La création de "simulateurs" m'a pris très tôt, puisque vers 14-15 ans, alors que je faisais mes premiers pas au sein de l'aéroclub de Vanves, j'ai commencé à me fabriquer un "simulateur" de table, en fait une grosse boîte décorée avec des dessins d'instruments, des aiguilles piquées avec une punaise, et que je tournais "à la main"... Une sorte de "home trainer" avec lequel je répétais les procédures, mémorisais les vitesses et paramètres... Pour les commandes de gaz et le manche, j'avais détourné un vieux jouet qui avait une sorte de joystick et une manette de puissance.
Ci-contre à droite, un jouet "Johnny Astro" identique à celui qui avait été détourné de son usage initial pour servir de commandes à mon "simulateur en carton"....
Un peu plus tard, j'ai même "détourné" un placard de ma chambre, pour y intégrer une cabine plus "fermée". Un gros bricolage maison permettais d'avoir un "vue extérieure" inclinable, avec des contacts sous le manche qui commandaient un petit moteur démultiplié d'origine... Lego ! Un magnétophone m'envoyait des messages radio comme s'ils venaient de la tour... Je n'ose décrire la tête de mes parents quand ils ont découvert le détournement du placard... On va dire que maintenant, ils en rient beaucoup en y repensant ! Si un jour je retrouve un photo de ce "simu" chez mes parents, il faudra que je vous montre ça !
C'est alors que j'étais en appartement à Evry que j'ai réalisé mon premier cockpit, qui tournait avec FS4X. Montée sur roulettes pour pouvoir la déplacer, elle tournait avec un "486 DX 33", un manche et une manette de gaz Thrustmaster, le premier système Hotas sorti pour la simulation. Les palonniers étaient fabriqués "maison", avec des ressorts de rappel et un système à poulie pour conjuguer le mouvement des pédales, et ça grinçait un tantinet.
J'avais calculé les dimensions pour que la cabine puisse sortir par la porte si un jour je déménageais... Ce qui est arrivé, mais l'os, c'est qu'il était impossible de prendre les virages dans la cage d'escalier... Il a fallu détruire la cabine...
A gauche, mon père teste la cabine, amusé... Nous sommes vers 1994.
Arrivé en Bresse, je me suis attelé à refabriquer une nouvelle cabine. je l'ai voulue très "fermée" pour augmenter le sentiment d'immersion. De construction particulièrement robuste, la "caisse" devait peser pas loin de 150 kgs... sur roulettes encore, elle a évolué durant plus de 15 ans, et a connu cette fois un déménagement... 3 déménageurs costauds plus moi et ce fût malgré tout ce qu'il convient d'appeler "un grand moment" pour l'amener au camion, puis pour la décharger et l'amener dans le local dédié de ma nouvelle habitation.
La salle "simu" a ensuite été couplée à une pièce "cinéma" aménagée dans le garage avec quelques cloisons en placo. Un vidéo-projecteur a remplacé l'écran supérieur et permettait d'avoir une vue de 2,4 m de large, éloignée des yeux, et donc, de restituer l'impression "premier plan avec le tableau de bord" et vue lointaine sur le mur distant.
Hélas, il a vite été évident que la durée de vie de la lampe du vidéo projecteur était bien loin de ce que disait la pub, et le coût des lampes prohibitif, associé à un taux d'utilisation du simu très élevé... (en plein au début de Fr-Lorr, et donc de 4 heures en moyenne chaque soir), m'ont rapidement ramené à la raison... Le vidéo projecteur sert toujours pour regarder les vidéos, mais je suis revenu alors à un écran un peu déporté, et à une lentille de Fresnel pour "éloigner" et agrandir l'image.
C'est aussi vers cette époque que j'ai ajouté une seconde carte graphique et installé deux écrans supplémentaires pour les panneaux annexes . Ça commençait à être très chargé !
En 2010, j'ai pris la décision de passer à l'étape suivante, à savoir une cabine biplace. J'ai donc démantelé le photomaton, récupéré tous les composants, et débuté l'étude et la fabrication de ma cabine actuelle.
C'est à l'été 2010 que j'ai commencé à fabriquer ma nouvelle cabine, nettement plus encombrante que les précédentes, car prévue pour deux personnes. L'objectif était de réaliser un environnement "générique" qui permette aussi bien de piloter un avion d'aéroclub qu'un liner, un hélico ou n'importe quel autre type d'aéronef. Un des impératifs que je me suis fixé concerne le "visuel extérieur", qui doit pouvoir couvrir 120° environ. Ça sera un des points délicats, que je pensais initialement résoudre par l'utilisation d'une nouvelle génération de vidéo-projecteurs à LED, qui affichent une durée de vie des lampes sans commune mesure avec celui que j'ai momentanément utilisé pour la précédente cabine. Mais la "raison économique" me fera revenir sur ce choix et me satisfaire d'écrans LCD de grande taille (des 42 pouces), profitant aussi d'une super promotion dans une grande surface locale sur ces écrans. Il reste les cadres visibles, mais le coût est divisé par 4... soit une économie de près de 4000 euros. Ça permet d'accepter de voir ces cadres couper le champ de vision... Si, si !
A ce jour, la cabine est en état de vol aux deux places.
La place gauche dispose d'un volant, la droite d'un stick latéral à la mode Airbus.
La partie "pilote automatique" a reçu maintenant un pilote automatique MCP-PRO et un boîtier GF-EFIS pour la gestion du Navigation Display des avions style B 737.
Un CDU II de VRInsight permet de gérer le FMC de façon réaliste.
Pour connaître les détails de la construction de ce troisième Home Cockpit, je vous invite à cliquer ICI.