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DDT

Ou : "Voilà comment RCM a raté le coche pour publier le tout premier plan

d'un avion entièrement en Dépron !"

Nous sommes en 1985. Les numéros de téléphone n'avaient alors que 7 chiffres… Si, si, c'est encore écrit en haut de la première page de mon texte original (masqué toutefois sur le scan, même si ça ne change plus grand-chose…).
Dans Modèle Magazine, une astuce a été publiée par un lecteur, proposant d'utiliser un matériau super pas cher pour réaliser de petites pièces : le Dépron. Je teste… et je me dis qu'au-delà de petites pièces, il est sans doute possible de faire un avion presque entièrement avec cette matière.
Après quelques éprouvettes martyrisées pour faire connaissance, je dessine et réalise un petit avion thermique 2 axes à moteur Cox (et donc utilisant un carburant à 30 % de nitro…), directement dérivé de mon Whisky publié deux ans plus tôt… Et ça marche ! L'avion vole parfaitement. Pour m'assurer de la durabilité, je ne nettoierais volontairement pas l'avion jusqu'à ce que quelque chose se décolle… Juste un coup de Sopalin après chaque séance de vol, rien de plus. Et il faudra vraiment longtemps avant que les premiers décollements apparaissent… Donc, considérant l'essai validé, j'ai mis le plan sur un format A3 pour le fuselage, à l'échelle 1/2, entièrement coté pour que ce soit facile à reproduire, l'aile rentrant sur un A4 dans les mêmes conditions (à la nervure de base près, dessinée à l'échelle 1/1). J'ai rédigé l'article que vous avez ici sous les yeux, fait quelques photos qui n'étaient certes pas géniales, et j'ai remis le tout au Rédac'chef de RCM… Les plans encartés n'avaient pas encore été remis au gout du jour (je le ferais un peu plus tard et on sait ce que ça a donné !). On aurait donc dû avoir le tout premier plan d'un avion en Dépron, en encart central, dans RCM… Une belle première… Hélas… La nouveauté n'a visiblement pas convaincu et l'article et les photos sont restés dans les tiroirs.
Quelques mois plus tard, Modèle Magazine publiait le premier plan d'un modèle "tout Dépron"… Etait-ce le "Poly" de Patrick Nicolas, ma mémoire n'en est pas totalement certaine… (Il y aura bien quelqu'un pour confirmer ou rectifier !)
RCM avait raté le coche. De nombreuses années plus tard, je travaillais désormais aux ELT pour Looping et RCM, et j'ai retrouvé au fond des tiroirs mon article, le plan et les photos… Mais c'était trop tard, il y a longtemps que le Dépron était devenu un matériau courant pour les modélistes !

 

Si ça vous tente, le DDT (Dépron Démonstrateur Technologique) marcherait parfaitement de nos jours avec un petit brushless...

 

Voici donc le texte "remastérisé" qui est resté inédit jusqu'à publication sur ma page Facebook en Août 2019... 34 ans de sommeil !

A la suite, vous trouverez un bouton pour télécharger le document original, avec ses fautes d'orthographe... et le plan à l'échelle 1/2 parfaitement exploitable.

 

Sérieux s’abstenir :

LE DDT

 

 

 

Si vous êtes maquettiste acharné, pinailleur de super finitions, si vous voulez un avion super-sophistiqué, ou le dernier multi à la mode, stop, ce qui suit n'est pas pour vous. Par contre, si vous êtes en manque de pilotage pour cause d'"indisponibilité" de votre modèle habituel, ou que les "phynances" font triste mine, et que malgré tout, il vous faut un modèle vite fait, le DDT va vous intéresser. La cellule vous coûtera cinquante francs, deux ou trois soirées de travail et pas trop de problèmes de construction. En résumé, c'est pas cher, c'est facile et ça vole partout !

 

Mais d'où ça sort ce truc ?

Peut être avez vous lu comme moi dans une revue modéliste (ben non, c'était pas RCM) cette astuce d'un lecteur préconisant l'emploi de Dépron pour remplacer le balsa pour la réalisation de certaines pièces de nos avions telles que nervures, coffrages… Et pourquoi pas un avion complet ?

Très intéressant, ça, au prix du balsa, il fallait voir. Et j'ai vu ! Ce matériau très léger est en fait du polystyrène extrudé, présentant une structure à cellules très petites, et avec une sorte de peau assez résistante de chaque côté due à l'extrusion. On trouve en plaques de 3 et 6 mm d'épaisseur des panneaux de 1,2 m par 0,80 m environ dans les magasins de papier peint. En effet, il s'agit à l'origine de matériaux destinés à l'isolation. La rigidité est bonne, mais différente selon le sens ou l'on essaie de tordre la plaque. Il faudra en tenir compte lors de l'utilisation comme coffrage.

La découpe est très facile avec un cutter bien affûté. De plus, la structure fine du matériau permet un ponçage assez facile. Four coller le Dépron, on utilise soit une colle contact pour expansé (UHU Por par exemple), soit de la colle époxy.

Alors, avant d'essayer un avion, j'ai d'abord fait un test de résistance au carburant en mettant des chutes à tremper dans un bol de carburant à 15 % de nitro. Après une semaine de ce traitement, le Dépron est certes bien imprégné, mais pas fondu du tout, et même encore assez rigide.

Il n'y avait plus qu'à faire un banc d'essai volant pour voir la résistance réelle du Dépron en utilisation. C'est cet avion que je vous propose aujourd'hui car son vol est si sympathique qu'il mérite bien d'être autre chose qu'un banc d'essai unique.

Pourquoi DDT au fait ? Dépron Démonstrateur Technologique c’est tout ! Et puis, ce sont des termes à la mode chez les "grands" constructeurs, alors…

 

Construction

La forme générale a été directement dérivée du Whisky que je vous présentais il y a deux ans. Ne sachant pas très bien ou j'allais au départ, j'ai cependant un peu agrandi toutes les dimensions afin d'être sûr d'avoir une charge alaire acceptable. Le profil a été également épaissi pour limiter la vitesse et pour améliorer la résistance en flexion des ailes. La structure est presque intégralement en Dépron, seules les fixations d'ailes, de train et du moteur sont en contreplaqué.

L e fuselage est une caisse à angles vifs. L'aile rectangulaire est haute avec un fort dièdre pour assurer à la fois stabilité et maniabilité au modèle. Les empennages ont un profil planche et possèdent un grand volume de stab. Le train est classique et permet de décoller du sol sans problème, à condition d'avoir une piste en dur. En effet le petit diamètre des roues s'accommode mal de l'herbe.

Pour la radio, une deux voies suffit, le Cox n'ayant pas de carbu RC. La taille des servos importe peu, il y a de la place et après les essais du proto, la charge alaire est très faible.

Coté moteur, j'utilise un Cox QRC de 0,8 cm3. N'importe quel Cox 0,8 à hanche vibrante ira sur ce modèle. Vous pouvez même lui mettre un réservoir indépendant, l'autonomie sera alors bien améliorée. De toute façon, il y a la place sous le capot qui dans mon cas est vide.

 

Les ailes

Découpez vos demi-nervures avant et arrière, les longerons et votre coffrage d'intrados. Assemblez le tout avec de la UHU Por. Pensez à coller les demi-nervures d'emplanture inclinées à la valeur de dièdre choisie. Ensuite, confectionnez la baguette de bord d'attaque dans de la plaque de 6 mm et collez-la en place. Ensuite, avec une cale à poncer, faite filer le haut de cette baguette avec l'extrados des nervures. Découpez et collez le coffrage d'extrados. Encore un coup de poncette et vous ajustez ce coffrage avec la nervure d'emplanture inclinée, reste à poncer le bord d'attaque en forme. Faites la deuxième aile symétrique et collez-les ensemble avec cette fois de la colle époxy. Soyez généreux sur la colle à ce niveau, il n’y aura pas d'autre renfort ! Vérifiez bien le dièdre avant que ce soit sec. Collez au passage les renforts en C.T.P. 15/10ème qui supporteront le serrage des vis de fixation. Après séchage, percez le bord d'attaque à diamètre 6 mm et colles toujours à l'époxy le tourillon avant.

Voilà, les ailes sont finies ! Et oui, déjà.

 

Le fuselage

Découpez le dessous, les flancs, les couples, les plaques de fermeture du dessus de fuselage. Collez tout ça avec de la UHU Por. C'est très facile, le dessous du fuselage est plat. Préparez le couple moteur en C.T.P. 25/10ème avec les trous de fixation du moteur. Collez tout de suite les écrous derrière la cloison. Collez ce couple avec de la colle époxy. Faites des bons congés de colle sur les côtés, car là encore, il n'y a pas de renforts venant après. Vous collerez ce couple avec 3 à 4 degrés de piqueur. Fermer de capot et le pare-brise. Collez la baguette de bois dur au niveau du bord de fuite de l'aile (époxy), puis le renfort de fixation avant de l’aile en C.T.P. 15/10ème contre le couple avant. (Vous aurez percé ce renfort à diamètre 6 mm au préalable)

Mettre en place l'aile et percer ensemble l'aile et le fuselage pour le passage des vis M4. Retirer l'aile et coller en place les écrous de fixation de l'aile.

Collez le support de train et la béquille de queue (C.T.P. 20/10ème)

 

Les empennages

L'empennage horizontal est constitué de deux épaisseurs de 6 mm contrecollées et arrondies par ponçage au bord d'attaque. La partie mobile sera biseautée pour assurer le débattement vers le bas. On pourra aussi affiner le bord de fuite par ponçage. L'empennage vertical est lui en une seule épaisseur de 6 mm. Même biseautage pour le débattement.

Les guignols sont en C.T.P. 15/10ème et sont à incruster et à coller à l'époxy dans les gouvernes. Les charnières sont réalisées en Blenderm. Collez en place les empennages sur le fuselage en vérifiant soigneusement l'alignement avec les ailes.

 

Le train

Il est réalisé en corde à piano de 2 mm et sera vissé avec des petites pattes sur son support. Les roues de diamètre 35 mm seront retenues par des dominos d'électricien coupés. Si le trou d'axe de la roue fait 3 mm ce qui est souvent le cas, un bout de gaine de commande fera une bague très efficace.

 

Installation radio

Cherchez avec votre équipement la position qui vous permet de centrer le modèle sans plomb. Sur le proto, cela me fait tout placer sous l'aile, preuve que le matériau est léger, car même avec le stab très épais, l’avion n'est pas centré arrière rien qu'en ayant mis en place le moteur. C'est ainsi que mon accu 500 mAh est sous le bord d'attaque et le récepteur sous le bord de fuite. Mes servos ont pris place entre les deux. Ces derniers sont fixés avec du double face plus UHU Por. Les commandes seront soit des kwick links diamètre 2 mm, soit des tringleries souples fixées par points, (attention au flambage).

 

Décoration

Quelques filets adhésifs suffiront à améliorer la blancheur de l'oiseau. Vous pouvez aussi rajouter quelques traits sur la "cabine" et sur les ailes avec un feutre indélébile.

Eh oui, c'est déjà fini ! Passons donc sur le terrain.

 

Le vol

Si vous êtes débutant, vous pouvez le faire voler avec des vents jusqu'à 5 nœuds. Si vous êtes pilote confirmé, pas de problème, à 20 nœuds, il avance encore un peu. Ceci dit, faites aller votre imagination et votre instinct, improvisez avec le DDT. Il adore virevolter dans un mouchoir de poche. Pas méchant pour un sou, il ne lui faut qu’un minimum d'altitude pour se récupérer si par hasard vous lui en demandez un peu trop. Bon, enfin il faut bien décrire ce qui passe ou ne passe pas.

La boucle est sans problème et s'attaque à la vitesse de croisière.

Les boucles enchaînées ne font pas perdre d'altitude (quand on vous dit qu'il est léger). Le renversement est facile et peu être botté très tard (les masses de la radio sont regroupées au centre - d'où pas d'inertie en lacet). La où ça se corse, c'est qu'il passe aussi le tonneau en trois secondes environ. Pour cela, direction à fond et on pousse un peu sur le dos. Classique en fait, mais pour un deux axes aussi simple, c'est quand même pas mal. Un demi-tonneau vous met sur le dos, et il tient aussi dans cette position malgré son dièdre ! M'enfin, n'y restez pas plus de deux secondes si vous voulez que le moteur continue, en effet, celui-ci n'est pas alimenté dos. Les déclenchés passent aussi, mais faites les assez doux, pensez aux ailes sans renfort ! Idem pour les vrilles qui ne passent que moteur en marche. Attention à la vitesse en sortie ! Enfin, le mien n'a encore jamais bronché.

En mélangeant tout ça, on arrive à faire des immelmanns, retournements, avalanches, plus un nombre impressionnant de figures non répertoriées telles que la gloupoïde inverse à gauche tombée à contre couple…

Un sport qu'il affectionne est le vol circulaire autour du pilote. Croyez-moi, ça tourne sur un rayon bien plus court qu'un vrai avion de VCC. A essayer pour voir si l'on est sujet au tournis (plus de trente tours sans que le pilote se casse la g... c'est que vous avez déjà fait du VCC.). Après, essayez la boucle dans ce cercle (si, c'est possible).

Bref, il n'y a pas de quoi s'ennuyer. Le moteur calé, il doit vous rester trois ou quatre de finesse pour vous poser. Mais rassurez-vous, les gouvernes restent efficaces et l'atterrissage est très facile.

Après le vol, un coup de Sopalin et à la prochaine. Le jour où il est un peu trop imbibé, refaire un fuselage n'est pas trop long ni trop coûteux.

 

Conclusion sur l’avion

Un avion de début ou un avion pour faire le clown selon les réglages, dont le prix de revient défie vraiment toute concurrence, et dont la réalisation est à la portée de tous. Qualités de vol sans histoires.

 

Conclusion sur le Dépron

Un matériau facile à travailler, suffisamment solide pour ce genre de construction, et dont le coût est vraiment minime.

Reste à étudier des moyens d'entoilage pour des modèles plus évolués. Peut-être tissu de verre fin ou retour au papier Japon…

Je vous rendrai compte dans RCM de prochaines expériences avec le Dépron. Pour l'instant, bilan positif.

 

Plan

Pour une fois, pas de plan à commander. Ce modèle est si simple que je vous propose de le reproduire d'après des plans à échelle réduite cotés directement dans le journal. J'espère voir bientôt beaucoup de DDT sur les terrains. Bonne construction, bons vols.

Sérieux s’abstenir :

LE DDT

 

Si vous êtes maquettiste acharné, pinailleur de super finitions, si vous voulez un avion super-sophistiqué, ou le dernier multi à la mode, stop, ce qui suit n'est pas pour vous. Par contre, si vous êtes en manque de pilotage pour cause d'"indisponibilité" de votre modèle habituel, ou que les "phynances" font triste mine, et que malgré tout, il vous faut un modèle vite fait, le DDT va vous intéresser. La cellule vous coûtera cinquante francs, deux ou trois soirées de travail et pas trop de problèmes de construction. En résumé, c'est pas cher, c'est facile et ça vole partout !

 

Mais d'où ça sort ce truc ?

Peut être avez vous lu comme moi dans une revue modéliste (ben non, c'était pas RCM) cette astuce d'un lecteur préconisant l'emploi de Dépron pour remplacer le balsa pour la réalisation de certaines pièces de nos avions telles que nervures, coffrages… Et pourquoi pas un avion complet ?

Très intéressant, ça, au prix du balsa, il fallait voir. Et j'ai vu ! Ce matériau très léger est en fait du polystyrène extrudé, présentant une structure à cellules très petites, et avec une sorte de peau assez résistante de chaque côté due à l'extrusion. On trouve en plaques de 3 et 6 mm d'épaisseur des panneaux de 1,2 m par 0,80 m environ dans les magasins de papier peint. En effet, il s'agit à l'origine de matériaux destinés à l'isolation. La rigidité est bonne, mais différente selon le sens ou l'on essaie de tordre la plaque. Il faudra en tenir compte lors de l'utilisation comme coffrage.

La découpe est très facile avec un cutter bien affûté. De plus, la structure fine du matériau permet un ponçage assez facile. Four coller le Dépron, on utilise soit une colle contact pour expansé (UHU Por par exemple), soit de la colle époxy.

Alors, avant d'essayer un avion, j'ai d'abord fait un test de résistance au carburant en mettant des chutes à tremper dans un bol de carburant à 15 % de nitro. Après une semaine de ce traitement, le Dépron est certes bien imprégné, mais pas fondu du tout, et même encore assez rigide.

Il n'y avait plus qu'à faire un banc d'essai volant pour voir la résistance réelle du Dépron en utilisation. C'est cet avion que je vous propose aujourd'hui car son vol est si sympathique qu'il mérite bien d'être autre chose qu'un banc d'essai unique.

Pourquoi DDT au fait ? Dépron Démonstrateur Technologique c’est tout ! Et puis, ce sont des termes à la mode chez les "grands" constructeurs, alors…

 

Construction

La forme générale a été directement dérivée du Whisky que je vous présentais il y a deux ans. Ne sachant pas très bien ou j'allais au départ, j'ai cependant un peu agrandi toutes les dimensions afin d'être sûr d'avoir une charge alaire acceptable. Le profil a été également épaissi pour limiter la vitesse et pour améliorer la résistance en flexion des ailes. La structure est presque intégralement en Dépron, seules les fixations d'ailes, de train et du moteur sont en contreplaqué.

L e fuselage est une caisse à angles vifs. L'aile rectangulaire est haute avec un fort dièdre pour assurer à la fois stabilité et maniabilité au modèle. Les empennages ont un profil planche et possèdent un grand volume de stab. Le train est classique et permet de décoller du sol sans problème, à condition d'avoir une piste en dur. En effet le petit diamètre des roues s'accommode mal de l'herbe.

Pour la radio, une deux voies suffit, le Cox n'ayant pas de carbu RC. La taille des servos importe peu, il y a de la place et après les essais du proto, la charge alaire est très faible.

Coté moteur, j'utilise un Cox QRC de 0,8 cm3. N'importe quel Cox 0,8 à hanche vibrante ira sur ce modèle. Vous pouvez même lui mettre un réservoir indépendant, l'autonomie sera alors bien améliorée. De toute façon, il y a la place sous le capot qui dans mon cas est vide.

 

Les ailes

Découpez vos demi-nervures avant et arrière, les longerons et votre coffrage d'intrados. Assemblez le tout avec de la UHU Por. Pensez à coller les demi-nervures d'emplanture inclinées à la valeur de dièdre choisie. Ensuite, confectionnez la baguette de bord d'attaque dans de la plaque de 6 mm et collez-la en place. Ensuite, avec une cale à poncer, faite filer le haut de cette baguette avec l'extrados des nervures. Découpez et collez le coffrage d'extrados. Encore un coup de poncette et vous ajustez ce coffrage avec la nervure d'emplanture inclinée, reste à poncer le bord d'attaque en forme. Faites la deuxième aile symétrique et collez-les ensemble avec cette fois de la colle époxy. Soyez généreux sur la colle à ce niveau, il n’y aura pas d'autre renfort ! Vérifiez bien le dièdre avant que ce soit sec. Collez au passage les renforts en C.T.P. 15/10ème qui supporteront le serrage des vis de fixation. Après séchage, percez le bord d'attaque à diamètre 6 mm et colles toujours à l'époxy le tourillon avant.

Voilà, les ailes sont finies ! Et oui, déjà.

 

Le fuselage

Découpez le dessous, les flancs, les couples, les plaques de fermeture du dessus de fuselage. Collez tout ça avec de la UHU Por. C'est très facile, le dessous du fuselage est plat. Préparez le couple moteur en C.T.P. 25/10ème avec les trous de fixation du moteur. Collez tout de suite les écrous derrière la cloison. Collez ce couple avec de la colle époxy. Faites des bons congés de colle sur les côtés, car là encore, il n'y a pas de renforts venant après. Vous collerez ce couple avec 3 à 4 degrés de piqueur. Fermer de capot et le pare-brise. Collez la baguette de bois dur au niveau du bord de fuite de l'aile (époxy), puis le renfort de fixation avant de l’aile en C.T.P. 15/10ème contre le couple avant. (Vous aurez percé ce renfort à diamètre 6 mm au préalable)

Mettre en place l'aile et percer ensemble l'aile et le fuselage pour le passage des vis M4. Retirer l'aile et coller en place les écrous de fixation de l'aile.

Collez le support de train et la béquille de queue (C.T.P. 20/10ème)

 

Les empennages

L'empennage horizontal est constitué de deux épaisseurs de 6 mm contrecollées et arrondies par ponçage au bord d'attaque. La partie mobile sera biseautée pour assurer le débattement vers le bas. On pourra aussi affiner le bord de fuite par ponçage. L'empennage vertical est lui en une seule épaisseur de 6 mm. Même biseautage pour le débattement.

Les guignols sont en C.T.P. 15/10ème et sont à incruster et à coller à l'époxy dans les gouvernes. Les charnières sont réalisées en Blenderm. Collez en place les empennages sur le fuselage en vérifiant soigneusement l'alignement avec les ailes.

 

Le train

Il est réalisé en corde à piano de 2 mm et sera vissé avec des petites pattes sur son support. Les roues de diamètre 35 mm seront retenues par des dominos d'électricien coupés. Si le trou d'axe de la roue fait 3 mm ce qui est souvent le cas, un bout de gaine de commande fera une bague très efficace.

 

Installation radio

Cherchez avec votre équipement la position qui vous permet de centrer le modèle sans plomb. Sur le proto, cela me fait tout placer sous l'aile, preuve que le matériau est léger, car même avec le stab très épais, l’avion n'est pas centré arrière rien qu'en ayant mis en place le moteur. C'est ainsi que mon accu 500 mAh est sous le bord d'attaque et le récepteur sous le bord de fuite. Mes servos ont pris place entre les deux. Ces derniers sont fixés avec du double face plus UHU Por. Les commandes seront soit des kwick links diamètre 2 mm, soit des tringleries souples fixées par points, (attention au flambage).

 

Décoration

Quelques filets adhésifs suffiront à améliorer la blancheur de l'oiseau. Vous pouvez aussi rajouter quelques traits sur la "cabine" et sur les ailes avec un feutre indélébile.

Eh oui, c'est déjà fini ! Passons donc sur le terrain.

 

Le vol

Si vous êtes débutant, vous pouvez le faire voler avec des vents jusqu'à 5 nœuds. Si vous êtes pilote confirmé, pas de problème, à 20 nœuds, il avance encore un peu. Ceci dit, faites aller votre imagination et votre instinct, improvisez avec le DDT. Il adore virevolter dans un mouchoir de poche. Pas méchant pour un sou, il ne lui faut qu’un minimum d'altitude pour se récupérer si par hasard vous lui en demandez un peu trop. Bon, enfin il faut bien décrire ce qui passe ou ne passe pas.

La boucle est sans problème et s'attaque à la vitesse de croisière.

Les boucles enchaînées ne font pas perdre d'altitude (quand on vous dit qu'il est léger). Le renversement est facile et peu être botté très tard (les masses de la radio sont regroupées au centre - d'où pas d'inertie en lacet). La où ça se corse, c'est qu'il passe aussi le tonneau en trois secondes environ. Pour cela, direction à fond et on pousse un peu sur le dos. Classique en fait, mais pour un deux axes aussi simple, c'est quand même pas mal. Un demi-tonneau vous met sur le dos, et il tient aussi dans cette position malgré son dièdre ! M'enfin, n'y restez pas plus de deux secondes si vous voulez que le moteur continue, en effet, celui-ci n'est pas alimenté dos. Les déclenchés passent aussi, mais faites les assez doux, pensez aux ailes sans renfort ! Idem pour les vrilles qui ne passent que moteur en marche. Attention à la vitesse en sortie ! Enfin, le mien n'a encore jamais bronché.

En mélangeant tout ça, on arrive à faire des immelmanns, retournements, avalanches, plus un nombre impressionnant de figures non répertoriées telles que la gloupoïde inverse à gauche tombée à contre couple…

Un sport qu'il affectionne est le vol circulaire autour du pilote. Croyez-moi, ça tourne sur un rayon bien plus court qu'un vrai avion de VCC. A essayer pour voir si l'on est sujet au tournis (plus de trente tours sans que le pilote se casse la g... c'est que vous avez déjà fait du VCC.). Après, essayez la boucle dans ce cercle (si, c'est possible).

Bref, il n'y a pas de quoi s'ennuyer. Le moteur calé, il doit vous rester trois ou quatre de finesse pour vous poser. Mais rassurez-vous, les gouvernes restent efficaces et l'atterrissage est très facile.

Après le vol, un coup de Sopalin et à la prochaine. Le jour où il est un peu trop imbibé, refaire un fuselage n'est pas trop long ni trop coûteux.

 

Conclusion sur l’avion

Un avion de début ou un avion pour faire le clown selon les réglages, dont le prix de revient défie vraiment toute concurrence, et dont la réalisation est à la portée de tous. Qualités de vol sans histoires.

 

Conclusion sur le Dépron

Un matériau facile à travailler, suffisamment solide pour ce genre de construction, et dont le coût est vraiment minime.

Reste à étudier des moyens d'entoilage pour des modèles plus évolués. Peut-être tissu de verre fin ou retour au papier Japon…

Je vous rendrai compte dans RCM de prochaines expériences avec le Dépron. Pour l'instant, bilan positif.

 

Plan

Pour une fois, pas de plan à commander. Ce modèle est si simple que je vous propose de le reproduire d'après des plans à échelle réduite cotés directement dans le journal. J'espère voir bientôt beaucoup de DDT sur les terrains. Bonne construction, bons vols.

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© Jean-Louis Coussot