1ère partie de cet article... Il est très long et ne tenais pas en une page. La suite en cliquant ici.
Texte : Jean-Louis Coussot
Photos : Cécile & jean-Louis Coussot
Oui, il y avait si longtemps que je voulais refaire un 1-26E… Pourquoi "re" ? Parce que j'en ai déjà dessiné et construit un ! C'était durant l'hiver 1987-1988 et il est l'un des nombreux plans encartés que j'ai imaginé pour le magazine RCM avant que rédac'chef ne devienne mon métier deux ans plus tard… A cette époque, je suis "technicien de bureau d'étude" (comprenez "dessinateur industriel") dans la grande maison "Aérospatiale", et après le boulot où je suis passé à la C.A.O. qui commence tout juste à équiper l'industrie de pointe, je rentre à la maison tracer des plans sur ma planche à dessin dans mon studio-atelier-bureau d'étude de 24 m2 à l'Hay-les-Roses… Je devais sortir un plan, le proto et son article tous les deux mois, les journées étaient bien remplies ! Et donc, j'avais choisi le Schweizer 1-26E pour ses formes simples et sa belle surface alaire, bien adaptées à une mini-maquette à une époque ou le mini JP 15-36 BLS connaissait un beau succès. J'étais parti d'un tout petit "trois vues" publié dans le "Janes Planeurs" pour dessiner mon plan. Et ce 1-26E vola très bien du premier coup, j'en garde un excellent souvenir… Voilà pourquoi l'envie d'en refaire un me chatouillait depuis longtemps. (En aparté : putain… ça fait déjà 38 ans !)
A gauche, ma pomme avec le 1-26E dessiné pour RCM, très probablement sur la pente de l'aérodrome de Beynes, vers janvier ou février 1988... Il semble qu'il ne faisait pas bien chaud !
Vous pouvez retrouver l'article RCM sur le site RC-Papers :
https://rc-paper.com/details_document.php?id=rev_rcmfr-0084
C'est à partir de la page 54.
Mais si le format des plans encartés m'avait conduit à le dessiner en seulement 1,3 m d'envergure, je me disais qu'un peu plus grand, il ne serait que meilleur…
Et puis, durant les discussions fréquentes avec Pascal Cepeda (Silence Model), le Schweizer 1-26 est venu sur le tapis… On en a parlé longtemps. Et face au succès de ses mini-maquettes (Ka6, Pilatus B4, ASW-15 et Javelot), il est devenu une évidence que le 1-26 avait sa place… Et que l'envergure calquée sur celle du Javelot était dans la logique de la gamme… Donc, un peu plus grand que mon plan encarté.
Et donc, mon rêve de refaire un 1-26E allait se concrétiser avec le montage d'un des prototypes du futur kit devant sortir en 2026 chez Silence Model !
Le kit Silence Model n'est en rien un simple agrandissement de mon plan encarté de 1988. C'est une conception totalement "Silence Model", conçue dans le même style que le kit du Javelot pour le fuselage, et avec la technique du Pilatus pour les ailes. Du beau travail, avec des pièces découpées en grande partie au laser, mais avec et c'est une nouveauté sur ce kit, les pièces en balsa épais découpées par fraisage, pour ne pas avoir de grosses "tranches" brûlées par le laser.
C'est fin novembre 2025 que j'ai reçu un kit prototype, la mission étant qu'il soit monté, testé, réglé et validé afin de pouvoir le présenter en vol durant le concours maquettes lors de la rencontre de vol de pente de Mâcon 2026. Et si tout va bien, ce sont trois pilotes qui devraient voler avec 3 protos de cette mini-maquette à cette occasion…
Bon, on regarde tout ça ?
Planeur simple à fabriquer et à piloter, le Schweizer 1-26 est peu connu en Europe, mais est un grand classique aux USA.
La première version a volé en 1954 et est rapidement devenue très populaire. Les versions A, B, C et D se ressemblent beaucoup, avec leur dérive arrondie. Toutefois, si les A, B et C étaient aérodynamiquement très semblables, la version D a introduit des améliorations importantes avec un nouveau profil d'aile, et une utilisation de nouveaux matériaux.
La version E, elle, se distingue au premier coup d'œil avec sa dérive en flèche. Sa cellule est presque entièrement en métal, en dehors de l'habillage du nez qui fait appel à de la fibre de verre. Seules les gouvernes restent entoilées, tout le reste étant intégralement recouvert d'alliage léger. Plus lourd et plus chargé que les premières versions, son niveau de performances restait pourtant assez similaire, mais avec des vitesses d'évolution plus élevées. Sur les 689 1-26 produit, 200 furent du modèle E et il reste encore aujourd'hui pas mal de ces planeurs en état de vol, soigneusement restaurés et entretenus par des collectionneurs.
Quelques photos de 1-26 en diverses versions, trouvées sur le net.
Envergure : 12,192 m
Longueur : 6,56 m
Surface alaire : 14,86 m2
Allongement : 10
Poids à vide : 202 kg
Masse maxi : 317 kg
Charge alaire : 21,4 kg/m2
Profil d'aile : NACA 43012 A
Calage à l'emplanture : 4°
Vrillage négatif : 2,5° progressif sur toute l'envergure
Un plan bien plus détaillé que celui du "Janes Planeur" utilisé pour créer le pan encarté RCM figure dans le livre de Martin Simons "Sailplanes 1956-2000". C'est ce plan qui a servi de base pour le kit de Silence Model.
Par ailleurs, si vous avez la collection des magazines FLY International, j'avais rédigé un dossier maquette "FLY SCALE PROJECT" dédié au Schweizer 1-26E, que vous trouverez dans le numéro 54 de septembre 1999… (En aparté : putain… ça fait déjà 26 ans !)
Vous y trouverez un plan 3 vues et un "profil couleur" que j'avais dessinés. Comme quoi, déjà en 1999, l'idée de refaire un 1/26E devait bien me trotter dans la tête… Les photos venaient de "Scale Model Research" et tout le photo-pack n'avait pas été publié, mais par chance, j'ai retrouvé dans mes archives le reste du pack... Et donc, c'est sur cette base que je vais m'appuyer pour décorer mon exemplaire de prototype Silence Model !
Voilà le dossier "Fly Scale Project" publié dans FLY n° 54.
J'ai reçu le kit emballé de la même façon que le seront les kits de série, c’est-à-dire avec la boîte recouverte de plusieurs "tours" de carton ondulé fort, ce qui fait que le transport a peu de chances d'en venir à bout !
La boîte proprement dite mesure 80 x 17 x 7,5 cm, ce qui peut sembler peu pour contenir un planeur d'un mètre cinquante, mais on est dans les standards Silence Model et avant même d'ouvrir, on sait qu'il y a du "matos" à l'intérieur, car le poids n'est pas négligeable ! Assurément, ce ne sont pas quelques plaques de Dépron ou d'EPP, mais bien du bois d'arbre !
A l'ouverture, on constate en effet que c'est bien plein, même s'il reste assez de place pour que Silence Model puisse vous ajouter un jeu de servos, une batterie de réception et un régulateur par exemple…
Mais c'est en étalant le contenu sur le plan de travail que l'on se rend compte du nombre de planchettes de balsa et de contreplaqué que la boîte renferme et c'est plutôt impressionnant. Il faut dire que les ailes étant intégralement coffrées (le réel étant en métal, mais revêtu aussi sur toute la surface, ce sera donc parfait pour l'aspect réaliste), il faut de la surface de balsa de coffrage ! On remarque que certaines planches de coffrage ont la position des longerons, nervure et faux bord d'attaque gravée en pointillé. Ceci permettra comme pour le Pilatus B4 de construire les ailes directement sur les coffrages d'intrados, sans devoir découper le plan.
On note une nouveauté pour un kit Silence Model : Les planchettes en balsa épais (8 mm) ne sont pas découpées au laser, mais fraisées. Ceci évite sur de grosses épaisseurs d'avoir une tranche complètement brûlée.
Une planchette en cartonnette découpée laser fourni les gabarits pour faciliter la mise en forme des blocs de nez à raboter et poncer.
Pour les bords d'attaque, les gabarits sont comme d'habitude en contreplaqué.
Deux sachets d'accessoires renferment de petites pièces comme les blocs pour le nez ou les guignols en époxy et les fourreaux de clé d'aile en tube alu, et les charnières, chapes, roue, vis et écrou de stab, etc.
Deux gaines de commande avec leur corde à piano sont prévues pour la profondeur et la direction.
Une corde à piano de 1,5 mm permettra de confectionner les commandes d'ailerons et de volets.
La clé d'aile est une corde à piano de 5 mm x 235 mm.
La bulle thermoformée sera à découper, elle est emballée dans un film plastique pour ne pas la rayer avant emploi.
Les ailerons et volets sont en balsa fraisé, ce qui limitera le travail de rabotage et de ponçage.
Deux baguettes de balsa formeront les bords d'attaque.
Enfin, le plan livré roulé, mesure 1 110 mm x 600 mm, et comme toujours avec Silence Model, il est ultra-détaillé ! Et compte tenu du mode de construction, il ne sera pas nécessaire de le couper en petits morceaux, il pourra rester intact et sera votre référence durant tout l'assemblage.
J'avais aussi dans le kit le nouveau catalogue 2026 des kits de Silence MOdel, toujours aussi fourni, et qui présente déjà ce Schweizer 1-26E en dernière page !
Dans ce kit prototype, il manquait les baguettes balsa pour réaliser les faux bords de fuite, je les ai sortis de mon stock et ce sera corrigé pour les kits de série. C'est à ça que servent les
prototypes ! Déceler les erreurs, manques, améliorations possibles…
Le contenu du kit prototype étalé sur le plan de travail... ça fait du monde !
Et ci-dessous, le plan ultra-détaillé typique des kits Silence Model.
Pour équiper le Schweizer 1-26E, il nous faudra :
Pour ma part, je dispose d'un stock de servos 9 grammes Kavan GO 9+. Pour la profondeur et la direction, il est certain que ça ne posera pas de problème. Par contre,dans les ailes, la distance entre 2 nervures est exatement celle du GO9+ avec son palonnier... Et comme ça risque de frotter. J'ai donc commandé 4 Hitec HS-53 à Silence Model qui gagnent environ 2 millimètres.
Voilà l'ensemble des équipements qui seront installés dans mon Schweizer 1-26E.
Caricature super sympa du 1-26E créée par Mike Machat et qui figure sur le plan de Silence Model.
Nom : Schweizer 1-26E
Fabricant : Silence Model (https://silencemodel.fr/)
Page produit :
Prix : 000,00 € (Au 30-05-2026)
Envergure : 1500 mm
Longueur : 820 mm
Surface alaire : 23 dm2
Masse annoncée : 850 g
Masse obtenue : 880 g
Charge alaire annoncée : 37 g/dm2
Charge alaire obtenue : 38 g/dm2
Profil d'aile : Plan convexe SM / S (9,64 %)
Et là, c'est vraiment du rapide et facile puisqu'il s'agit d'un simple treillis de balsa. Et comme les découpes laser sont ultra-précises, il n'y a rien à retoucher… Juste bien repérer les pièces avant de coller, car chacune a sa place et ne peut être intervertie avec une autre. Et puis, on peut assembler directement sur le plan de travail protégé, pas besoin du plan dessous, puisque grâce aux encoches, tout tombe obligatoirement à sa place. Seule précaution : placer une règle entre plan fixe et volet mobile pour que l'articulation soit parfaitement rectiligne.
Tous les collages sont faits à la colle blanche, avec un temps de séchage de 12 heures. On regarde ça en diaporama !
Petit rappel pour toute les diaporamas :
Les phases suivantes vont souvent faire appel à des diaporamas.
Chaque diaporama se rapporte au chapitre qui le précède et chaque photo est légendée.
Les légendes sont une partie intégrante importante pour la compréhension de l'essai.
Pour lire la légende, plusieurs possibilités :
Les empennages assemblés vont rester une douzaine d'heures épinglés sur le plan de travail.
Une fois la colle parfaitement sèche, les bords d'attaque seront arrondis au rabot et à la cale à poncer. Les gouvernes de profondeur et de direction vont être amincies au bord de fuite, là encore
par rabotage et ponçage, jusqu'à arriver à environ 2 à 2,5 mm d'épaisseur au bord de fuite. La face avant de chaque gouverne sera biseautée pour assurer le débattement. Pour la profondeur, ce sera un
biseau simple à l'intrados. Le kit fournissant des charnières, on pourra faire un biseau double pour la gouverne de direction pour plus de réalisme. Sinon… Un biseau simple pourrait aussi faire
l'affaire.
Stab, gouverne de profondeur, dérive et gouverne de direction "bruts" de désépinglage. Il reste un peu de travail dessus.
La structure des ailes s'assemble directement sur le coffrage d'intrados, et ce sera facilité par le tracé en pointillé réalisé lors de la découpe laser. Pas besoin d'être posé sur le plan (dont les dimensions peuvent souvent bouger un peu selon l'hygrométrie et la température), on travaille directement sur le chantier, juste protégé par un film (j'utilise du papier cuisson de chez Netto qui va super-bien dans ce rôle !).
Le premier travail consiste à rassembler les 3 parties formant le coffrage d'intrados de chaque aile. On les connecte parfaitement alignés avec un masking tape côté opposé aux tracés en pointillés, on replie pour procéder à l'encollage à la blanche et on replaque bien à plat… 12 heures de séchage et nos coffrages sont prêts à recevoir les longerons, les nervures, le bord d'attaque et le faux bord de fuite. Après quoi on collera les fourreaux de clés d'ailes en tube aluminium dans les nervures d'emplanture. Avant de refermer, je découpe les ouvertures pour les puits de servos (j'ai suggéré à Silence Model que ce soit découpé laser d'origine, j'ignore si ce sera le cas sur la série à l'heure où je rédige ces lignes). Il faut aussi passer les fils rallonges pour les servos d'ailerons. Ce sera moins facile une fois l'extrados coffré ! Le tourillon arrière ne sera posé qu'après finition des ailes.
Allez, on passe au diaporama qui montre tout ça !
Les pièces constituant les coffrages d'intrados des deux ailes. Notez les tracés pointillés : impossible de ne pas positionner correctement longerons, nervures et autres pièces !
Après avoir préparé le coffrage d'intrados de la seconde aile, il reste à laisser sécher une nuit avant de travailler avec ces pièces.
Après une nuit de séchage, les coffrages sont désépinglés, le masking tape est retiré, et je donne un coup de cale à poncer "léger" sur les joints de colle, pour
qu'il ne subsiste aucune aspérité ou surépaisseur.
Maintenant, il faut sortit toutes les pièces en contreplaqué qui seront la structure de l'aile. Il faut aider avec un scalpel pour couper les points de retenue.
Présentez chaque pièce à sa place pour bien les repérer. La numérotation facilite le repérage.
Ici, les pièces de l'aile gauche.
Et ici, les pièces pour l'aile droite.
Les deux ailes pourront être assemblées simultanément sur la chantier. C'est un avantage des mini-maquettes !
On passe au collage des longerons et des nervures. Les encoches sur ces pièces assurent la perpendicularité du longeron par rapport au plan de travail. Pour l'alignement, les marquages gravés en
pointillé permettent de parfaitement tout positionner.
Et voilà, toute la structure interne "bois" de nos ailes est en place...
On passe à la pose des fourreaux de clé d'aile. A la base, on doit juste coller les tubes alu dans le longeron et les demi-nervures N2 à N4.
Je trouvais que mécaniquement, ça pouvait être un peu fragile avec ce longeron entaillé… J'ai donc choisi d'ajouter des contre-plaques en CTP de 3 mm devant et derrière le longeron, et de coller le tout à l'époxy. Cette modification sera prévue d'origine dans les kits de série, elle est "approuvée-validée-tamponnée" par Silence Model. On regarde ça en détail.
Une fois les collages qui précèdent bien secs, je sors les deux demi-ailes du chantier et je prépare les planchettes constituant les coffrages d'extrados.
Comme pour les coffrages d'intrados, il faut tout d'abord contrecoller les planchettes de coffrage d'extrados. La différence : pas de tracé pointillé pour l'extrados, puisque l'on ne les verrait pas
lors de la pose.
A noter que dans mon pré-kit, une des planchettes de coffrage était beaucoup plus dense que sa symétrique : 7 grammes d'écart... Je l'ai signalé en espérant que l'appairage des planchettes sera plus soigné pour les kits de série.
Donc, masking tape, encollage, et le tout plaqué bien à plat sur le chantier le temps que ça sèche.
Pendant ce temps, les faux bords d'attaque et les faux bords de fuite sont rabotés et poncés à leurs hauteurs définitives. J'arase aussi le coffrage d'intrados au ras du faux bord de fuite. Et je finis de découper les puits des servos.
On regarde ça en images :
Voilà... Les deux ailes vont maintenant sécher tranquillement une douzaine d'heures au moins avant de passer à l'arasage des contours de coffrage...
Une fois les coffrages d'extrados bien secs, les panneaux sont désépinglés. Il va falloir araser les coffrages sur tout le pourtour des panneaux d'ailes : bords d'attaque, faux bord de fuite,
emplanture et saumon, et affiner le bord de fuite près de l'emplanture. Après quoi, nous allons pouvoir coller les saumons, les bords d'attaque et les nervures d'emplanture. On y va !
J'ai laissé reposer plusieurs jours (surtout en raison d'autres choses à faire…) et je peux maintenant enlever tous les rubans adhésifs et voir mes ailes encore "brutes", avec des bords d'attaque et
des saumons "au carré"… C'est l'heure de passer à l'étape capitale du rabotage et du ponçage qui vont donner aux ailes leur profil définitif. Des gabarits sont inclus dans le kit pour contrôler la
forme du bord d'attaque près de l'emplanture, au milieu de l'aile et vers le saumon, c'est bien pratique, non seulement pour respecter au mieux le profil, mais aussi pour que les deux ailes soient
symétriques.
Il va aussi falloir raboter et poncer les volets et ailerons qui pour l'instant ne font qu'un, qui sont dégrossis par fraisage, mais qui doivent être amenés à leur épaisseur finale, dégressive en allant de l'emplanture vers le saumon.
Les panneaux d'ailes "bruts", et les outils pour la mise en forme des bords d'attaque et des saumon.
Celui-ci va se construire en deux phases : on assemblera d'abord tout le dessous, qui se monte depuis l'arrière de la verrière jusqu’à l'étambot sur une plaque horizontale (F1). Les couples plus en avant qui ne sont en principe pas en contact avec le plan de travail ont été conçus avec des "pieds" qui permettent de les positionner parfaitement. De plus, les couples ont leur milieu "gravé" au laser, ce qui permet de bien les aligner sur le chantier. Il faut bien évidemment tracer un axe de référence sur le chantier avant de commencer et fixer F1 en alignement parfait sur cet axe tracé.
Pour commencer, on va s'occuper uniquement de la partie "arrière", donc tout ce qui peut se coller sur la plaque horizontale F1.
Voilà l'ensemble des pièces concernées par cette première phase : La plaque horizontale F1, les couples de F6 à F12, les supports de train F21, les flancs F2 et l'écrou de fixation de stab en alu. Les couples du dos ne sont là que pour vérifier leur cohérence et ils ne seront pas montés lors de cette phase.
Et on commence par un positionnement "à blanc" des couples et des supports de roue.
Lors de ce montage à blanc, j'ai découvert une petite erreur de découpe de mortaises pour la mise en place de F7 sur F1… Le couple supérieur F16 qui est en alignement avec F7 eut se monter, mais pas
F7… La zone étant un peu fragile sur F1, je n'ai pas pris le risque de tenter d'agrandir les mortaises, j'ai redécoupé des couples F7 et F16 modifiés pour que ça se monte sur ce prototype. Bien sûr,
F1 sera corrigé sur les kits de série.
Donc... On attaque la pose des couples F6 à F11 !
On va continuer avec la pose des flancs, tout en ajoutant les couples avant qui ne reposent pas sur la plaque F1 et la platine servos. L'étude du plan et des pièces montre une particularité pour le
couple le plus avant (F3) : il est à coller devant la face avant des flancs et pas "pincé" entre les flancs comme tous les autres. Ceci complique un peu son collage, car la surface de collage est
très faible et les flancs qui sont cintrés à l'avant vont pas mal "tirer" sur le collage, tant que la plaque F23 et les blocs du dessous ne seront pas en place… J'ai cherché comment faire pour que ça
tienne, et diverses options étaient possibles, comme mouiller les flancs pour les former et qu'ils ne "tirent" plus, attendre plus tard quand on collera la plaque de dessus avant F23 pour coller ce
couple, ou encore coller tout de suite les blocs du dessous… Finalement, j'ai choisi de fabriquer une pièce supplémentaire qui va tenir les flancs avec une bonne surface de collage à l'avant. Quand
cette pièce sera bien sèche, je pourrais coller F3 facilement. Je ne sais pas si cette solution sera retenue pour la série, mais elle me semble plus facile. On pourrait même ajouter un tenon et une
mortaise pour l'imbriquer dans F3… J'y ai pensé trop tard… Bon, avant tout, on va faire un montage à blanc et coller si tout est bon.
Montage à blanc des flancs sur les couples déjà en place.
Cet assemblage va rester une nuit entière à sécher, et j'ai lesté la partie centrale pour que tout reste bien plaqué sur le chantier.
J'avoue avoir été étonné du positionnement du couple F3 "devant" les flancs, et non pas "entre" les flancs...
En fait :
1 - Je n'ai pas assez regardé le plan... (Honte à moi...)
2 - Les tenons sur le couple F3 n'auraient pas dû exister, ce sont eux qui m'on fait croire que la position était devant, car c'était le seul moyen d'arriver à la bonne largeur à l'avant du fuselage.
En en parlant avec Pascal, il s'est donc avéré que F3 ne devait pas avoir de tenons et il n'y en aura plus sur les kits de série. Et Pascal va faire ajouter une pièce en contreplaqué servant à maintenir le nez serré sur le couple F3 le temps que la colle sèche et que vous ayez refermé le dessus et de dessous du museau.
Les photos à gauche montrent le montage de F3 (aux tenons supprimés) sur le prototype que Pascal monte, avec la pièce qui sera ajoutée dans les kits de série pour maintenir le nez à ola bonne forme vue de dessus. Notez la barre de compression qu'il ajoute également pour bien écarter les flacs et assurer la galbe.
Le nez resserré étant maintenant bien sec, je peux coller le couple F3 tout à l'avant. Après quoi, le fuselage va être épinglé sur le chantier par l'extérieur avant de retirer toutes les épingles qui
fixaient la plaque F1 initialement. En effet, quand on aura coffré le dessous, il ne sera plus possible d'enlever ces épingles.
Et puis donc, je vais commencer à "fermer" le dessous du fuselage, avec des coffrages en balsa 1,5 mm sur l'arrière, et des blocs à l'avant et pour l'étambot. Allons-y !
Ceci fait, je reviens sur le coffrage inférieur principal qui "manquait un peu de matière". J'ai redessiné la pièce en remplaçant les lignes droites par des arcs de cercle, donnant 2,5 mm de largeur
en plus de chaque côté au milieu. Ensuite… découpe laser, et retrempette, puis remise en place avec les élastiques et attente du séchage… Il restera à ajuster la jointure et à coller ce coffrage en
place pour que le dessous soit complet.
Ci-dessous, le dessin de la nouvelle pièce : les bords ne sont plus rectilignes mais courbes.
Après séchage complet, on peut enfin désépingler le fuselage du chantier. Il ne risque plus de se déformer. On le retourne et on a une première idée du volume, imposant pour un "petit" planeur d'un
mètre cinquante ! Et encore, le dos n'est pas encore là…
A ce stade, on peut se faire un petit plaisir et faire une première "mise en croix"... On voit pour la première fois le volume global du Schweizer.
Le fuselage commence à prendre du volume.
On va passer à la pose des blocs qui seront de chaque côté de la dérive, et aussi à la mise en place des gaines de commandes, tant qu'on a encore un bon accès dans le fuselage. Sur le kit prototype,
j'avais deux pièces F36 pour habiller le pied de dérive. Et ça ne suffit pas en épaisseur, il en faut deux de chaque côté. J'ai découpé les manquant dans des chutes de la planchette. Ce sera bien sûr
corrigé sur la série.
On va pouvoir passer au coffrage du dos du fuselage. Les pièces sont coupées a priori à la bonne forme, mais… entre le calcul théorique et la pratique, il y a un écart et je vais devoir modifier les
pièces prévues. La partie courte juste derrière la cabine manque un peu de matière, je vais refaire les pièces par la méthode "peinture sur masking tape". La partie arrière plus longue n'est
finalement pas vraiment développable et sa mise en forme demande un peu de dextérité et à détremper localement le balsa. J'ai trouvé plus facile de coller ces coffrages à la cyano medium, au risque
de me faire "crier" par Chef Pascal...
A ce stade, le ponçage initial se termine, mais il y aura encore à le fignoler une fois le cadre de verrière préparé. Un léger masticage bouchera les éventuelles imperfections avant le ponçage final.
(Note : la dérive n'est pas collée à ce stade, elle est juste posée en place pour la vue d'ensemble.)
C'est le moment de préparer le cadre de verrière. Il se compose de 3 pièces en contreplaqué qu'il faut ajuster et biseauter avant de les coller ensemble. Une fois ce cadre collé, on pourra passer au
ponçage final du fuselage en donnant sa forme définitive au nez. Les gabarits en carton fournis dans le kit permettent de bien respecter les formes et montrent à quel point il faut encore poncer !
Mais au final, le museau a belle allure.
Ensuite, je me suis penché sur la fermeture de la bulle, car rien n'est prévu sur le plan. Un tourillon de bois dur à l'avant c'est du classique, mais pour verrouiller l'arrière, j'ai ajouté une gaine avec un petit support ajouté sous F1, et une sortie par le flanc gauche, sous le bord de fuite de l'aile. Un flexible muni d'une petite "boule" à cette sortie coulissera dans la gaine et viendra verrouiller le cadre de verrière qui va recevoir lui aussi une petite pièce de contreplaqué avec le trou en face de la gaine.
La verrière pourra être découpée à ses contours presque définitifs (sur les côtés, j'attends le dernier moment pour tracer et couper avant de coller sur le cadre).
A partir de la documentation "Fly Scale Project", j'ai dessiné un tableau de bord dans Fusion 360 que j'ai imprimé 3D, et sous Illustrator et Photoshop, j'ai dessiné les instruments à placer derrière ce tableau de bord.
Pour que la cabine ne soit pas vide, j'ai également conçu un baquet avec buste de pilote à l'échelle, là encore sous Fusion 360, en modifiant un pilote disponible sur Thingiverse. Et hop, l'imprimante 3D est repartie au travail.
Le tableau de bord créé sous Fusion 360.
Les instruments issus de photos trouvées sur le net, retouchées et positionnées pour correspondre au tableau de bord réalisée en impression 3D.
A droite : Le buste de pilote et le baquet seront d'une pièce et sont prévus pour s'insérer dans l'ouverture d'origine du cadre de verrière. Le plus difficile sera de peindre ce buste plein de replis...
Pendant ce temps-là, une mise en croix a permis de voir ce Schweizer 1-26E complet.
Et donc, avant de passer aux finitions, j'ai mastiqué les petits interstices avec de la pâte à bois qui a séché une nuit avant de refaire un ponçage général.
L'accès aux pentes Mâconnaises fermé aux véhicules depuis des années (Merci aux écologistes…), je vole très peu en pente (Si j'ai toujours 15 ans dans la tête, la mécanique accuse la "légère" différence…), si je veux que mon Schweizer vole plus qu'une fois l'an lors de la rencontre annuelle de VDP où exceptionnellement, l'accès est ouvert aux voitures, j'ai tout intérêt à le doter d'un crochet de remorquage, comme je l'ai fait sur le Javelot. La place est comptée et l'accès dans le nez ne facilite pas l'installation… J'aurais dû le faire avant de poser les blocs du dessus du nez… Et la place pour le servo est réduite elle aussi, d'autant que je dois garder le plancher plat pour le récepteur "Jeti Assist". Le "trou" du crochet a été percé sous le nez, approximativement là où se trouve le crochet sur le grandeur. J'ai renforcé le trou dans le balsa avec un morceau de tube alu. Le servo est logé contre le flanc de cabine côté gauche et ça passe "ric-rac" avec l'habillage de ma cabine. Une gaine a été collée pour guider une fine corde à piano de 1 mm juste au-dessus du trou. J'ai été obligé de refaire une ouverture sur les blocs du dessus du nez pour aller coller correctement cette gaine en place… Ensuite, j'ai replacé la portion de bloc découpée et refais un masticage à la pâte à bois.
L'ensemble du planeur a été entoilé avec du film thermorétractable blanc "Kavan". Le décor a été réalisé en vinyle adhésif rouge et noir. Les immatriculations et chiffres sur la dérive ont été découpés avec ma machine Silhouette Cameo. Le logo au sommet de la dérive et un petit logo sous la verrière côté droit ont été imprimés sur du plastique adhésif transparent, car trop fins pour être échenillables après une découpe vinyle.
J'ai vite apposé mon numéro de télépilote pour voler en règle, mais je l'ai caché sous le cadre de verrière, puisque c'est une "maquette"…
Il reste le patin sous le nez à assembler (3 épaisseurs de contreplaqué) et coller en place (j'ai dû ajuster la largeur de la fente prévue sous le fuselage), ainsi que le patin de queue à coller en place.
Pour la roue, il faut découper le coffrage en laissant 2 mm devant et derrière. L'axe traverse les supports en contreplaqué et des rondelles ressort viennent l'immobiliser. J'ai ajouté quelques rondelles de chaque côté de la roue pour qu'elle reste centrée et qu'elle ne frotte pas contre les supports en CTP.
L'entoilage blanc est vite posé, et il en faut finalement assez peu !
La cabine est préparée, mais il reste à ajuster la verrière, peindre tout le baquet et le pilote, coller la verrière et peindre le pourtour...
On note le tableau de bord "maquette", inspiré par celui del'article paru dans FLY il y a quelques 26 années !
Ci-dessous, le décor est posé. Il est principalement en vilyle adhésif, avec des stickers faits maison pour les détails trop fins pour la découpe.
Pour la première fois... je dépasse la capacité d'une page sur ce site... Il me faut donc continuer sur une autre page ! Cliquez ici pour lire la suite...