Un Super Cub qui "claque" !
Vous pouvez découvrir l'essai du Piper PA-18 FMS dans la rubrique « Essais », et comme nous sommes nombreux dans mon club à évoluer avec le même modèle, il était urgent de pouvoir le distinguer des autres en vol. C’est ainsi que mon PA-18 allait recevoir un tout nouveau décor, alimentant ainsi cette rubrique qui est destinée, plus qu'à vous proposer une copie exacte du travail réalisé, à vous donner envie de retravailler vous aussi vos modèles "Ready to Fly" et à vous les approprier totalement. Ce Super Cub est déjà un pur bonheur à utiliser, il me restait à le personnaliser !
La première chose, c'est de lister ce que l'on veut modifier sur son modèle… Pour le PA-18, j'ai donc établi la liste suivante :
Pour le décor…
Au départ, j'ai commencé par chercher sur le net de véritables décors… C'est alors que je suis tombé sur un avion dont le look n'a rien à voir avec mon projet final, mais dont l'utilisation est particulière. Il s'agit du Super Cub de Kykle Franklin, qui exécute une présentation formidable en meeting, sur le thème du type ivre qui vole l'avion. Un classique qui marche toujours très fort. Tapez simplement le nom de ce pilote et PA-18 dans YouTube et vous comprendrez… Car personnaliser son RTF, c'est aussi lui inventer une "histoire"… Les vidéos de Kyle et son Piper m'ont donné l'envie de faire du mien un avion "de show", justifiant pleinement de le piloter en usant et abusant de glissades et de trajectoires improbables.
Les démonstrations de Kyle Franklin et son PA-18 Super Cub font sensation aux USA. C'est sur le thème de l'avion de show que va s'axer le relooking du PA-18 FMS.
Voici une des vidéos typiques des shows de Kyle :
L'avion de Kyle porte un décor sombre, et un décor sombre tend à "rapetisser" les modèles réduits, alors que les décors clairs les font paraître plutôt plus grands qu'ils ne sont… C'est bête, mais c'est bien réel… Alors, j'ai commencé à imaginer divers décors plus "pétants"… Et en passant sur le site du distributeur pour la France (et bien d'autres pays d'Europe) de FMS, à savoir Beez2B, distributeur Belge, mon regard a été attiré par l'abeille et le logo, très graphiques… Le bandeau supérieur de la page façon "ruche" m'a également bien plu…
Voici le bandeau du site du distributeur de FMS... C'est lui qui a inspiré le décor du PA-18.
Pour que la machine soit visible, j'allais utiliser avant tout du jaune, mais avec le décor "ruche" pour les extrados. Les intrados seraient sombres comme le bandeau du site.
Très vite, "l'histoire" s'est mise en place : mon Piper serait un avion de meeting sponsorisé par Beez2B. Pourquoi pas ? J'ai contacté rapidement Beez2B pour demander l'autorisation de décorer ainsi mon avion, car il ne faut pas oublier que tous les logos sont sous copyright et qu'on ne fait pas ce qu'on veut juste parce que ça nous plaît. Non seulement j'ai eu l'accord sans problème, mais Beez2B m'a fourni des logos "informatiques" avec une bonne résolution, plus faciles à exploiter que tenter de récupérer les "basses définitions" du site internet. Il restait à en faire quelque chose…
Pour la roulette…
Là, il allait falloir déposer proprement celle d'origine, qui n'est pas prévue pour être démontée, puis la remplacer par une roulette sur lame, avec un joli support de roue orientable. Le tour des sites m'a amené chez Topmodel qui avait le style recherché dans la bonne taille…
Ce modèle de roulette trouvé chez Topmodel est parfait pour le projet.
Pour les amortisseurs…
Mon idée était la suivante : un Cub, c'est connu pour sa faculté à rebondir, car le train est suspendu, par des sandows en caoutchouc, mais pas "amorti". Ainsi, tout atterrissage avec un peu de vitesse verticale en trop vous renvoie joyeusement en l'air. C'est pourquoi les Piper utilisés dans le bush sont de plus en plus souvent modernisés avec remplacement des sandows par de vrais amortisseurs. La société française Béringer (Dont les patrons sont des modélistes par ailleurs…), spécialiste des freins haut de gamme pour motos, mais aussi pour avions, a récemment développé un train complet de remplacement pour les PA-18, muni d'un système très complet d'amortisseurs absorbant les impacts "virils" sans restituer l'énergie, qui commence à se tailler une belle réputation en Alaska.
Voici le train pour Piper imaginé par Béringer Aéro, ultra-performant. (Photo issue du Site de Beringer Aéro)
Sans aller aussi loin, je voulais remplacer les ressorts du kit FMS, qui de toute façon ne ressemblent pas vraiment à des sandows, par des amortisseurs, issus du monde de la voiture RC. La conception du train fait que les doubles jambes en corde à piano chromé suffisent à assurer la fonction de suspension. Les ressorts du kit sont plus "esthétiques" que vraiment indispensables. Comme la très grande majorité des amortisseurs de voitures RC sont munis de ressorts prévus pour travailler en compression, et que mes amortisseurs doivent avant tout travailler en extension, je pouvais envisager de n'utiliser que la partie "amortisseur" et me débarrasser des ressorts. Il restait à mesurer et à trouver un magasin de voiture RC ayant une paire d'amortisseurs aux dimensions adaptées. C'est dans la marque "Absima" que j'ai trouvé de beaux amortisseurs à corps en aluminium, bien classes !
Des amortisseurs issus du monde de la voiture RC vont être adaptés au projet.
Pour les éclairages…
J'ai découvert que les récepteurs JETI (marque de radio que j'utilise sur mon Piper) ont des sorties de voies qui peuvent être reprogrammées de diverses manières, dont une capacité à alimenter directement des LEDs… la voie servant alors d'interrupteur ! Et avec le système de séquenceur de l'émetteur, il est même possible de créer des clignotements… Je vais donc ajouter une LED blanche fixe au point le plus arrière de la gouverne de direction, et deux "Beacon" rouges clignotants, l'un en haut de la gouverne de direction, et l'autre sous le fuselage. Ces sorties de voies reprogrammées en "sorties logiques" fournissent une tension entre le noir et le fil de signal, de 3,3 V. Les LEDs blanches étant des 3,3 V aussi, je peux les connecter directement. Les LEDs rouges étant des 2,3 V, j'ai dû ajouter une résistance en série pour chuter la tension. Ça reste extrêmement simple !
Pour les "bricoles"…
Indispensable : J'allais ajouter des haubans de stab, tellement typiques des Cubs de tous poils. Et sans faire une "maquette" (en mousse, faut pas pousser mémé dans les ronces…), juste pour me faire plaisir, je pouvais ajouter le marchepied que l'on trouve sur tous les Cubs, sous la porte côté droit, et les "poignées" en bas du fuselage en avant du stab destinées à porter l'arrière de l'avion lors des déplacements à la main dans les hangars et sur les parkings…
Voilà, tout ceci posé, il ne restait plus qu'à s'y mettre. Voici donc l'histoire d'un RTF qui se monte en 10 minutes à la sortie de la boîte et qui va m'occuper une bonne trentaine d'heures ! Je répète le leitmotiv : ce n'est pas parce que c'est tout fait qu'il ne faut rien faire !
L'idée venant du bandeau du site Beez2B, les couleurs de base seraient le jaune et le noir… Et vu les "rayons de ruche" en gris du fond de bandeau, un peu de gris serait aussi nécessaire.
Pour que l'avion soit très visible, les flancs et le dessus seront donc jaunes, avec un motif rappelant le fond du bandeau restant en blanc (couleur de l'EPP). Pour les intrados et le dessous du fuselage, même type de décor, mais en noir avec les hexagones en gris… Ensuite, il n'y aurait plus qu'à ajouter des immatriculations, et des logos du "Sponsor"…
Ce décor allait faire appel à deux techniques : la peinture et le vinyle découpé.
Les logos fournis par Beez2B étaient des "bitmaps", et il y avait quelques "pétouilles" de rouge qui subsistaient et qu'il fallait nettoyer. J'ai donc commencé par un gros travail sous Illustrator et Photoshop pour préparer les fichiers avec uniquement du noir, du blanc, du jaune et du rouge… J'ai dû ajouter un "fond vert" pour bien distinguer les zones de blanc entourant les logos lors de la vectorisation finale.
Il fallait des immatriculations "crédibles", pour mon avion "imaginaire". Le sponsor étant Belge, j'ai choisi une immatriculation correspondant, et donc commençant par "OO-"… La suite est inventée : BTB comme Beez To Be, très proche du logo… Une petite recherche m'a tout de même permis de trouver que OO-BTB était une vielle immatriculation réelle, mais correspondant à un ballon…
Pochoirs : Pour pouvoir peindre les "rayons de ruche" figurés par de multiples hexagones déformés et ondulés, il faudrait des "pochoirs" adhésifs.
Voici comment je les ai préparés :
Dans Illustrator, j'ai dessiné un premier hexagone que j'ai ensuite dupliqué jusqu'à remplir un format englobant totalement les dimensions de l'avion vu de dessus… Ces hexagones en "fil de fer" ont reçu une épaisseur de trait qui leur donnait de la consistance. De là, un fichier JPEG a été tiré et celui-ci a été ensuite déformé allègrement dans Photoshop afin d'obtenir des "ondulations" ressemblant à celles du bandeau du site internet. Ceci fait, il restait à découper les morceaux utiles pour les extrados et intrados des ailes et des stabs, ainsi que pour le dessus et le dessous du fuselage. J'ai choisi de ne pas appliquer ces motifs aux flancs de fuselage qui seraient déjà chargés en logos et immatriculations. Après coup, je me dis que ça aurait été sympa aussi… Une attention particulière doit être portée aux zones devant se raccorder, dont les extrados des ailes et le dessus du fuselage. Les divers panneaux sont ensuite redisposés pour faire une "planche" découpable en vinyle.
Pour les "vitres", celles du kit sont noires, j'ai voulu changer car il y aurait déjà assez de noir sur l'avion, et j'ai choisi un gris. Comme j'allais utiliser les bombes de peinture Multiplex spécialement destinées à ce type de mousse (la nouvelle gamme Elapor Color), le choix de couleur était limité et on a adapté le choix des adhésifs au seul gris disponible pour la peinture. Les adhésifs d'origine décollés de l'avion ont été scannés pour servir de gabarits pour les "vitres" grises en adhésif. J'avais décollé avec soin les autocollants d'origine et je les ai scannés pour faire les gabarits de découpe.
Les vitres latérales sont également tracées à l'échelle.
La totalité des logos et des pochoirs allaient être découpés en vinyle, et pour cela, j'ai préparé un dossier avec tous les éléments en JPEG haute définition, et je l'ai confié à mon découpeur d'adhésif habituel, CD Design (Didier Cervera). Celui-ci a utilisé Corel Draw pour vectoriser les contours de chaque couleur et les pochoirs. Quelques jours plus tard, je récupérais mes logos pré-assemblés, prêts à poser, et mes pochoirs découpés dans un adhésif spécial, collant juste assez pour tenir sans arracher les couches de peinture déjà posées. C'est un véritable "kit de décoration" qui a ainsi été créé. Si vous étiez tenté de décorer votre PA-18 FMS de la même façon, CD Design pourrait aisément vous proposer le même "kit". Le plus dur est fait !
Voici le contenu du dossier remis à CD Design pour la vectorisation, la découpe et l'assemblage des logos et immatriculations.
Et voilà après quelques jours le travail réalisé par CD Design ! Un jeu de logos en vinyle prêts à poser !
J'ai donc commandé la peinture Multiplex Elapor Color nécessaire, en bombes de 400 ml. J'ai prévu deux bombes de jaune, car il y a de la surface à couvrir, une de gris et une de noir. Il faut approvisionner du masking tape, mais aussi un ruban de masquage étroit et souple permettant de suivre des courbes serrées : le "Ligne Fine" en 3 mm de large.
Bombes de peinture Elapor Color, masking tape, "Ligne Fine" et "Multi Mask", de quoi repeindre le Piper de fond en comble.
C'est l'heure de… défaire ce qui est déjà fait ! Premier travail, enlever tous les décors d'origine réalisés en adhésif. Ce n'est pas trop difficile, il faut juste être soigneux pour ne pas marquer la mousse. Un bon dégraissage ensuite est indispensable avant d'envisager de peindre l'EPP, car en plus des résidus de colle des autocollants d'origine, on peut se retrouver avec des traces d'agent de démoulage qui ne favorisent pas la pose d'une peinture.
La totalité des éléments de la cellule ont été débarrassés des décors autocollants.
Un dégraissant universel anti-silicones et anti-cires, tel que ceux utilisés par les carrossiers, est le plus efficace. J'ai utilisé du dégraissant de surface "Centrale Directe PS10" passé avec un chiffon doux et non pelucheux, sur les conseils de Didier Cervera.
Il faut également démonter et masquer tout ce qui peut l'être :
Les mâts d'ailes sont démontés pour les peindre à part.
Les parties de stab intégrées au fuselage sont masquées et la boule du guignol est démontée.
Le démontage de la roulette de queue a imposé de décoller le plus proprement possible un étambot en plastique moulé, en glissant un cutter entre la mousse et le plastique. Un peu de mousse en fait tout de même les frais. Il est important de conserver une surface suffisante pour recoller la pièce en plastique ensuite, car elle recevra une tige filetée qui commandera la nouvelle roulette. Une fois cette pièce déposée, il est possible de détordre la corde à piano de la roulette d'origine et de sortir celle-ci.
Voici la roulette de queue d'origine démontée. Le décollage de la pièce en plastique est le plus délicat.
Le support en plastique restant côté fixe du fuselage permet de visser la lame de la nouvelle roulette, avec une longue vis se prenant dans le passage laissé par la dépose de l'ancienne roulette, sur une bonne longueur. La pièce plastique est juste reposée à blanc, mais pas collée à ce stade.
La nouvelle roulette est mise en place. Une des vis se prend dans l'ancien passage de tige de roulette, ce qui donne un point de fixation très robuste. A ce stade, la pièce en plastique en bas de la gouverne est juste monté à blanc, pas encore recollé.
Un jeu de LEDs et des résistances ont été approvisionnés, car d'autres modèles seront sans doute équipés prochainement…
Tant que le bas de la gouverne de direction est en pièces, j'ai procédé à la mise en place des deux LEDs : La blanche est située le plus en arrière possible de la gouverne, tournée vers l'arrière. Pour passer les fils, une incision est faite dans le bord de fuite de la gouverne, permettant de ramener les fils dans l'espace qui sera refermé en remontant la pièce en plastique déposée juste avant.
La LED blanche est en place à l'arrière de la gouverne de direction avec le fil qui passe ans une saignée au bord de fuite.
Pour la rouge figurant un beacon au sommet de la dérive, j’ai fait une saignée verticale pour les fils, sur 3 mm de profondeur. Une fois les fils insérés, j'ai refermé à la colle thermofusible, lissée le mieux possible avant qu'elle ne durcisse.
La saignée pour la LED rouge est refermée à la colle thermo-fusible.
Les fils coupés à longueur et munis de connecteurs type servo, et de la résistance pour la LED rouge, sont routés vers le puits de servo de direction, puis au travers du fuselage jusqu'à l'avant, où ils seront connectés au récepteur.
Une seconde LED rouge avec sa résistance est préparée pour un montage sous le fuselage, mais son collage pourra être fait après peinture.
Le passage de la LED rouge sous le fuselage est préparé, le collage sera fait après peinture.
Avant la mise en peinture, le montage de la nouvelle roulette de queue est finalisé. Le système d'orientation prévu, non réaliste, est supprimé et remplacé par une commande par des ressorts, comme sur l'avion réel. Maintenant que les fils des LEDs ont été passés en bas de la gouverne, on peut recoller la pièce en plastique à l'époxy. Une tige filetée traverse le pied de la gouverne de direction et des connecteurs issus de la "boîte à rabiots" permettent de relier les ressorts. Sur le support de roulette, des vis longues ont remplacé les vis de pression qui immobilisaient la corde à piano originale et là aussi, des connecteurs reçoivent les ressorts.
Quand tout est au point, l'ensemble de la roulette est redémonté avant la peinture.
Je vais détailler le travail sur les stabs, tout le reste étant fait suivant le même principe.
Je commence par la couleur la plus claire (donc le jaune), qui couvre le moins bien, puis ce sera le gris et enfin le noir qui couvre très bien, lui !
Les pochoirs des extrados des stabs sont préparés.
Pour poser les pochoirs, il faut que ceux-ci soient bien orientés pour que les ondulations du décor soient cohérentes sur l'ensemble de l'avion. Je prends pour référence la ligne d'articulation des gouvernes de profondeur, qui est perpendiculaire au fuselage. Et donc, je trace sur le film transfert une ligne au feutre à CD (indélébile) qui sera à placer sur cette ligne d'articulation.
La ligne verte est tracée à la position de l'articulation de la profondeur.
Le film support est partiellement enlevé afin de ne pas coller toute la surface en une fois, c'est plus facile pour positionner le motif. Le pochoir sur son film transfert est collé sur la gouverne de profondeur (extrados) et bien plaqué.
Le pochoir est collé partiellement sur la gouverne.
Je peux alors enlever le reste du support et coller le reste du motif sur le plan fixe de profondeur.
Ensuite, on peut coller le reste sur le plan fixe.
Les excédents sont découpés aux ciseaux en suivant le tour du stab.
L'excédent est découpé aux ciseaux avant de déposer le film transfert.
Maintenant, il est possible d'enlever le film transfert, tout en plaquant bien le pochoir au fur et à mesure, car il est peu adhérent et pourrait se soulever facilement.
Le film transfert est enlevé avec précaution en plaquant bien le patron.
La feuille transfert complètement enlevée, le motif du pochoir est une fois encore plaquée.
Les deux stabs sont prêts à peindre.
On peut alors passer à la peinture. Deux couches fines sont posées plutôt qu'une couche épaisse qui risquerait de faire des coulures. Une bonne heure de séchage est à prévoir entre les deux couches, et une nuit complète après la seconde couche.
La peinture est posée en deux couches minces.
Après quoi, on peut décoller les pochoirs, qui se déposent très facilement et le décor voulu se dévoile.
Le travail est similaire pour le fuselage, à ceci près que j'ai masqué le dessous qui sera gris et noir, et que seul le dos du fuselage reçoit un pochoir.
Pour les ailes, le décor d'origine comprend des bords d'attaque peints en noir que je vais conserver, car trop délicats à couvrir d'une autre couleur.
Je vais délimiter un filet blanc juste le long de ce décor noir, en utilisant le "Ligne Fine" de 3 mm, qui suit parfaitement la courbe du décor au saumon.
Ensuite, c'est le moment de trouver une utilité à tous ces catalogues de pub qui finissent dans la boîte aux lettres en cachant tout le noir. Le masking tape classique vient se coller sur le "Ligne Fine" pour tenir les feuilles de papier.
Du papier journal et du masking tape permettent de finir de masquer les parties en noir du bord d'attaque.
Là encore, c'est l'extrados, jaune, qui sera peint en premier.
Pour poser les pochoirs, il est ici capital de les caler par rapport au décor déjà fait sur le dos de fuselage. C'est le moment de prendre un repère sur le fuselage et sur l'aile !
Ceci fait, tout se passe comme pour les stabs, en plus grand.
Les extrados des ailes peints, on a maintenant les grands éléments qui ont déjà radicalement changé d'allure.
Tout le jaune est maintenant peint. Les pochoirs ont été enlevés et le décor est maintenant bien visible.
On va passer aux intrados. Le principe est de peindre uniformément en gris, puis de poser les pochoirs, et de repeindre en noir. Mais là, autant le dire tout de suite, si c'était à refaire… Je me passerais du gris et ferais du noir et blanc comme j’ai fait les extrados en jaune et blanc. En effet, j'ai eu la très mauvaise surprise de découvrir que l'adhésif des pochoirs ne collait pratiquement pas sur la première couche de peinture "Elapor Color", alors qu'il avait bien adhéré sur la mousse "vierge".
Bref, on recommence par les stabs, en délimitant le milieu de la ligne "bord d'attaque – bord de fuite" au "Ligne Fine".
Préparation d'un stab pour la peinture des intrados : la limite de couleur est masquée au Ligne Fine.
Puis en masquant complètement l'extrados avec du papier journal (toujours les pubs…) et du masking tape.
Pose du gris… Et même traitement pour les ailes et le dessous du fuselage.
La peinture grise est posée.
Jusque-là, tout allait bien !
Les ailes sont été traitées de la même façon que les stabs.
Et après une nuit de séchage, pose des pochoirs… qui ne collent pas, ou presque pas ! Misère ! J'ai passé un temps infini à enlever le film transfert sans bouger le pochoir… Et même en le replaquant juste avant peinture, il avait tendance à se soulever… Bref, il a fallu faire gaffe en passant les deux couches de noir ! Le résultat n'est pas parfait vu de près, mais en vol… ça ne se voit heureusement pas.
Pour le fuselage, la limite Jaune/Gris-noir est faite là encore au "Ligne Fine" de 3 mm, en formant une jolie courbe sur le nez qui raccorde le décor du dessous avec le dessus du capot qui ainsi sera "anti-reflets" pour le pilote…
Après quoi, rebelote avec papier journal et masking tape, pose du pochoir (même galère) et bombe de noir.
Enfin, les ailes reçoivent le même traitement !
Les mâts d'ailes et le plastron du capot sont peints à part en noir, ça, c'est facile !
Et il reste le lendemain à enlever les pochoirs, le plus dur est fini !
C'est rapide et plutôt facile après les travaux de peinture. Toutefois, comme pour la pose des pochoirs, il faut toujours pratiquer en deux étapes, coller une partie en conservant le reste du motif avec son support, afin de pouvoir aligner aisément le motif, et ensuite, coller le reste…
S'il y a un truc qui peut vite tout gâcher, c'est de poser des motifs "mal alignés"… Ainsi, sur le fuselage, nous avons les immatriculations et les logos "Beez2B". Ils doivent être bien parallèles. La bonne solution est d'utiliser la ligne qui délimite le bas des vitres de cabine comme référence horizontale du fuselage, avec une grande règle métallique. Ainsi, on pourra caler les immatriculations parallèles à la ligne de vol, c'est mieux que d'y aller "au pif" !
La pose des logos demande un peu de soin pour bien aligner les immatriculations. Le bas des vitres donne la référence horizontale.
Une fois le plus gros des décors adhésifs posé, on se retrouve avec un kit qui ne demande plus qu'à être remonté… Là, on peut prendre un peu de temps à contempler, c’est pas cher et ça fait du bien !
Le "kit" est reconstitué ! Il a sérieusement changé d'allure et il reste à tout remonter.
La modification sera finalement très facile : Il suffit de supprimer les ressorts, et de recouper les tiges qui les raccordaient aux supports de roues plus courtes, et de réaliser un pli à 90° avec une bonne pince costaude. Le tout est de faire le pli au bon endroit…
On va donc d'abord réaliser une pièce avec une chute d'aluminium de 1,5 mm d'épaisseur découpée et percée pour venir se fixer sur la petite pièce qui est au centre du train. La boucle qui servait à recevoir les ressorts est parfaite pour passer une vis ! On fixe les amortisseurs sur cette plaque et il reste à tracer la cote pour le pli de la tige à l'autre extrémité.
Voici les éléments de la nouvelle suspension "amortie". Seule la pièce en aluminium a été spécialement fabriquée. Le pli permet de la caler entre le V de la pièce en corde à piano afin qu'elle ne tourne pas. Tout sera monté avec des écrous nylstop pour ne pas craindre un desserrage.
Au repos, on fera en sorte que l'amortisseur soit sensiblement à mi-course.
Les amortisseurs de voiture RC ont été débarrassés de leurs ressorts. La position "neutre" sera réglée avec la tige à mi-course.
En principe, il doit surtout s'étirer, mais sur les chocs latéraux en tout terrain, la jambe de train soit aussi pouvoir plier un peu vers l'intérieur. Donc, le neutre de l'amortisseur est à mi-course pour permettre ce débattement dans les deux sens. Le pli fait, la tige recoupée, il reste à passer le pli dans la rotule de l'amortisseur et à verrouiller avec une simple bague de roue et sa vis de pression.
C'est tout simple ! En rien de temps, le train a lui aussi changé de look !
Au passage, je remonte la roulette de queue, en changeant la roue livrée avec par la plus grande possible trouvée dans mon stock, car il est question de se poser dans le bush et plus la roulette sera grande, mieux ce sera !
La roulette de queue remontée après peinture, et avec une roue la plus grande possible.
Il ne s'agit pas de reproduire les haubans en corde à piano avec chapes de réglage à la façon d'une maquette, mais simplement de figurer ces éléments caractéristiques. J'ai pensé au départ les faire avec de simples joncs de carbone de 2 mm piqués dans la mousse… Mais avec l'idée de me poser sur des pistes improbables, j'ai vite pensé aussi que les haubans d'intrados étaient exposés et allaient vite s'autodétruire… J'ai donc choisi la technique que j'affectionne sur les "Barons", à savoir l'élastique mercerisé (fil caoutchouc gainé d'un tissu), facile à trouver en mercerie.
Elastique mercerisé, petits morceaux de gaine plastique et un petit tube laiton,
voilà de quoi faire des haubans de stab légers et qui ne craignent rien.
J'avais justement un "rab" de tel élastique, gainé en noir, parfait ! Il faut faire un tour complet des stabs, de la dérive et du bas du fuselage et donc, raccorder l'élastique… Pour la traversée de la dérive et des stabs, j'ai renforcé les trous avec de petits morceaux de gaine plastique de diamètre 2 intérieur et 3 extérieur, pour que l'élastique tendu ne déforme pas le passage dans la mousse à la longue. L'élastique est passé par tous les trous et j'ai utilisé un petit morceau de tube laiton pour faire le raccord, en écrasant le tube à la pince sur les extrémités de l'élastique.
Tant que j'avais le tube laiton sous la main… Je l'ai utilisé pour réaliser mon marchepied et mes deux poignées de portage, en laissant des tiges assez longues pour les enfoncer dans la mousse profondément que ça suffise pour que ces accessoires "tiennent" en place. Même pas besoin de les coller.
Tout ce qui avait été démonté a été remonté… Et le Piper avec son nouveau look a pu faire sa Star pour une séance photo en studio sur fond bleu !
De retour en vol, j'ai pu constater que le vol n'avait en rien changé, ce qui est heureux, et que les modifications apportées au train permettaient toujours de rouler à loisir sur terrain bosselé, sans rebond, sans tendance à passer sur le nez. Pas de changement significatif par rapport aux ressorts, sauf au niveau du look et sans craindre de perdre un ressort. La roulette de queue est moins "directe" que celle d'origine, du fait des ressorts qui atténuent l'autorité, mais c'est plus réaliste tant en look qu'en réaction.
Désormais, OO-BTB vole dans le ciel de Massilly ou en plaine de Saône sans plus risquer d'être confondu avec un de ses frères ! C'est toujours une "mousse", mais c'est devenu un avion "unique", qui de ce fait prend une toute autre valeur pour son pilote.
J'espère vous avoir inspiré pour que vous personnalisiez vous aussi vos avions RTF, qu'ils soient en bois, en fibre, en mousse, en carton, etc.
A vous de jouer, ce n'est pas parce que c'est tout fait qu'il ne faut… Mais vous avez compris le principe !
Bons vols !