Texte : Jean-Louis Coussot
Photos : Jean-Louis Coussot & Romaric Buté
Vidéos : Cécile & Jean-Louis Coussot - Romaric Buté
Août 2025, je viens de terminer le Texan de la gamme Cartoon de RC Factory et j'ai mis en ligne l'essai en version écrite sur ce même site, et en version "images qui bougent" sur ma chaîne YouTube. Je me régale avec à profiter d'une relative fraîcheur tôt le matin pour le faire voler dans le jardin, avant les chaleurs caniculaires des après-midi.
C'est alors que je suis contacté par GUIX MODEL chez qui j'avais acheté ce Texan, et qui ayant apprécié cet essai, me propose de réaliser un nouvel essai, sur une nouveauté devant arriver autour du 15 août, toujours de chez RC Factory. Le Giles G-202 doit faire appel à un matériau très différent, très mince, très lisse, et permettant d'imprimer un décor avec des couleurs bien plus éclatantes. Il ne nous faut pas bien longtemps pour nous mettre d'accord sur le principe et à peine les kits arrivés chez Guix Model, un kit et ses équipements (moteur, contrôleur, hélice et servos) est en route vers l'atelier JLC-Aviation… Et dès son arrivée, sans plus attendre, je me mets à l'ouvrage ! Et vous allez voir que si sur le principe d'un modèle réalisé en plaques planes, on a un point commun avec le Texan, tant l'assemblage que le style de vol vont être radicalement différents ! Suivez le guide…
Nom : Giles G-202 (Version American Blue)
Fabricant : RC Factory https://www.rc-factory.eu/letadla/indoor-series/giles-202
Modèle fourni pour l'essai par : GUIX MOODEL https://www.guixmodel.fr/
Envergure : 875 mm annoncés, 845 mm mesurés
Longueur : 915 mm annoncés, 950 mm mesurés
Surface alaire : 16,9 dm2
Profil d'aile : Planche
Masse annoncée : 180 g
Masse obtenue sans batterie : 181 g
Masse obtenue avec batterie LiPo 2S 500 mAh : 211 g
Charge alaire obtenue : 12,5 g/dm2
Moteur conseillé : Volta 2204 ou 2206, Kv 2300 mAh
Contrôleur conseillé : Volta 15A
Hélice conseillée : APC 8 x 4,1 / GWS Indoor 8 x 4,3
Servos conseillés : 1 x Volta D14M (Ailerons) et 2 x Volta D10M (Profondeur et direction)
Batterie conseillée : LiPo 2S 7,4 V 450 à 600 mAh
Le Giles G-202 est un avion de voltige biplace conçu par Richard Giles. Il est la version biplace du G-200. Celui-ci avait été conçu pour offrir des performances exceptionnelles en se contentant d'un moteur de 200 CV quand les avions de niveau mondial utilisaient de motorisations de 300 à 400 CV. Petits, compacts, légers, les Giles se sont fait remarquer par leur taux de roulis atteignant les 500°/s. Ils étaient construits intégralement en fibre de carbone. Ils ont été fabriqués sous la forme de kits par Akro Tech. Le premier vol du G-202 remonte à 1995. Ultime développement, le G-300 céda à la mode de la surmotorisation avec un moteur de 300 CV. Suite à la cessation d'activité d'Akro Tech en 1998, une tentative de relance de la production a été envisagée en France, par Dominque Roland, qui envisagea de certifier l'avion qui devint le Cap 222. Au moins un prototype fut fabriqué. Sur la toile, on trouve des photos d'un Cap 222 Français avec une autre immatriculation, mais j'ignore s'il s'agit ou non du même avion.
La boîte du kit est très similaire à celle reçu deux semaines plus tôt pour le Texan. Elle mesure 770 x 265 x 22 mm. Autant dire que le format est pratique pour les magasins, qui peuvent en empiler
de grandes quantités sans occuper un gros espace, contrairement aux kits de modèles ARF aux volumes considérables !
RC Factory propose deux décors très différents pour ce Giles G-202 : Un rouge très classique, et la version que nous allons monter baptisée "American Blue". Même si en ce moment, j'ai un peu de mal avec les USA et leur président, je dois avouer que ce décor "pète" tellement que je n'ai pas hésité bien longtemps avant de le choisir…
Deux vidéos sont disponibles sur ma chaîne YouTube :
Si vous préférez lire et de nombreuses photos, tant du montage que des photos statiques ou en vol, nous passons dès maintenant à la découverte de ce Giles G-202 RC Factory !
Avec ce Giles, RC Factory introduit un nouveau matériau. Mince (3 mm), composé d'une mousse souple avec des faces plus dures et ultra lisses, il permet l'impression de décors éclatants comme on peut le constater, alors que l'impression sur l'EPP est forcément plus terne.
Cette "Flexfoam" me rapelle sérieusement le "Vector Board" que Graupner avait introduit il y a quelques années et qui est toujours proposé en plaques de diverses épaisseurs, et toutes blanches.
La finesse et la souplesse de la Flaxfoam font qu'il va falloir trouver la rigidité de la cellule ailleur que dans les plaques constituant le "gros oeuvre". Un haubannage complet des ailes et du fuselage seront indispensables pour que le modèle se tienne, et qu'il affiche toute la rigidité indispensable aux évolutions serrées, voire violentes, auquelles il est destiné !
Et donc, alors que l'assemblage d'un modèle en mousse EPP épaisse de 10 mm comme sur le Texan me semble à la portée de tous, celui d'une cellule en Flexfoam va demander beaucoup plus de minutie et de patience, et on s'adresse donc ici à des modélistes ayant un minimum d'expérience pour réussir l'assemblage d'un modèle "droit" et parfaitement rigide.
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Petit rappel pour toute la suite :
Chaque diaporama se rapporte au chapitre qui le précède et chaque photo est légendée.
Les légendes sont une partie intégrante importante pour la compréhension de l'essai.
Pour lire la légende, plusieurs possibilités :
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Voilà l'ensemble du kit posé sur le plan de travail. Notez le "fagot" de carbone, joncs et plats, indispensables pour rigidifier la cellule.
Guix Model m'a également fourni le set d'équipements conseillé par RC Factory, qui comprend le moteur brushless et son contrôleur, une hélice et les trois servos. J'ai également reçu une hélice alternative de marque Eolo, afin de la tester et de voir si elle est adaptée.
Il faudra également ajouter un ensemble radio. 4 voies suffisent. Il faudra aussi prévoir quelques batteries LiPo en 2S de 450 à 600 mAh. Mes batteries 2S 500 mAh du Texan feront parfaitement
l'affaire !
Une grande quantité de joncs et de plats de carbone est incluse dans ce kit. Les longueurs et les sections varient beaucoup. Je vous recommande de bien les trier en les mesurant avec une règle et un pied à coulisse avant d'attaquer l'assemblage. Chaque débit a sa fonction, pas question d'utiliser une section ou une longueur au mauvais endroit.
Les joncs de 0,8 mm sont les plus nombreux. Ils devront être coupés aux longueurs nécessaires par vos soins. Une mini-pince coupante est bien adaptée à ces coupes. Pour les sections plus fortes, je vous recommande d'utiliser une mini-perceuse munie d'un disque à tronçonner.
Avant tout, prenez le temps de bien regarder la notice. L'ordre d'assemblage est logique et en changer ne peut que poser des problèmes. D'autre part, chaque collage est montré sur les photos soit par une flèche jaune, soit par une flèche rouge :
NOTEZ BIEN : On assemble l'aile, puis l'ensemble des plaques planes de fuselage et le stab "à l'envers", c'est-à-dire le dessous visible et le dessus posé sur le plan de travail. Le décor est diféfrent de chaque côté, ce qui facilite le repérage.
Voilà à quoi ressemble maintenant notre voilure.
Les ailerons sont rigides, mais si l'aile à trouvé sa raideur en flexion, elle reste encore molle en torsion.
On va ajouter à l'aile l'avant de fuselage horizontal, l'arrière de fuselage horizontal et le stabilisateur horizontal. L'ensemble de ces collages se fait à la Uhu Por. Dans la partie mobile du stab, un plat de carbone de 3 x 0,5 x 270 mm est collé à la cyano medium dans la fente prévue. Enfin, de chaque côté de la partie arrière de fuselage et à l'avant du stab, on vient coller à la cyano des joncs de 500 x 0,8 mm dans des saignées qui sont déjà faites dans la mousse.
Les éléments horizontaux de la cellule sont maintenant assemblés. Sur cette vue, le plat de carbone dans la gouverne de profondeur et les deux raidisseurs des flancs ne sont pas encore collés.
On va maintenant coller le dessous du fuselage à la Uhu Por. Comme d'habitude, on encolle les deux surfaces, on attend 15 minutes et on plaque. Attention : ne pré-encollez pas les tenons et les mortaises, vous ne pourriez pas les introduire correctement une fois la colle partiellement sèche. N'encollez les tenons qu'au dernier moment avant de plaquer le dessous sur l'ensemble horizontal.
Ensuite, il reste à rigidifier le tout en posant les mâts sous les ailes (joncs de 1,2 x 250 mm), puis en réalisant toute la triangulation sous le fuselage. Chaque brin est coupé à la demande dans du jonc de 0,8 mm et collé par paire (Gauche et droite) au fur et à mesure, en utilisant des équerres de manière systématique pour que la plaque du dessous du fuselage reste bien perpendiculaire à la base horizontale, c’est capital !
Une nouvelle vue globale montrant bien toute la triangulation inférieure. C'est l'étape le plus importante de tout l'assemblage !
Chaque servo a une place et un sens bien définis. Le servo d'aileron est un D14M, plus gros que les deux D10M utilisés pour la profondeur et la direction. Le servo d'aileron va le plus en avant, suivi par celui de la profondeur et enfin par celui de la direction.
Chaque servo sera collé par quelques points de cyano dans son encastrement. Attention, de la cyano medium ou épaisse, plus accélérateur, surtout pas de cyano fluide qui pourrait par capillarité pénétrer dans le boîtier et tout bloquer…
Pour le servo d'aileron, il faut découper un petit passage pour ramener le fil sous l'aile.
Toujours pour le servo d'ailerons, une rallonge de palonnier est fournie et elle se centre sous le palonnier en croix d'origine. Pour la fixation, le plus simple est d'utiliser deux petits morceaux de gaine thermo (non fournis) plus une goutte de cyano.
Equipez les palonniers de tous les servos des dominos de réglage des commandes, en les enfilant sur le palonnier et en les bloquant avec la rondelle ressort. (Pour la technique de mise en place… regardez la vidéo, je vous montre une solution simple et qui marche bien !).
Faites en sorte que tous les fils arrivent du même côté sous le fuselage, ce sera mieux pour les connecter au récepteur !
Les jambes du train sont les plats de carbone les plus gros de tout le kit : 2,5 x 1,5 x 233 mm.
Ces joncs vont se croiser dans le dessous vertical de fuselage et venir se poser sous la plaque horizontale avant du fuselage. Pour renforcer la traversée du fuselage vertical, on doit avant tout coller deux rondelles imprimées 3D, qui se positionnent facilement puisque des tétons rentrent dans des trous réalisés dans la plaque de mousse, impossible de mal les orienter ! Tous les collages se font à la cyano medium et accélérateur.
Il reste à coller (Uhu Por) le dessus de fuselage vertical comme on a collé le dessous (n'oubliez par les équerres), puis ajouter la dérive avec la gouverne de direction. Un raidisseur en carbone sera inséré dans la gouverne de direction, il transmettra les efforts du guignol de direction.
Deux haubans supérieurs vont relier le plan fixe de dérive aux extrémités du plan fixe de stab. Cette fois, la cellule est vraiment rigide !
Et pour terminer, il reste un plat de carbone à glisser et coller verticalement dans les parties verticales du fuselage. La mise en place n'est pas super-facile, mais c'est ce qui va tenir le fuselage vertical supérieur en place et d'équerre !
Deux vues de la cellule terminée.
Il reste à poser les commandes, la motorisation et le récepteur, et terminer avec les faux carénages de roues.
Les servos sont reliés aux guignols des gouvernes va des joncs en carbone. Pour les ailerons, ce sera des joncs de 1,5 mm en direct. Pour la profondeur et la direction, ce sont de longs joncs de 0,8 mm qu'il faut guider sur toute leur longueur afin qu'ils ne puissent pas flamber en compression.
Côté servo, nous avons déjà posé les dominos de réglages (alias connecteurs à vis). Côté guignols, il va falloir équiper l'extrémité du jonc avec un clip en plastique moulé qui viendra dans le trou du guignol. La liaison entre le jonc et le clip se fait à l'aide d'un petit morceau de gaine thermo (doucement lors de la chauffe pour ne pas déformer le clip), sécurisé par infiltration d'une goutte de cyano fluide.
Les guides pour les longues commandes de direction et de profondeur sont des pièces imprimées 3D à coller dans des trous déjà faits et qui assurent un alignement parfait. Les guides se collent à la cyano.
Chaque commande est glissée dans ses guides et dans le domino côté servo et il reste à coller le guignol sur la gouverne de profondeur et la gouverne de direction.
Le moteur est porté par un support en forme de "+", imprimé en 3D et qui s'encastre parfaitement sur les plaques de Flexfoam. Un simple collage à la cyano medium et le support est en place ! Il reste à visser le moteur dessus.
Le contrôleur est connecté au moteur (on verra plus tard si le sens de rotation est correct… Si ce n'est pas le cas, il suffit d'intervertir deux des trois connecteurs PK de 2 mm). Il sera fixé contre le flanc de fuselage avec un double face, tout simplement.
Le récepteur Falcon 12 Graupner est tout petit et super-léger, il est facile à fixer avec un double face… Il reste à raccorder les 3 servos et le contrôleur et à arranger les fils au mieux, il est impossible de les camoufler complètement avec ce type de cellule.
Une petite fente permet au connecteur de batterie de passer vers l'autre face du fuselage, là où se trouvera la batterie.
Cet avion a un train, mais… Pas de roues ! A la façon des indoors de F3P, il est équipé de pseudo-carénages de roues avec une pseudo-roue qui dépasse à peine… Donc, il est incapable de rouler. Dans un gymnase, au sol lisse et glissant, il pourra décoller du sol sans mal. Mais en extérieur, sur asphalte, sur terre ou sur l'herbe, il ne sera pas possible de décoller du sol. Le départ se fera lancer, voire "lâché", vu la faible masse, ça ne va pas poser de problème.
Pour le retour vers la planète, là encore, pas de problème en indoor… Mais en extérieur, pour ne pas casser de carbone, il faudra soit choisir le matelas confortable d'une herbe un peu drue, soit travailler son stationnaire pendu à l'hélice et le rattraper à la main, mais il reste une technique qui avec une légère brise s'est montrée finalement efficace : se poser sur piste en dur en arrivant à vitesse presque nulle ! Je n'ai pas cassé mon train jusqu'ici !
Bon, posons ces pseudos carénages de roues !
La notice indique de centrer le modèle à 240 mm par rapport à la face avant du fuselage.
Pour vérifier avec précision le centrage, j'ai réutilisé ma technique mise au point pour le Texan en imprimant de petites "plaques à trous" que je colle de part et d'autre du fuselage, et qui me permettent de vérifier facilement la position du Centre de Gravité. Il suffit de glisser un jonc carbone dans un des trous et de regarder si le fuselage est horizontal. Une fois le bon trou trouvé, il suffit de mesurer la distance du trou à la face avant.
Et comme le modèle est bien conçu, il se trouve que sans batterie, mon exemplaire du Giles s'est retrouvé centré exactement à 240 mm d'origine !
Donc, pour le premier vol, il a suffi de placer la batterie juste sous le CG et l'affaire était faite !
Et lors des essais en vol, il s'est aussi avéré que ce centrage est absolument parfait ! J'ai tenté de reculer légèrement la batterie, mais je suis vite revenu au CG à 240 mm, car centré à peine plus arrière, il fallait légèrement tirer la profondeur en vol dos, ce qui est très déplaisant !
Au pire, si vous êtes inquiet pour votre premier vol d'avoir un modèle super-neutre, centrez à 235 mm, mais pas plus avant !
Pour les débattements et expos du 1er vol, la notice étant muette à ce sujet, j'ai réglé "au pif", en m'inspirant de ce que j'avais sur le Texan, et en prévoyant un dual rate sur les 3 axes. Mais
durant les vols de mise au point, j'ai eu à modifier mes réglages initiaux pour mettre le Giles G-202 parfaitement à ma main. Si sur le Texan, les petits débattements me servent très peu pour ne pas
dire jamais, ils s'avèrent très utiles sur le Giles !
En effet, cet avion est capable de vols très tendus, très propres, pour une voltige classique douce, précise, moelleuse ! Pour cela j'ai dû réduire passablement les valeurs des petits débattements et même avec si peu de débattement, mettre des taux d'expos relativement élevés. En effet, toutes les gouvernes sont nettement plus efficaces et mordantes autour du neutre que sur le Texan !
Pour les grands débattements, là, pas à tortiller, c'est "plus il y en a et mieux c'est" ! Et j'ai simplement retouché à la hausse mes expos pour garder du confort autour du neutre.
Les réglages que je vous indique ci-dessous sont ceux retenus à l'issue de la phase de tests en vol, et pas ceux du premier vol qui n'auraient aucune utilité.
A noter qu'il n'est prévu ni piquer, ni anticouple, et que le Giles vole très bien ainsi !
Centrage : 240 mm de la face avant du fuselage
Commande | Petits débattements | Grands débattements |
Ailerons | +/- 28 mm / Expo 45% | +/- 70 mm / Expo 60 % |
Profondeur | +/- 30 mm / Expo 30% | +/- 60 mm / Expo 40% |
Direction | +/- 50 mm / Expo 20% | +/- 100 mm / Expo 30 % |
Guix Model m’a fourni deux types d’hélices à essayer sur ce Giles : La GWS Slow Fly 8 x 4,3 (une grande classique !) et une Sunnysky Eolo 8 x 4,5. J’ai également des GWS Direct Drive 8 x 4 en stock (ce que j’ai monté sur le Texan entre autres). J’ai donc durant les essais en vol utilisé ces trois hélices pour essayer de ressentir les différences.
Pour conclure, ma préférence va à la GWS Slow Fly 8 x 4,3. Et ça tombe bien, c’est elle qui est prévue dans le set d’équipements proposé par RC Factory !
En attendant la méto idéale pour le premier vol, il ne restait plus qu'à faire les photos "statiques" d'usage !
Premiers vols : Le Giles était terminé deux jours après réception du kit et bien que d’un naturel quelque peu impatient, la chaleur de la mi-août (où c’est tellement plus romantique…) et un peu de vent m’ont poussé à ne pas filer directement au terrain… Toutefois, en soirée, peu avant le coucher du soleil, le vent est tombé et la température est revenue sous les 30 °C… Je n’ai pas su résister et j’ai filé en plaine de Saône ! Ce soir-là, je n’ai pu faire que le seul vol inaugural pour une raison très bête : le velcro adhésif sur le fuselage, tenant la batterie, s’est décollé en emmenant le décor imprimé sous lui quand j’ai déposé le pack… Pourtant, je l’avais assuré avec de la cyano ! Mais tout de même, ce premier vol a été utile et instructif. Le temps de parfaire les trims durant les 30 premières secondes, j’ai pu tout de suite me rendre compte que le Giles était complètement différent du Texan testé quelques jours plus tôt : Le vol est beaucoup plus net, tendu… Je suis parti sur des évolutions en voltige douce, coulée et j’ai tellement apprécié la précision des commandes que j’ai vidé la batterie sans même avoir songé à basculer sur les grands débattements ! J’étais bien sûr parti avec les petits débattements pour le premier vol… J’ai juste testé rapidement le mode gyros « normal » et vu qu’il était impératif de réduire le gain en roulis, le servo d’ailerons pompant dès que la vitesse augmentait un peu… Donc, gyros sur OFF pour la fin du pack, mais finalement, l’avion vole parfaitement ainsi ! De retour à l’atelier, le problème du velcro a été résolu en finissant de gratter le décor sur la surface concernée et en collant un velcro neuf cette fois à l’époxy… Et ça n’a plus bougé depuis…
Dès le lendemain matin, au lever du soleil, j’ai profité d’une température de 20 °C et d’un vent très faible pour reprendre les essais initiaux. Trois packs ont été enchaînés et cette fois, j’ai pu tester aussi bien les petits que les grands débattements. J’ai commencé à affiner les petits débattements en les réduisant encore et en augmentant leur expo, car par rapport au Texan, les gouvernes sont bien plus mordantes autour du neutre et se contentent de peu de débattement pour être déjà très efficaces ! Le taux de roulis en particulier est normalement rapide dès les petits débattements avec le tonneau en 1,5 s environ… Même la profondeur en petits débattements permet des angles nets dans les boucles carrées ! Quand je suis passé sur les grands débattements, j’ai « changé d’avion » ! Là, c’est déjà musclé avec le Texan, mais ça l’est encore plus avec le Giles ! Le taux de roulis est stupéfiant : déjà fort à très basse vitesse, il devient démoniaque quand on accélère, impossible d’estimer une valeur, mais les 500°/s du réel sont très certainement largement dépassés ! La profondeur permet de serrer les boucles à loisir et surtout, elle reste très efficace même moteur coupé. Si avec le Texan, une boucle serrée à basse hauteur impose de garder beaucoup de puissance, ce n’est pas le cas avec le Giles, qui même moteur coupé va redresser très facilement. C’est top pour des petites boucles carrées près du sol ! La dérive permet toutes les fantaisies, dont les virages en table de bistrot, quasi sur place… Bref, je me suis régalé et le seul regret est que les 500 mAh imposent de poser après 5 minutes qui passent trop vite !
Dans les jours qui ont suivi, j’ai accumulé les sorties avec chaque fois les 3 packs enchaînés, ce qui m’a permis d’affiner mes réglages pour aboutir à ceux qui sont dans le tableau proposé plus haut, et de pouvoir maintenant vous rédiger un « FLY TEST »… Oups, non, Fly n’existe plus depuis bien longtemps… Un « JLC TEST » alors… décortiqué comme je le fais depuis tant d’années…
Conditions de vent : Le Giles ne pèse que 211 grammes en ordre de vol et sa charge alaire n’est que de 12,5 g/dm2… De ce fait, il n’aime pas le vent, on s’en doute. C’est un avion à faire voler en air calme, et les essais faits dans diverses conditions m’amènent à vous donner une limite de vent vers 15 km/h. Au-delà, même s’il est capable d’avancer et de remonter au vent, le vol ne présente plus de réel agrément. Par contre, en air calme, avec une brise à peine ressentie sur le visage, c’est un vrai bonheur ! Il pourra sans problème voler en indoor.
Décollage : Faute de roues, le départ ne peut se faire du sol, sauf si on vole dans un gymnase avec un sol lisse et bien glissant… Mais le lancer est si facile que ce n’est pas un problème. L’avion est tenu face au vent par le dessus du fuselage au niveau du centre de gravité, le nez pointant vers le ciel entre 30 et 45 degrés. Le moteur est réglé sur un gros mi-gaz, et il ne reste qu’à lâcher le Giles, sans même le lancer. Il part alors en tenant l’angle de montée auquel vous l’avez lâché, et se montre ultra-stable sur tous les axes. Le temps de remettre la main sur le manche, et vous pouvez déjà réduire les gaz, car il accélère vite !
Décollage : Faute de roues, le départ ne peut se faire du sol, sauf si on vole dans un gymnase avec un sol lisse et bien glissant… Mais le lancer est si facile que ce n’est pas un problème. L’avion est tenu face au vent par le dessus du fuselage au niveau du centre de gravité, le nez pointant vers le ciel entre 30 et 45 degrés. Le moteur est réglé sur un gros mi-gaz, et il ne reste qu’à lâcher le Giles, sans même le lancer. Il part alors en tenant l’angle de montée auquel vous l’avez lâché, et se montre ultra-stable sur tous les axes. Le temps de remettre la main sur le manche, et vous pouvez déjà réduire les gaz, car il accélère vite !
Vol « croisière » : Le vol sans voltige, en palier, peut se faire avec un tiers des gaz. La vitesse est alors paisible, l’attitude est légèrement queue basse, et la stabilité est impressionnante sur les 3 axes. En roulis, il est indifférent et reste là où on le met. En lacet, la stabilité est nettement positive. En tangage, il est aussi presque indifférent et sur une mise dos, on pousse vraiment à peine, parfois même pas du tout… Les virages peuvent être classiques, en inclinant l’avion, et en gardant un peu de direction dans le sens du virage pour ne pas se retrouver queue basse. Un très léger contre aux ailerons tient l’inclinaison constante. Mais on peut aussi virer « à plat », ailes horizontales, à la mode indoor, en mettant joyeusement de la direction et en contrant aux ailerons. Il peut virer très serré ainsi, même en petits débattements. Il faut ajuster un peu la puissance pour contrer la traînée engendrée, mais ça passe tout seul ! Avec plus de gaz, la vitesse peut nettement augmenter, ce qui est utile dans le vent (modéré, je le rappelle…), mais les trajectoires restent toujours tendues et faciles à gérer.
Voltige classique : Les petits débattements sont sélectionnés. Le Giles s’avère très précis et fait penser à un F3A… de 211 grammes ! Dans un volume réduit, on va pouvoir passer la totalité des figures de voltige de base. La réserve de puissance est énorme et permet d’étirer les figures à loisir dans le plan vertical, avec pour limiter l’amplitude la force du vent qui bien sûr, plus elle est forte, plus elle déforme les figures et impose des corrections tant aux gouvernes que sur les gaz. On va pouvoir ainsi passer des boucles sur 3-4 mètres de diamètre en tirant à fond et avec un gros mi-gaz, ou étire la boucle sur 20 mètres de haut avec un dosage permanent de la puissance… Plus on cherche à faire grand, plus ça demande du travail, mais… C’est très intéressant ! Les boucles carrées sont très faciles avec des angles parfaitement marqués. Comme déjà dit, je suis impressionné par la netteté de l’angle en bas de descente verticale, que l’on peut faire gaz coupés pour ne pas trop accélérer. On remet du moteur seulement une fois revenu à l’horizontale. Les tonneaux peuvent être super-lents, et ils ne demandent que de très faibles corrections à la direction sur les tranches. La profondeur, on n’y touche presque pas ! En butée, on a un excellent taux de roulis et le pilote peu expérimenté pourra tourner le tonneau rapide sans faire aucune correction. Les facettes sont propres et les arrêts en roulis vraiment tops ! Le vol dos se fait en effleurant la profondeur plus qu’en poussant vraiment. Et la tranche tient avec un très faible débattement de la direction. On peut faire facilement des tours de piste sur la tranche avec virages tirés ou poussés, le Giles ne bouge pas d’un iota, raide en roulis comme si on avait activé un gyros… Et ce n’est pas le cas ! Bien sûr, les figures combinées (8 Cubains, immelmanns, retournements sous 45°, nœud de Savoie…) passent sans aucune difficulté. Dernière précision, tout ce qui peut se faire « sur le ventre » peut bien sûr aussi se faire « sur le dos », et avec la même précision et la même aisance.
Voltige musclée : On bascule sur les grands débattements et là, tout change, à un détail près, avec les bons expos, le pilotage autour du neutre reste super confortable, et on ne risque pas de se faire peur ! C’est un très bon point, car en cas de panique, il suffit de piloter autour du neutre pour que l’avion vole très sagement, pas besoin de se dépêcher de rebasculer en petits débattements. Les ailerons sont impressionnants. A faible vitesse, on a un taux de roulis que je qualifierais de « joyeux »… Mais dès que l’on prend de la vitesse, soit en mettant des gaz, soit parce qu’on est en descente, à, là c’est du délire et on n’a pas le temps de voir vraiment ce qui se passe… ce n’est plus un avion, c’est un rouleau tournoyant ! Au début, contentez-vous de séries de tonneaux ultra-rapides uniquement sur trajectoires montantes… Ou sur des verticales descendantes moteur coupé, en stoppant la rotation avec encore de l’eau sous la quille. Mais une fois le modèle en main, les tonneaux ultra-rapides en palier sont à mettre au programme : le risque est d’arrêter la rotation sur le dos, ou sur la tranche… sans le savoir et sans le vouloir. Mais souvenez-vous : le vol dos tient pratiquement sans pousser et la tranche avec à peine de direction, ce qui fait que quand on recentre les ailerons, on peut (à moins d’être à 50 cm du sol) prendre le temps de regarder dans quel sens on est avant de faire la moindre action à la profondeur ou à la direction. Je vous assure, même s’il ne s’agit que de fractions de secondes, on a vraiment le temps ! Sur le dos, on poussera à peine et si on est tranche on mettra un soupçon de dérive… avant d’enchaîner sur la prochaine figure.
A la profondeur, on peut serrer les boucles tant qu’on veut, au point de les tourner sur un rayon d’un mètre, sur le ventre comme sur le dos, et le tout avec de la puissance non-stop pour les enchaîner. On peut faire des boucles à multiples facettes ultra-sèches. Le Giles reste toujours bien axé, et n’a jamais de tendance à déclencher ou partir dans les pattes. Violent, mais toujours sous contrôle !
La direction n’est pas en reste et permet les « viraplat » vraiment sur place, et les boucles tranche deviennent vite une habitude, même pour moi qui ne suis pas un habitué de la chose. La sortie dans la descente n’a même pas besoin du plein gaz pour parfaitement s’arrondir.
Vrilles : Le Giles permet de varier le style des vrilles presque à l’infini… On utilise les grands débattements là aussi. La vrille classique, moteur coupé, profondeur et direction en butée et ailerons au neutre est vraiment très belle : on voit bien l’incidence avec un fuselage nez bas à environ 45°, et la rotation est régulière, pas trop rapide, et ça ne chute pas très vite, ce qui laisser le temps de faire un beau paquet de tours avant de l’arrêter. Avec des ailerons « pour », on a une vrille très différente, qui tourne sur un axe très décalé, un peu looké « vrille tranche », la rotation est nettement plus rapide, même si le taux de chute reste encore assez faible. Avec les ailerons « contre », on a une vrille plus verticale, rapide, qui chute fort et qui ressemble plus à des tonneaux descendants. Et puis, on peut aussi ajouter plus ou moins de moteur pour encore varier les plaisirs… Sur la vrille « de base », ajouter un filet de gaz (1/3 ?) et un très léger contre aux ailerons permet d’aplatir encore plus la vrille, au point d’arriver à ne presque plus descendre… Le dosage est subtil et demande à être travaillé. Je ne désespère pas de réussir un jour à trouver la vrille… qui remonte, mais pour le moment, je n’y suis pas encore arrivé… Et là encore, si les vrilles ventre sont top, il en est de même des vrilles dos, peut-être encore plus stables ! A ce chapitre, on peut ajouter la vrille « Quiqué », qui commence très haut par un piqué vertical en tonneaux rapides, transformé d’un coup en vrille dos plate… Avec le Giles, elle est vraiment démonstrative, et pas difficile du tout ! Et je clos le dossier en précisant que quelle que soit la vrille, il suffit de recentrer les manches, gaz coupés, pour que ça s’arrête net et sans bavure à chaque fois… Il reste à revenir en vol à plat comme si de rien n’était ! C’est un tel plaisir qu’il m’arrive de passer toute un accu rien qu’à faire des vrilles avec le Giles !
En suspension : Le Giles est bien sûr capable de se suspendre à l’hélice et il tient le stationnaire avec à peine mi-gaz. La réserve de puissance pour repartir vers le haut est énorme et rassurante ! Si on se rate, tant que le nez point, ne serait-ce qu’un peu, vers le haut, il suffit d’envoyer le plein gaz et on est sorti d’affaire. Le stationnaire demande un peu d’ailerons à droite pour contrer le couple, c’est normal. Par rapport au Texan, il est plus stable en tangage et lacet, ce qui est normal vu le bras de levier arrière bien plus long. A tel point que j’arrive à me passer des gyros sur le Giles, sauf si je tente plusieurs tours en torque roll, car je ne suis toujours pas le roi du torque… Mais avec ces deux avions, je sens que ça s’améliore doucement ! Le torque roll, donc, passe aussi bien aidé par le couple (donc à gauche) qu’à contre-couple, les ailerons sont bien soufflés et supplantent facilement le couple.
Atterrissage : Donc… Il y a un moment où il va falloir atterrir. Sur le Texan, on pose sur le ventre, mais ici, il y a un train en carbone, mais… Pas de roues ! Au début, j’ai choisi la sécurité et posé dans des zones d’herbe un peu hautes, à vitesse minimale. Ainsi, le Giles ne touche même pas le sol ! Quand le vent est nul ou très faible, je peux aussi le rattraper à la main, à partir d’un vol stationnaire pendu à l’hélice. Cette technique est moins évidente avec un peu de vent, car pour rester sur place, il faut que le fuselage penche nez au vent… Et c’est rarement vraiment stable… Et puis, j’ai fini par me décider à voir s’il était possible de le poser… Normalement. Avec une toute petite brise comme avec 10/15 km/h de vent, il est possible de pratiquement arrêter le Giles face au vent au ras du sol. En coupant les gaz et en finissant par un arrondi un poil sec, on pose sur place et le train encaisse finalement sans problème… sur herbe rase, comme sur l’asphalte d’une piste en dur.
Gyros ? Utiles ou pas ? Sur le Texan, j’ai installé un récepteur Jeti Assist qui dispose de gyros 3 axes. S’il sait parfaitement s’en passer, je trouve que le mode de stabilisation normal qui amorti les turbulences est très agréable, notamment quand je vole dans l’espace très confiné de mon jardin. Et pour tenir le stationnaire, le torque et pour rattraper à la main, j’ai besoin (c’est mon niveau qui est en cause…) du mode Heading Lock. Avec le Giles, j’ai monté un récepteur Graupner Falcon 12 qui dispose lui aussi des gyros. Lors des premiers vols, j’ai constaté que sur l’axe de roulis (ailerons), je devais réduire très fortement le gain pour ne pas avoir le servo qui « pompe » (se met à vibrer) . Et comme entre deux réglages, il était préférable de couper complètement les gyros, j’ai pu me rendre compte que sur e Giles, je n’éprouvais pas du tout le besoin de gyro en voltige, qu’elle soit douce ou violente… Les amortissements et les stabilités sont tellement bons sur tous les axes que je me passe totalement des gyros ! Il n’y a que deux cas où je switche sur le mode heading lock : pour faire plusieurs tours de torque roll, car je ne suis pas encore assez doué pour faire les bonnes corrections quand l’avion me présente son ventre, et pour le rattrapage en stationnaire où je suis bien obligé de lâcher le manche de droite et donc, où je ne peux pas contrer le couple le temps de tendre le bras… Et donc, sur le Giles, les gyros sont 95 % du temps désactivés.
Autonomie : Avec les packs 2S 500 mAh, j’ai adopté un chrono réglé sur 5 minutes. Le temps de poser, ça fait des vols de 5 minutes et trente secondes et il reste autour de 25 % dans le pack. Je dois dire que l’avion est si plaisant que les 5 minutes semblent très courtes ! Un pack 600 mAh se justifie pleinement en extérieur pour allonger un peu le plaisir ! En intérieur, il vaudra mieux rester le plus léger possible et donc, la plage 450-600 mAh donnée par RC Factory est très cohérente.
J’avoue avoir pensé, avant de recevoir le Giles, qu’il allait faire double emploi avec le Texan… Et bien en fait, pas du tout ! Malgré certaines similitudes, les deux avions sont très différents ! Le Texan est un « galopin effronté » qui se permet tout, et peut encaisser les pires traitements sans broncher. Il est super-fun, très agile, mais pas fait pour la précision. Le Giles, lui, c’est un piano de concert… Il peut passer de la plus douce des mélodies au rock endiablé, en passant par la grande symphonie, il offre une panoplie super-étendue et une précision formidable. Par contre, il se mérite, car son assemblage est d’une exigence sans commune mesure avec celui des warbirds Cartoon de la marque. S’il encaisse sans broncher tout ce qu’on peut lui demander en vol, sa structure fine avec la triangulation à base de joncs carbone de 0,8 mm n’aimera pas les posés brutaux, les arbrissages et autres brutalités ! Sur les 25 vols réalisés pour cet essai, j'ai tapé le nez une fois... Et j'ai réparé 2 haubans de 0,8 à l'avant du fuselage et dû renforcer la mousse FlexFoam derrière le support moteur avec des chutes de mousse (les triangles enlevés des supports de raisisseurs d'ailerons). Ainsi, si je n’ai aucune inquiétude dans mon jardin avec le Texan, je n’y ferai pas voler le Giles qui, s’il finissait dans la haie, saurait me ramener à l’atelier bien vite tant la moindre ronce goguenarde ne manquerait pas de lui arracher les fins brins de carbone qui lui donnent toute sa rigidité. Le Giles donne envie de piloter propre, tendu… Bien sûr, pas besoin d’un gros volume, mais il lui faut une espace digne de lui et un endroit adapté pour atterrir en sécurité. J’adore les deux, chacun dans leur registre… Ce sera chacun leur tour, puisqu’ils partagent le même jeu de batteries… Bravo RC Factory, c’est un modèle réussi de plus !
Un grand merci pour finir à Guix Model qui m’a permis de réaliser cet essai. Et je peux déjà vous annoncer qu’un autre produit, cette fois de fabrication GUIX, est déjà arrivé à l’atelier. Ce sera dans un registre radicalement différent et ce sera une nouveauté 2025… je n’en dis pas plus ! A bientôt et volez prudemment, à défaut de voler sagement !