèle pour la réaliser ! Juste une petite marque faite à la main "Slider Sport"...

 

 

C'est Noël en Mars ! La boîte est bien pleine !

 

Et voilà le contenu étalé sur le plan de travail... Je vais devoir mettre de côté ce qui concerne fuselage et empennages...

ça fera de la réserve au cas-où...

 

Sur le plan, aucun doute, les ailes ont bien changé. Notez sur le fuselage les deux  positions possibles pour les servos, selon que l'on choisit la version planeur pur ou la version motorisée.


Construction des ailes

Je découpe le plan pour poser les parties montrant les deux ailes vues du dessus.

Avant de vraiment commencer : Comme le profil a un léger creux, je trace sur le plan une ligne correspondant à la position du "creux maximum" tout au long de l'envergure. C'est là que je vais positionner une cale tirée d'une chute de balsa de 1,5 mm d'épaisseur, pour soutenir mes nervures.

 

Repérage du creux maximum sur les vues en coupe des nervures.

Sous la baguette dermant l'arrière de la parrtie fixe de l'aile, il fadra aussi prévoir une cale en balsa de 1 mm.

Dessous, tracé fin au crayon de la position du creux maximum sur les deux trapèzes du panneau d'aile.


Préparation du chantier

Les ailes sont disposées de manière à pouvoir être assemblées simultanément sur mon chantier préféré (en balsa, un produit introuvable de nos jours, qui était fabriqué par Air Loisirs, et que j'utilise depuis au moins 25 ans !).

Les morceaux de plan sont ensuite protégés par du "papier cuisson", de marque Netto, sur lequel les colles adhèrent à peine, et qui est assez translucide pour lire le plan au travers.

Ensuite, quand plan et protection sont épinglés, j'épingle les cales de 1,5 mm x 10 mm que j'ai coupé dans des chutes de planchettes, ainsi que les cales de 1 mm d'épaisseur à placer sous le bord arrière de l'aile. Ce sera la base pour monter l'ensemble des deux panneaux d'ailes.

 


Au boulot !

Avant de commencer à coller des pièces, il est important de bien repérer la position exacte de chacune. Je sors donc toutes les pièces qui vont constituer les deux demi-ailes et je les présente à leur place sur le plan. Cela permet de vérifier que tout est là, et de se faire une représentation mentale du montage qui va suivre.

Ensuite, tout n'est plus que colle blanche et épingles ! Vous me suivez dans le diaporama qui suit ?

 

 

Et on recommence pour l'aile gauche !

J'ai coupé le diaporama en deux pour vous laisser souffler un peu... Mais le même travail est à refaire pour l'autre demi-aile !

 

 

Avant de fermer l'extrados, ne pas oublier de passer les fils !

 

Les opérations de finition des ailes

Il reste à déligner le dessus de la baguette fermant l'arrière de l'aile, à poser le faux bord d'attaque et le bord d'attaque, et à poncer le tout au profil... Il va aussi falloir poser les sumons. Allez, on continue !


L'heure de vérité ! La première mise en croix !

Les ailes poncées, il reste à les réunir avec la clé, installer les tourillons au bord d'attaque et passer un coup de foret dans les passages des vis… après avoir posé les renforts en contreplaqué. Et alors, c'est l'heure de réunir pour la première fois ces nouvelles ailes avec le fuselage qui lui, a déjà volé avec les ailes deux axes… Et je découvre alors le Slider Sport, croisement de mon design d'il y a 29 ans et de la conception des ailes quadro flaps de Pascal Cepeda… Un mélange assurément réussi !

 

 

A ce stade, sortir le nouveau né et lui faire respirer une première fois l'air du dehors est... indispensable, ainsi que faire quelques photos du bébé, y compris en compagnie de son ainé... Pas de légendes spéciales sur ces images, mais cliquez dessus pour les agrandir !


Entoilage, fin de l'installation radio et premiers vols

L'aile a été entoilée en film thermo rétractable, blanc sur les parties coffrées et translucide incolore sur les parties en structure "ouvertes".

Les servos choisis pour les ailerons et les volets sont des Multiplex MS-8510, très peu épais et donc bien adaptés pour tenir dans l'épaisseur du profil. Je me suis fabriqué de petits supports facilitant la pose et la fixation, modélisés sous Fusion 360 et imprimés 3D. Je donnerais le fichier à Silence Model qui pourra le mettre à votre disposition si vous voulez en imprimer aussi.

Les commandes ont été réalisées en corde à piano de 1 mm, et en utilisant des connecteurs à vis miniature. Je ne sais pas encore ce qui sera fourni sur les kits de série. Peut-être des mini-chapes à axe métal et embout à souder ? Ou juste corde à piano à plier avec précision ?

 


Réglages initiaux, premiers essais

Avant d'avoir décoré le Slider Sport, je n'ai pas su résister à l'envie de filer l'essayer en plaine de Saône. Les réglages de débattement et la programmation classique pour un planeur quadro-flaps faite (3 phases de vol pour "thermique", "transition" et "Voltige" avec les mixages adaptés à chaque style de vol), je suis descendu dans la plaine à peine redevenue utilisable après sa période inondée habituelle en hiver, et j'ai pu procéder aux premiers essais, qui se sont révélés très positifs dès le départ. Vous avez une petite vidéo de cette première séance en début d'article, tournée par Cécile, et qui était à la base faite pour que Pascal Cepeda puisse voir au plus vite comment volait son aile. (Je vous redonne le lien, au cas où vous ne l'ariez pas visionnée : https://youtu.be/sD8nbDMAfv8)

Si le taux de chute mini est légèrement supérieur à celui du deux axes, il s'avère immédiatement que cette version Sport pourra quand même assurer dans du petit temps et exploiter très facilement les thermiques, même légers. Avec les ailerons, la maniabilité est excellente, et le planeur très joueur. Volets en négatif, il accélère beaucoup mieux que le deux axes et pourra voler par des vents nettement plus soutenus. Le taux de montée est un peu plus faible que sur le 2 axes, mais il reste plus qu'honorable, de l'ordre de 5 m/s. Lors de ces essais préliminaires, j'ai affiné le centrage et noté que le tout petit accu 550 mAh que je peux utiliser sur le 2 axes n'a pas de raison d'être ici, et que le 1000 mAh 3S est absolument parfait. Il est aussi possible de loger un 1300 mAh, voire sans doute un 1500 mAh, derrière le couple au niveau du bord d'attaque si on veut une autonomie moteur accrue. Mais pour moi, le 3S 1000 mAh est le meilleur compromis, en le logeant devant le couple.

Fort de ces premiers enseignements, il est temps de terminer le décor…

 

Premiers essais avec un lumière qui décline déjà et des ombres qui s'allongent en ce début mars 2024 sur la plaine de Saône...


Un décor différent du Slider Evo, qui affiche le côté dynamique...

De retour à la maison, je me suis mis sur Illustrator pour tracer quelques projets de décors pour le Slider Sport. je voulais de la couleur pour qu'il se voie bien, mais je voulais aussi que le décor parle de ses capacités en voltige, dont j'avais déjà eu un aperçu dès les premiers essais.

J'ai donc choisi de tracer un mini-programme de voltige sur l'aile, en écriture Aresti, pour compléter les couleurs qui orneraient les saumons d'aile, de stab et le haut de la dérive. Le choix des couleurs a été dicté par ce que j'avais en stock côté vinyle adhésif.

Ensuite, je n'ai plus eu qu'à passer d'Illustrator à Silhouette Studio pour créer les fichiers de découpe, et à faire tourner le plotter de découpe Cameo.

Cette fois, le Slider Sport avait trouvé son look et je pouvais poursuivre les essais.

 

Le décor conçu sous Adobe Illustrator. Exporté en PDF, il sera exploité dans Silhouette Studio ensuite.

 

 

Quelques vues après pose du décor et en compagnie de son frère ainé. (Cliquez sur les photos pour les agrandir)


Mise au point

Une fois décoré, le Slider Sport 01 a repris les essais, tant en plaine de Saône que sur les terrains de mon club, à Massilly et à Péronne, par des météos diverses, et aussi en vol de pente sur les pentes de Mâcon et de Donzy le Pertuis. J'ai ainsi pu affiner les débattements et les mixages, le centrage… Il a même fait un rapide vol tôt le matin un des 4 jours du VDP de Mâcon 2024, avant qu'il n'y ait du monde pour me voir... A part je crois un modéliste qui a su tenir sa langue !

Cette mise au point s'est avérée facile et rapide, le planeur étant "bien né", il n'y avait que très peu à toucher pour qu'il soit au top.

 

Un détail toutefois important : j'ai eu initialement des alarmes de tension faible lors de l'utilisation de forts braquages des gouvernes à vitesse élevée et lors de la sortie des crocodiles, heureusement sans perte de contrôle. Mais vive la télémétrie qui permet de détecter ce genre de problème. Le BEC du contrôleur 12 A utilisé ne sort que 1A, et ça ne suffit pas. J'ai donc modifié l'installation de manière à alimenter la réception sans utiliser le BEC du contrôleur (suppression du fil rouge), en ajoutant un régulateur Robbe Ro-BEC 4A. Ainsi, j'ai une alimentation fiable de ma réception. Il est clair que 6 servos digitaux, même des micros et minis, ça a besoin de puissance !

 

Au niveau de la cellule, les modifications ou corrections ont été minimes et seront apportées aux kits de série.

Gouverne de direction : j'ai juste réalisé une modification au niveau de la gouverne de direction. Si elle est parfaitement efficace et suffisante pour la grande majorité du domaine de vol, j'ai souhaité augmenter son autorité pour les renversements et pour les vrilles, puisque le "Sport" doit pouvoir voltiger allègrement.

Je ne suis pas certain que Silence Modèle modifiera la gouverne de direction des Slider Sport de série, car le souhait est que le fuselage soit identique à celui du Slider Evo… Mais si vous êtes tentés, je vais vous montrer ma direction agrandie.

En attendant, voici une vidéo, là encore tournée pour que Pascal soit informé du progrès des essais, et cette fois-ci, c'est sur la pente nord de Mâcon que ça se passe. La gouverne de direction est encore celle d'origine.

 

 

Gouverne de direction agrandie

Avant de tout changer, j'ai commencé par juste scotcher une plaquette à l'arrière de la gouverne de direction d'origine, et je suis allé la tester. Comme le résultat m'a plu, j’ai refait une gouverne toute neuve, plus large, qui a remplacé l'originale. En fait, j'en ai même fait deux version, la première "nouvelle" ne me plaisant pas totalement. Avec mon petit découpeur laser, c'était rapide et facile. J'ai dû changer un peu le décor de la dérive, qui n'a plus que du rouge, car le vert et le jaune étaient épuisés… Je le répète : rien ne dit que cette version de la gouverne équipera la version de série du Slider Sport, Pascal souhaite ne rien toucher au fuselage par rapport au Slider Evo. C'est une envie personnelle, c'est tout !

 


Masse et charge alaire

Ce prototype pèse 611 grammes après mise au point. La charge alaire est de 24 g/dm2. Pour mémoire, le Slider Evo pèse en électrique pèse entre 439 et 463 g selon la batterie, soit une charge alaire de 15,8 à 16,7 g/dm2. L'envergure du "Sport" a 6 cm de plus que celle de l'Evo, mais la surface est légèrement inférieure à celle du deux axes. Tout ceci permet d'avoir une vitesse de vol moyenne supérieure à celle du deux axes, et donc d'être bien plus à l'aise dans des vents modérés, alors que le Slider Evo n'est vraiment heureux que dans le petit temps. Toutefois, la présence des volets permet de compenser en partie l'augmentation de la charge alaire et en phase "thermique", avec le neutre des volets et des ailerons légèrement abaissé, on a un planeur qui reste un super gratteur et qui enroule très facilement les thermiques, mêmes légers et étroits. En air un peu chahuté, les ailerons lui confèrent une belle autorité pour contrer les turbulences. Et pour se poser sur des pentes à la zone d'atterrissage exiguë, comme à Donzy le Pertuis, les aérofreins crocodiles sont une aide plus que précieuse ! Bref, le cahier des charges est rempli, Pascal a conçu une aile qui donne une très grande polyvalence au Slider Sport.


Réglages définitifs

Voici le tableau complet des réglages de mon prototype :

 

Quelques photos en vol, prises avant changement de la gouverne de direction.


Le petit planeur polyvalent à l'aise partout !

Pari réussi pour Pascal Cepeda, son aile fait de Slider la machine polyvalente qu'il souhaitait. Voici ce que donnerait le "FLY TEST", pour ceux qui ont connu…

Lancer : en pente comme en plaine, la prise en main est très facile et le Slider Sport se lance sans avoir besoin de courir. En pente, on peut lancer moteur coupé, sauf si l'air est turbulent et que s'éloigner de la crête rapidement peut sécuriser le départ. En plaine, départ plein gaz, fuselage et ailes à plat, volets en lisse. Et le temps de remettre les mains sur les manches, on peut attaquer une montée sous forte pente. En 10 à 15 secondes de moteur, on est assez haut pour remettre le planeur en vol horizontal et couper le moteur (dans cet ordre, si vous ne voulez pas décrocher !). Au moteur, le taux de montée est de l'ordre de 8 m/s, donc, en 15 secondes, on est à plus de 100 mètres !


Plané en mode grattouille : Pour le taux de chute mini, on passe sur la phase "thermique", volets et ailerons légèrement abaissés pour porter un max. Le lacet inverse est présent, mais avec le différentiel et le mixage ailerons > direction, on arrive à le gommer presque totalement et donc, les mises en virages et les remises à plat sont super confortables. Si le taux de chute mini est un petit peu plus fort que sur le Slider Evo, on reste sous les 25 g/dm2 avec un profil qui porte bien, et donc, on a tout de même un super bon gratteur en main, qui montre bien les pompes, en levant l'aile ou en accélérant si on est rentré directement au centre du thermique. La spirale est facile, classique avec un soupçon de dérive dans le sens du virage et un très léger contre aux ailerons. Et il monte dans les pets de lapins ! Avec le 1000 mAh, un jour où ça pompine gentiment en plaine, voler 40 minutes n'a rien d'un exploit et en travaillant bien, on dépassera l'heure de vol. En pente, une petite brise lui suffit pour "crétoter en tiraillant" comme on dit chez nous… Le comparatif avec le deux axes donne toutefois un avantage à celui-ci quand il s'agit d'exploiter des pompes vraiment ténues.


Finesse max : Pour avancer à la recherche de la prochaine pompe, ou en pente juste pour enchaîner les allers-retours, on passe en phase "Transition" et là, le Slider vole à sa meilleure finesse. Il avance nettement mieux que le Slider Evo, du fait de sa charge alaire supérieure, et ne bouchenne pas comme le deux axes. En clair, il file droit, trajectoire tendue, parfaite pour faire un peu de distance jusqu'à la pompe suivante. Les gouvernes sont précises, mordantes, la réponse est immédiate si vous souhaitez changer de trajectoire. Mon mode de snap flaps fait que quand vous tirez la profondeur, les volets vous donnent tout de suite un léger surcroît de portance pour exploiter une zone qui porte mieux, sans mettre le nez haut. Par contre, quand vous poussez la profondeur, les volets ne se relèvent pas, et donc la portance n'est pas dégradée, ce qui est agréable pour traverser une zone moins porteuse. Quand le vent force un peu, l'avantage du Slider Sport sur le Slider Evo est évident, quand l'un va s'arrêter face au vent, l'autre pourra continuer d'avancer très correctement.


Vol rapide et voltige : En pente, quand le vent est supérieur à 20-25 km/h, on aura intérêt à voler avec la phase "voltige", c’est-à-dire volets et ailerons légèrement relevés. Ainsi, dans une portance dynamique puissante, on diminue le creux du profil et donc sa traînée et le Slider Sport peut alors avancer facilement. La phase "voltige" servira en pente comme en plaine dès que l'on veut… voltiger. Les snaps flaps sont alors efficaces que l'on pousse ou que l'on tire et adaptent le Cz aux besoins exprimés sur la commande de profondeur. On s'en doute, à peine à plus de 600 grammes, l'inertie n'est pas celle d'un Jedï, mais le Slider Sport est capable de passer toute la voltige classique. Boucles, tonneaux normaux, lents, ou à facettes, renversements (bien meilleurs avec la gouverne élargie), et vol dos. Les figures combinées (huit cubains, retournements, rétablissement…) sont des formalités. Malgré la faible inertie, on peut sans difficulté aller jusqu'à la boucle carrée et à la boucle inversée qui remonte étonnamment bien. Tout ceci reste de la voltige très classique, passée en coulant bien les évolutions et en gérant énergie et inertie. Au besoin, on peut s'aider du moteur pour étirer les figures dans le plan vertical, surtout en plaine. Notez bien que le Slider Sport n'est pas un "ultra manœuvrant" taillé pour la VTPR…


Décrochages et vrilles : Le Slider Sport peut décrocher avec une petite abattée, si vous lui en demandez vraiment trop… Mais il faut le vouloir ! Le cas de décrochage involontaire le plus courant sera de couper le moteur en haut d'une montée sous forte pente avant d'avoir remis le fuselage à plat. Là, c'est la belle abattée à coup sûr ! Mais rassurez-vous, il ne perd que qulques petits mètres et revole dès que la profondeur est recentrée et le nez revenu à une attitude normale. La vrille est obtenue sans l'aide des ailerons, mais pour que le départ soit franc, il m'a fallu la gouverne de direction élargie. Là encore, si la vrille est belle et propre, l'arrêt est immédiat en recentrant les manches.


Approche et atterrissage : Dans tous les cas, avant de poser, je passe sur la phase "Transition". Les aérofreins crocodiles sont très efficaces, sans toutefois égaler ceux des F3J qui autorisent des pentes d'approche spectaculaires. Mais en plaine, être "trop long" ne sera pas au menu, le Slider Sport se freine super bien et avec un peu d'entraînement et de dosage, vous poserez toujours devant vos pieds. En pente, le problème est rarement d'être trop long, mais plus de ne pas se faire retourner par les rouleaux en arrière de la ligne de crête. Là encore, vive les crocos qui permettent de mener une approche venant de haut, sur un plan fort, nez bien bas pour garder toute l'efficacité aux commandes. gardez un petit excédant de vitesse et l'hésitez pas à poser le Slider Sport un peu virilement, ça évite de se faire retourner par une rafale…


Bilan : C'est simple, c'est un pur bonheur de voler avec le Slider Sport en plaine, en pente, dans le petit temps comme par des vents allant jusqu'à 30 km/h ! Avec l'aile en deux parties, le transport est facile… Bref, vous allez l'emmener partout !

 

Le Slider Sport joue avec la lumière en contre-jour, en novembre 2024 à Massilly.


Entre les deux, votre cœur balance ?

  • Vous avez peut-être déjà le Slider Evo ? Et cette nouvelle aile vous tente bien…
  • Vous n'avez pas encore de Slider ? Et vous hésitez entre le super gratteur ultra léger et le polyvalent à peine plus lourd…

Silence Model y a pensé. Le Slider Sport va sortir en kit complet, mais un kit "aile seule" de l'aile "Sport" sera aussi proposé. Ainsi, il sera facile de disposer des deux avec un seul fuselage si vous le souhaitez ! Elle n’est pas belle, la vie ?

Dès que les Slider Sport seront disponibles, je rajouterais les liens vers la fiche produit du planeur complet et celle de l'aile Sport seule.

D’ici là, volez bien, volez prudemment, faites-vous plaisir et… A bientôt !

 


Venez le voir à Mâcon, lors de la rencontre de VDP 2025 !

Normalement, les 3 prototypes du Slider Sport, ainsi que les deux du Slider Evo, seront présents lors de la rencontre de vol de pente annuelle sur les pentes de Mâcon, qui se déroule les 4 jours de l'Ascension. Pascal Cepeda, Fabrice Gogneau et moi auront plaisir à vous les présenter…

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© Jean-Louis Coussot