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La météo avec WindyTV

Guyancourt

Aéro-club de Chatou-Vanves

 

 

Septembre 1972 à début 1974

14 ans et demi... Un week-end, comme c'était alors souvent le cas, mes parents m'emmènent '"regarder les avions". C'est tour à tour à Toussus, à Beynes, à Chavenay, et ce jour là, c'est à Guyancourt. Ce terrain disparu grâce aux promoteurs est alors encore un des plus actifs de France et de la région parisienne.

 

Au détour d'un hangar, alors que nous nous promenons, un petit écriteau... Aéroclub de Vanves... Nous habitons Vanves, et nous découvrons que notre ville a son aéroclub, ici, à Guyancourt... Ma mère fait le premier pas, et va aux renseignements. Nous faisons connaissance de Roger Lamy, couturier la semaine et passionné d'aviation le week-end... Il habite Vanves, il aime partager sa passion, et il sera le point de départ de ma "carrière" de Pilote privé.

 

Il nous explique qu'il faut 16 ans pour commencer à apprendre, mais me voyant déjà mordu et motivé, il propose de m'inscrire pour un tarif réduit comme "membre sympathisant"... Je volerais de temps en temps avec les pilotes du club, en participant partiellement aux heures de vol, et je passerais mes jours de présence au club à donner le coup de main à nettoyer, puis à entretenir les avions... Je rayonne ! Peu après, il me fera mon "baptème de l'air" sur le Rallye 100 F-BKYT, un vol en soirée d'automne avec une lumière orangée qui est restée gravée dans mes souvenirs... Le défilement de l'herbe, qui petit à petit s'éloigne, le soleil couchant sur l'étang de St Quentin, un rêve enfin réalisé... Plus aucun doute, je piloterais !

 

Rallye 100 F-BKYT

L'avion de mon baptème de l'air. L'herbe de la piste qui s'éloigne et le soleil couchant peu après sur l'étang de St Quentin restent gravés en mémoire à jamais.

 

 

Simplicité

Sommaire... Le tableau de bord du F-BKYT était des plus sobres, mais semblait déjà fourni à côté de celui du D-112 ou des Piper L4.

 

 

Damiers rouge et blancs

La tour de contrôle de Guyancourt était dans le même corps de bâtiment que l'aéro-club Chatou-Vanves. Ses damiers étaient typiques. Les contrôleurs n'avaient quasiment aucune vue sur les approches en piste 06.

 

Le lendemain, il me fait "tenir le manche", cette fois sur l'avion école du club, qui n'en possède d'ailleurs que deux... Me voilà aux commande du Jodel D-112 P-PHLC.

Pour les élèves pilote d'aujourd'hui, le tableau de bord doit sembler spartiate... Ne cherchez ni radio, ni horizon artificiel, ni compas gyroscopique... Pas de batterie, pas de démarreur... Pas même de "primer" du moins quand je suis arrivé, pour démarrer à froid, un verre d'essence lancé dans l'entrée du carbu et on lance à la main... "Contact !"

 

Basique... Mais suffisant pour apprendre le pilotage !

Pour les élèves pilote d'aujourd'hui, le tableau de bord doit sembler spartiate... Ne cherchez ni radio, ni horizon artificiel, ni compas gyroscopique... Pas de batterie, pas de démarreur... Pas même de "primer" du moins quand je suis arrivé, pour démarrer à froid, un verre d'essence lancé dans l'entrée du carbu et on lance à la main... "Contact !"

Sur la photo ci-dessus, un "primer" a été ajouté quelques mois après mon arrivée... On le voit à gauche du tableau de bord. Plus besoin du verre d'essence.... Le luxe !

 

 

Jodel D-112 F-PHLC

Le "LC" (Comme il n'avait pas de radio, on n'utilisait pas "Lima Charlie" pour le désigner mais juste LC...) était l'âme du club de Vanves. Il avait été construit par les membres du club. Pas rapide (120 km/h comme un Piper Cub), il était pourtant super à piloter, léger à souhait, et il formait bien au "beau pilotage". La fusion avec le club de Chatou sera la cause de sa vente... ainsi que ce celle du Rallye "YT" (Qui lui était plus facilement appelé "Yankee Tango, il vait une radio...), effaçant les traces des avions du club de Vanves.

 

 

Quand on connait la ville nouvelle de Saint Quentin en Yvelines de nos jours, on a peine à imaginer qu'en 1972, voilà à quoi ressemblait le plateau... Nous sommes en finale 06  "gauche" dans le D-112 F-PHLC...

 

Car Guyancourt, c'était le grand luxe : 3 pistes parallèles, presque comme à Roissy ! Côté installation, une piste en herbe pour les avions sans radio au décollage et à l'atterrissage "complet". Au centre, une "dure", en plaques PSP datant de la guerre, plus ou moins revêtue de bithume, réservée aux avions munis de la radio (whaow, ça, c'est pour les pros !). et enfin, à l'extérieur, une autre piste en herbe, dédiée aux "touch and go". Le taxiway était lui en plaques perforées PSP donnant un taxiage mouvementé... Ah, j'oubliais, toujours pour les "jeunes" habitués aux pistes en dures d'un kilomètre et plus... Les trois pistes avaient la même longueur : 700 mètres. Largement trop pour le D-112 et le Rallye, mais sur le terrain, il y avait du plus chargé, Cherokee Six, Gardan Horizon... parfois même des bimoteurs...

 

Sur cette carte VAC, antérieure à mon arrivée à Guyancourt, une piste en herbe est-ouest figure encore. Elle n'était plus en service en 1972, mais à son extrémité est, il y avait une zone dédiée à l'aéromodélisme, gérée par le club des Cheminots. Des pilotes comme Pascal Malfait et Pham An Thuan y évoluaient régulièrement avec leurs multis de compétition.

Bref, je devenais un aviateur en herbe, et pour trainer dans le hangar et dans des avions où un peu de graisse ou d'huile pouvait bien se cacher n'importe où, on adoptait des tenues façon aviateur... du moins, on y croyais. Me voilà (la grande perche à gauche...) en compagnie de mon "yoda" d'alors, Roger Lamy, au départ pour une grande aventure : une "nav" jusqu'à la Ferté Alais, où on pouvais se poser si on ne craignait pas la hauteur des herbes, pouvant monter jusqu'au bord d'attaque.

 

Quand je revois ces images, je me dis qu'aujourd'hui, j'aurais du mal à loger mes 125 kg dans le 112... Mais j'aimerais tant retrouver cet avion !

 

Durant un an et demi, je vais accumuler une quarantaine d'heures en place droite, et officieusement, j'apprendrais bel et bien les bases du pilotage, le plus souvent avec des pilotes du club, et de temps à autre avec les instructeurs. 

 

Je passerais à peu près autant d'heures en place arrière des deux Rallye, et parfois d'avions autres que ceux du club. Je pourrais ainsi suivre des "navs" d'élèves en formation, faisant mon propre log et mes propres calculs, observant au maximum, ce qui ensuite me sera très profitable quand j'attaquerais ma formation officielle, à St Cyr comme nous allons le voir plus loin.

 

Dans cette période, l'aéroclub de Vanves fusionne avec celui de Chatou. Les deux clubs se partageaient déjà les mêmes locaux, ils ne font plus qu'un et la flotte comprend en plus du D-112 et du Rallye 100, deux Piper L4 dont j'ai oublié les immatriculations, un Stampe SV4 F-BLNG et un Rallye Commodore 150 CV F-BRDB.

 

Piper L-4

L'école se faisait sur le D-112 et sur deux Piper L4. Pas de radio, pas de batterie, démarrage "à la main", l'aviation d'antan, qui apprenait à piloter avant de se compliquer avec les communications radio et des instruments plus complexes.

 

 

Rallye 150 F-BRDB

Il était le fleuron de la flotte avec ses 150 chevaux et sa radio à... 12 canaux ! Je n'étais pas peu fier quand je pouvais faire un vol en passager à son bord. Cet avion semble toujours exister avec de nouvelles couleurs.

 

 

Toujours simple

Le tableau de bord du F-BRDB restait des plus spartiates. Variomètre et radio... On savait s'en contenter et la navigation se faisant au compas magnétique.

 

 

Je volerais sur tous ces avions, à une exception, le Stampe... Visiblement, il était "chasse gardée" et toutes mes tentatives pour obtenir un vol (en passager) resteront vaines... C'est l'époque où il y a "ceux qui font du Stampe", et les autres... Et ceux qui en font se chargent de bien faire comprendre qu'ils ont "un truc en plus"... C'est minable, mais ça a existé. Je ne découvrirais le Stampe que de très nombreuses années plus tard, pour me rendre compte qu'il n'est pas plus difficile à poser que le Piper Cub, voire même qu'il a moins tendance à rebondir...

 

Stampe SV4 F-BDGL

A Guyancourt, j'aurais passé pas mal d'heures pourtant assis dans le SV4... à l'intérieur dui hangar les jours de pluie, à rêver de voltige toute en douceur. Il faut dire que les manuels de pilotage de l'époque avaient aussi le Stampe comme référence et que rien de ses paramètres ne m'était inconnu.

 

 

Mise en route...

La mise en route avait tout du cérémonial... L'avion volait peu, la bouteille d'air comprimé du démarreur était donc le plus souvent vide. Brassage, lancement, ratage... Il fallait être patient pour voir s'animer les cylindres du moteur Renault.

 

 

Le grand hangar abritait bien d'autres avions que ceux du club, et j'ai en souvenir quelques machines insolites, comme cet Auster, ou le "Bambi" de Holleville, aujourd'hui arrivé au GPPA d'Angers, ou encore ce Bébé Jodel F-WIND, jamais fini de ceryifier en CNRA et que Roger Lamy avait un moment envisager d'acheter... Il prenait la poussière, et moi, je m'asseyais de temps à autre dedans, rêvant là encore que peut-être un jour... J'avais même fait nombre de croquis pour une future décoration, il était tout blanc... Il y avait aussi le MJ2 Tempête de Marcel Jurca en personne, pas le proto, mais le n° 5 P-PNUM qu'il avait racheté, et qui disposait de 90 Cv. Il m'arrivait de temps à autre de dobnner un coup de main à Marcel pour nettoyer son "chasseur", ou pour fabriquer l'appui-tête en tôles rivées, ou encore une rallonge de Pitot...

 

Tandis de le 65 Cv du D-112 est en révision, on aperçoit à l'arrière plan quelques curiosités... La dérive de l'Auster, un Piper Pa-16 Clipper F-BFMS et le petit avion blanc à aile basse est un Paumier MP2 Baladin immatriculé F-PPPC (Merci à J-F L. qui m'a apporté ces précisions).

 

C'est encore durant cette période que j'ai pu assister aux vols d'essai d'un drôle d'engin... Michel Colomban et son épouse arrivaient avec leur remorque, sortaient les éléments du prototype du Cricri, l'assemblaient en quelques minutes, avant que Robert Buisson ne partent le mettre en l'air. Quand il était au seuil de la 24, on l'entendais, mais on ne le voyait pratiquement plus tant il était minuscule. Puis, le "modèle réduit" décollait dans le bruit caractéristique des deux moteurs e=de tronçonneuse de 9 Cv chaque, et quelques minutes plus tard, on pouvait le voir passer un programme de voltige à la verticale du terrain... Fabuleux ! Je verrais aussi Robert Buisson finir en "planeur" dans les arbres de la Ferté Alais lors du meeting de Pentecôte, fort heureusement sans qu'il soit blessé. Le proto n'y a lui, pas survécu, mais il a eu une superbe descendance.

 

Quitter Guyancourt...

Alors que j'approchais des 16 ans indispensables pour enfin apprendre "officiellement" à piloter (alors que je décollais, posais et faisait voler sans plus de gros problèmes D-112, Piper Cub et Rallye 100 ou 150), Roger Lamy s'est fait pus rare, du fait de fréquents déplacements professionnels au Canada, et la fusion des deux clubs a amené un changement d'ambiance, moins agréable à mon goût, un peu trop proche du comptoir du club, et j'ai ressenti que les élèves en cours de formation avaient bien du mal à trouver un instructeur disponible... Les week-end passés à balayer le hangar, mais sans plus le moindre vol, s'accumulaient...

La fusion des deux clubs avait conduit à quasiment gommer les traces du club de Vanves initial, le D-112 F-PHLC était vendu et remplacé par un D-120 F-BJIE, certes plus performant, mais à mon goût moche à souhait... Et surtout, le F-PHLC était l'empblème du club de Vanves, il avait été construit dans Vanves, dans des locaux de la mairie disait-on... Le vendre, c'était perdre l'histoire du club... Le Rallye certes vieillissant F-BKYT s'est à son tour vu remplacer par un Rallye 100 tout neuf, avec volets électriques (le luxe suprême...) nommé F-BUZS, ce n'était pas un mal, mais cette ffois, il ne restait rien de la flotte initiale du club de Vanves. J'ai par contre un souvenir du jour où la Socata nous a livré le F-BUZS, juste après un monumental orage... Et je n'avais d'yeux que pour l'avion qui allait ramener le pilote du 100 Cv chez lui, un Rallye 180 rutillant et super équipé... C'est lui ce jour là que j'ai photographié, pas le remplaçant du Yankee Tango...

 

Le Jodel D-120 F-BJIE

Rallye grand luxe

L'avion d'accompagnement était rutilant et super équipé... Un rêve qui semblait inaccesible à l'époque et qui serait à peine aux standards minimums actuels !

 

 

Rallye 180 GT -  MS 893 - F-BVAA

Sur le parking détrempé par l'orage, le pilote de la SOCATA se prépare au retour.

 

 

Quelques photos de Guyancourt

J'imagine que certains pilotes seront heureux de revoir des avions sur lesquels ils ont peut-être volé à cette époque. Voici quelques photos d'avions d'autres clubs basés à Guyancourt.

 

Cessna 210 Centurion F-BNAA

Son propriétaire, Monsieur Claude Boy, appela un jour la tour pour demander si un "jeune" voulais faire un petit vol... J'étais là... J'ai profité d'un vol assez magique, vers Dreux, où le propriétaire était visiblement connu comme le loup blanc, puis Toussus pour faire le plein, avec une démonstration d'atterrissage ultra court (posé face à l'ouest, sorti à la première bretelle... En J3, c'est facile, en DR 400, il faut s'appliquer, en Centurion... c'est du grand art !). Enfin retour à St Cyr avec un passage à 300 km/h sur la piste avant un break et une PTU... Un de mes beaux souvenirs de jeune même pas encore officiellement jeune pilote... A noter qu'il s'agit d'un Centurion très ancien, avec encore une aile haubannée...

Cet avion semble toujours exister, du moins en 2008... On en trouve la trace ici par exemple : http://www.airliners.net/search?registrationActual=F-BNAA&display=detail

 

 

Emeraude F-BTE?

Super Rallye ?

Un Rallye au capot différent de notre Yankee Tango... Peut-être un rare 145 Cv ?

 

 

Stampe SV4 F-BAHN

Cessna 150 F-BSHM

Un Cessna 150 Aérobat, la version "acrobatique" !

 

 

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© Jean-Louis Coussot