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Un "baby-Skyraider" ultra détaillé !

 

Caractéristiques

Nom : A-1 Skyraider 800 mm

Fabricant : Derbee

Distributeur : Beez2B (Belgique, Pays-Bas, France, + quelques autres pays européens) https://www.beez2b.com

Page produit : https://www.beez2b.com/fr/cat/16816-db006pg-DB006PG-4251014795567

Prix public conseillé : 119,99 € (au 17-12-2023)

Echelle approximative : 1/19ème

Envergure : 800 mm

Surface alaire mesurée : 11,52 dm2

Profil : Genre Clark Y mais avec une épaisseur relative de 12,2% à l'emplanture et 10% au saumon.

Cordes : 180 mm à l'emplanture 100 mm au saumon

Longueur : 625 mm

Masse annoncée : 435 g

Masse obtenue avec récepteur, sans batterie : 435 g

Batterie conseillée : LiPo 3S 800 mAh (Conseillée par Derbee, pas par moi...)

Masse obtenue avec LiPo 3S 1000 mAh : 506 g

Masse obtenue avec LiPo 3S 1300 mAh : 539 g

Charge alaire en ordre de vol avec LiPo 3S 1000 mAh : 43,9 g/dm2

Charge alaire en ordre de vol avec LiPo 3S 1000 mAh : 46,8 g/dm2

Moteur : Brushless à cage tournante, Berbee BL DST-1200A

Contrôleur : Brushless 20A avec BEC

Servos : 4 x 9 grammes

 


Ceux qui me suivent depuis longtemps (donc, qui comme moi ne sont plus des gamins depuis un certain temps…) savent que la catégorie 1/2A a été mon domaine de prédilection quand je me suis lancé dans la création de plans encartés pour RCM… C'était dans les années quatre-vingt, au siècle dernier. L'arrivée sur le marché d'une gamme de mini-warbirds au sein de la gamme d'une marque récemment apparue, Derbee, a donc logiquement attisé ma curiosité… Et c'est sur le Skyraider que j'ai fini par craquer fin 2023… Quelle guêpe m'a piquée ? Nous allons le découvrir dans cette page.

 

Derbee

Derbee est une marque récemment ajoutée à celles que distribue Beez2B vers la France, la Belgique, les Pays-Bas et quelques autres pays en Europe. Beez2B est le distributeur de la célèbre marque FMS, mais aussi de Roc Hobby et Eazy RC qui sont en fait des marques commerciales de produits réalisés par FMS, pour des gammes spécifiques. En ce qui concerne Derbee, cette fois, la fabrication n'a rien à voir avec FMS, c'est une autre entreprise (tout aussi asiatique) qui fabrique ces modèles.

Le premier produit Derbee arrivé sur le marché est le planeur électrique ASW-28 de 2 mètres d'envergure.

 

Premier modèle de la marque Derbee, un ASW-28 de 2 mètres d'envergure.

 

Et à l'automne 2023, Beez2B a annoncé une gamme de mini warbirds qui se compose des :

  • P-51 Mustang en 750 mm d'envergure
  • F4U Corsair en 750 mm d'envergure
  • A-1 Skyraider en 800 mm d'envergure

Chaque modèle est décliné en deux décors différents, ce qui fait une gamme de 6 avions. De quoi créer de petites escadrilles dans les clubs pour voler en groupe, faire des mini-courses ou du combat tournoyant à loisir !

Le prix public des mini warbirds est particulièrement attractif puisqu'à la mi-décembre 2023, il est annoncé par Beez2B à 119,99 €, pour des modèles ARF équipés de moteurs et contrôleurs brushless et des 4 servos 9 grammes. Il ne reste à ajouter que son émetteur, un récepteur et une petite batterie vraiment économique. Bien sûr, pour tenir de si petits budgets, il n'est pas question de train rentrant ni de volets, mais on a là de petites machines parfaites pour le fun !

 

Et voici toute la gamme des mini-warbirds Derbee.

 

Je n'ai jamais eu de Skyraider, et donc, c'est sur lui que j'ai flashé… J'avais le choix entre deux décors de l'U.S. Navy, un bleu marine ou le célèbre "gris clair avec la guêpe"… C'est ce dernier que j'ai préféré, il "craque bien" !

 

A-1 - Skyraider

C'est un des derniers warbirds à moteur à pistons à avoir été produits, et ce juste après la seconde guerre mondiale. Il a été décliné dans une multitude de versions, la plupart monoplaces, mais certaines étant quadriplace. Avec son énorme moteur en étoile de 2700 CV (le même type qui équipait les B-29 Super Forteresse), il a été utilisé dans de multiples rôles, mais c'est avant tout un bombardier capable d'emporter 3600 kg de charge militaire (Bombes, roquettes, etc.), soit autant que le quadrimoteur B-17 ! On le surnomme le "camion à bombes". Maniable et robuste, il a souvent ramené ses pilotes en étant dans un état pitoyable après des tirs de DCA ou des combats air-air ! Les premiers Skyraider ont été mis en service vers 1948 et la France en a utilisé jusqu'en 1976 ! Le Tchad les a exploités jusqu'en 1981. Aujourd'hui, il est prisé des collectionneurs et sa forte présence en meeting en fait une attraction recherchée.

 

 

Découverte du kit

La boîte est joliment décorée et mesure 94 x 25 x 21 cm. C'est la version bleu marine qui est présentée en image principale, et sur les extrémités on trouve la case "cochée" disant si on a à l'intérieur le bleu ou le gris. Sur un des côtés on a une photo de la version grise.

 

A l'ouverture de la boîte, on trouve l'ensemble des éléments soigneusement emballés dans des sachets en plastique épais et calés dans la boîte soit par du ruban adhésif, soit par des blocs de mousse. Pas de "container" en polystyrène comme le fait FMS, la protection est correcte mais sans plus.

Allez, on déscotche tout ça et on sort les éléments des sacs. On va trouver :

  • Une aile pré-équipée des deux servos 9 grammes des ailerons. Les commandes sont posées, constituées d'une tige métal et d'une chape plastique. Un longeron probablement en carbone est intégré à cette aile lors du moulage pour lui donner de la rigidité.
  • Le stab, équipé de son renvoi entre les deux gouvernes de profondeur et du guignol de commande.
  • Le fuselage avec les servos de direction et de profondeur en place, le moteur brushless bien intégré dans le capot avec un faux moteur habillant bien la grande ouverture à l'avant et le contrôleur brushless 20 A glissé dans son logement. Je note la jolie roulette de queue "maquette", conjugué à la direction. La verrière est collée sur une longue trappe qui donne un accès parfait à la radio et au logement de batterie. On note encore la grande hélice quadripale dont le diamètre semble bien être à l'échelle, ce qui est rare et bien agréable pour le look, car c'est une caractéristique du Sky, cette immense batteuse ! Le connecteur pour alimenter le contrôleur est une prise JST type BEC (rouge). Les fils des servos et du contrôleur sont tous repérés.
  • Un sachet contient les trains principaux, avec leurs trappes.
  • Un autre sachet renferme les vis pour le train et l'aile, un cordon en Y pour les ailerons mais aussi deux rallonges pour ceux qui souhaitent utiliser une voie par aileron et régler ainsi le différentiel (bien !). On y trouve encore les 4 canons à coller sur les ailes, du Velcro pour vos packs d'accus, et deux chapes, une vis pointeau et une vis de train de rechange.
  • Un sachet renferme la grosse bombe noire.
  • Un sachet est dédié aux réservoirs supplémentaires verts.
  • Enfin, deux sachets renferment chacun 6 roquettes (grises avec nez noir et filet jaune).
  • La notice est un beau livret, proposé en Allemand, Anglais et Français. Il est illustré par de nombreuses photos, ce qui rend le montage très facile.

Globalement, on a un kit bien sympa et cohérent. Sur mon exemplaire, un seul défaut bien visible : le stab est déformé, avec un dièdre progressif plus marqué à gauche qu'à droite. En l'état, ça ne l'empêche pas de fonctionner, et ça ne se sentirait sans doute pas au pilotage, mais esthétiquement, je vais voir ce que je peux faire pour le rattraper. J'ai un petit doute sur la prise d'alimentation, car les prises BEC sont connues pour être utilisable jusqu'à 10 A, or le contrôleur est un 20 A… A contrôler avant de voler…

 

 

En détails...

Regardons un peu plus chaque élément… Ce qui saute aux yeux, ce sont les innombrables "détails maquettes" qui ont été implémentés. Sur le fuselage, les déflecteurs cache-flamme des échappements sont là, les lignes de structure sont complètes, les antennes sont en nombre. L'hélice est magnifique avec ses extrémités de pales peintes. Le pilote est représenté à une échelle correcte (c'est loin d'être toujours le cas sur les kits made in China !). Même la glissière à l'arrière de la verrière est une jolie pièce en plastique qui se prolonge jusqu'à l'arrière de l'appuie-tête. Par contre, pas de tableau de bord, qui se serait pourtant vu (pas en vol, mais vu le niveau de détails, au sol, on a tendance à regarder ce petit Sky de très près !). La grosse écope à l'avant du pare-brise est parfaitement reproduite. Les sorties des échappements sont peintes en noir… L'aile a aussi ses lignes de structure et les bossages typiques des logements des trains. Le train principal avec ses trappes est "habillé", les roues semblent un peu grosses pour l'échelle (mais ce sera utile sur un herbe rase), et la roulette de queue est traitée maquette. Quand aux marquages, un jeu très complet de décalcomanies est posé d'origine et il habille superbement la cellule. La Guêpe est magnifique au pied de dérive ! Allez, un premier diaporama pour vous montrer tout ça !

 

Petit rappel pour toute la suite :
Chaque diaporama se rapporte au chapitre qui le précède et chaque photo est légendée.
Les légendes sont une partie intégrante importante pour la compréhension de l'essai.
Pour lire la légende, plusieurs possibilités :

 

  1. Cliquer sur une photo pour l'afficher en grand. La légende est alors lisible en bas de l'image.
  2. Juste "survoler" la photo avec le curseur de la souris sans cliquer dessus, la légende s'affiche alors dans un pop-up.
  3. Survoler la miniature de la photo avec le curseur de la souris sans cliquer dessus, la légende s'affiche alors aussi dans un pop-up.


Redresser le stab

Avant toute chose, j'ai souhaité redonner à mon stab une allure un peu plus rectiligne. Comme on le voit ci-dessous, il était passablement tordu. J’ai tenté de le chauffer doucement au décapeur et de laisser refroidir sous contrainte, mais ça n'a pas marché, il reprenait sa forme dès la contrainte supprimée.

 

Tel quel, le stab n'aurait pas empêché de voler, les gouvernes de profondeur fonctionnant correctement.

Mais pour le look, il m'a semblé indispensable de redresser tout ça.


La solution a été d'intégrer un longeron rigide et léger. J'ai trouvé dans mon tiroir à chutes un morceau de plat de carbone de 3 x 1 mm que j'ai coupé à 28 cm de long. J'ai entaillé le dessous du stab au cutter pour faire une saignée de 3 mm de profondeur, bien droite en utilisant un réglet métallique, et j'ai collé mon plat de carbone à la Uhu Por, en laissant le stab sous contrainte une nuit entière. Ainsi, mon stab a retrouvé une allure plus correcte, même si ce n'est pas parfait.

 

 

Allez, assemblage du modèle... Et ça ne va pas être long !

J'ai commencé par mettre l'aile en place sous le fuselage. Une unique vis à tête fraisée assure la fixation. Mais attention, en poussant sur la vis, celle-ci a chassé l'écrou qui était monté d'origine dans le fuselage, mais qui n'est que peu "serré" dans son logement. Et ce fichu écrou s'est sauvé dans le fuselage. Sur le coup, impossible de voir où… Mais en faisant tourner l'hélice à la main, un bruit suspect m'a fait comprendre qu'il n'avait rien trouvé de mieux que d'aller se faire happer par le moteur et ses aimants… En lançant rapidement l'hélice à la main, la fore centrifuge a daigné éjecter l'écrou… Ouf, car il était invisible. Donc, allez-y doucement en plaçant la vis… Lors de ce montage, j'avais ajouté les deux rallonges sur les fils des servos d'ailerons, afin d'utiliser une voie par aileron. Un soupçon de différentiel ne pourra sans doute pas faire de mal. Ces deux rallonges sont passées au travers du fuselage pour être accessibles par le dessus.

 

Les trains s'insèrent simplement dans leurs logements sous l'aile. Attention à bien avoir les roues à l'extérieur, ce n'est pas un Tempête de Jurca (dont la ligne de profil avait quelque chose d'un mini Skyraider…). Une petite vis de chaque côté suffit à les tenir en place.

 

Le stab est prévu pour être juste glissé en place. La notice dit qu'on peut se passer de le coller, mais qu'on peut le faire si on le désire. J'ai mis un filet de Uhu Por, car vu la taille de l'oiseau, le transporter tout monté sera de rigueur !

La commande de profondeur est ajustée et connectée au guignol.

J'ai revu légèrement l'ajustage des commandes de direction et de roulette pour que les deux soient bien au neutre en même temps.

Les quatre canons en plastique sont collés dans les logements des bords d'attaque, toujours à la Uhu Por.

 

Et… On a déjà terminé le montage ! Si ! Enfin, si on souhaite voler en lisse. On peut même se passer éventuellement des trains principaux, lancer à la main et poser sur une herbe grasse… Les perfos seront alors nettement supérieures pour ceux qui veulent foncer en tournant à gauche !

 

 

Sinon… Il reste la panoplie d'armement à ajouter, et ça fait du monde ! 15 points d'emport, rien que ça… Comme la piste de Massilly est accueillante pour les petits modèles, j'ai donc choisi d'équiper le Baby Skyraider de la totalité de ses munitions. Là encore, c'est la Uhu Por qui a servi à tout coller.

Petit regret : on n'a pas d'autre choix que de tout coller, et donc, on fige une configuration. Une solution "clipsée" comme sur de nombreux modèles FMS serait un plus pour monter ou démonter l'armement à la demande, mais il est certain que ça se sentirait sur le prix du modèle et aussi que ça augmenterait le poids. Derbee a fait le choix d'un modèle économique et léger.

 

La bombe est collée au centre de l'aile. Notez la sortie d'une des antennes du récepteur, via un petit tube ajouté par moi...

Les réservoirs supplémentaires (à moins que ce ne soit des bombes au Napalm?) et les roquettes remplissent l'intrados...

Et voilà.... Le "Camion à bombes" porte bien son nom, non ?

 

Récepteur et batterie

Il reste à connecter les servos et le contrôleur sur le récepteur et à fixer celui-ci. On peut passer un collier rilsan (Tie-Rap) pour fixer le récepteur. Mais comme j'utilise un récepteur Graupner Hott avec gyros intégrés, je le fixe comme recommandé via une épaisseur de mousse double-face. Tous les fils sont cachés le plus possible sous la platine radio, seul doit dépasser le connecteur pour la batterie. Les fils des antennes sont installés et maintenus par deux petites chutes de gaine plastique collées dans la cellule de manière à avoir les antennes à 90° l'une de l'autre.

 

Pour la batterie, si c'est un LiPo 3S 800 mAh qui est recommandé, j'ai dans mon panel disponible des 3S 1000 mAh... Comme la place ne manque pas et que le centrage se fait sans problème, ce sont eux qui seront utilisés. Ce sera un peu plus d'autonomie, et ce ne sera pas plus mal car avec le train et la totalité de l'armement, la traînée sera importante et donc, la consommation plus élevée que si j'avais choisi de le faire voler "lisse". J'ai aussi des 3S 1300 mAh, et il n'est pas impossible que je les teste aussi... En fonction de ce qu'auront révélé les premiers vols.

 

Une des batteries qui seront utlisées pour les premiers essais.

 

Programmation radio et test moteur

J'ai initialement programmé les débattements en me basant sur ceux de la notice. Pour la profondeur, on est quasi bon d'origine. La direction demande un max de débattement au servo. Les ailerons par contre débattent vraiment trop avec les réglages d'origine. Soit on change de trou sur le palonnier de servo, soit on réduit via la programmation… La première solution est plus correcte pour bien exploiter la course des servos.

Comme j'ai utilisé une voie par aileron, j'ai mis un léger différentiel, on verra aux essais si c'est justifié et je donnerais mes réglages à l'issue des essais en vol. J'ai aussi ajouté un léger couplage ailerons>direction, car je n'attends pas des tonneaux parfaitement axés d'un warbird, et si ça barrique un peu naturellement, ça sera visuellement plutôt "maquette"… Et ça fera un pilotage facile. Là encore, à vérifier aux essais.

 

A vue de nez, les débattements indiqués aux ailerons me semblent élevés pour un warbird dont je n'attends pas un taux de roulis d'Extra... Alors, je prévois un inter de dual rate avec des débattements réduits aux ailerons, et aussi à la profondeur... Je verrais au premier vol si "j'ai bon" ou pas ! Mais au moins, j'aurais le choix.

Un constat aussi, pour avoir un bon débattement à la direction, la roulette braque beaucoup... Je soupçonne que le taxiage ne soit un peu vif. Là encore, on verra aux premiers essais.


Pour le moteur, j'ai eu la curiosité de prendre ma pince ampèremétrique et de vérifier la conso plein gaz et avec un pack bien chargé… 23 A en début de pack, baissant assez vite vers 21 A. En vol, on consomme moins et on devrait être vers 20 A plein gaz en début de vol. On voit que le contrôleur 20 A n'a pas trop de marge… Mais aussi, je me dis qu'une prise type BEC pour connecter l'accu, ça ne fait pas très sérieux. Ce type de connecteur ne devrait pas être utilisé au-delà de 10 A. Bon, il est bien possible que l'on ne tire qu'environ 10 A en vol cool à mi-gaz, mais ce genre de petit warbird est joueur et je serais souvent sans doute avec la manette de gaz enfoncée dans le tableau de bord… Donc, pas d'hésitation, j'ai remplacé le connecteur rouge JST (BEC) par une prise XT30, à mon sens bien plus logique !

 

Par précaution, la prise BEC du contrôleur a été remplacée par un XT30, mieux adaptée pour passer 20 ampères.

 

Le centrage proposé par la notice entre 55 et 62 mm est facilement obtenu juste par un bon positionnement de la batterie.

Avec un LiPo 3S 1000 mAh, la masse est de 506 grammes, soit une charge alaire de 44 g/dm2, rien d'inquiétant donc !

Voilà, mon "Baby Skyraider" est paré pour son premier vol.

 

Le contrôle du centrage du Skyraider a été fait sur deux tiges affûtées.

Aucune difficulté pour le régler dans la plage préconisée par la notice, il suffit de déplacer la batterie.

 

L'émetteur permet de mieux se faire une idée de la taille de ce mini-warbird ! A, notez que j'ai ajouté quelques salissures derrière les échappements du Skyraider... Dans les meetings, on note souvent ce type de traces bien grasses !

 

C'est l'heure de quelques photos statiques !

Un rayon de soleil (pâlichon)... En attendant l'occasion d'aller mettre Baby Sky en l'air, une première séance de photo statique est improvisée dans la froideur de décembre... Il est pas adorable ? Il ne donne pas l'impression d'un 1/2A, n'est-ce pas ?

 

 

Premiers essais

C'est le 24 décembre 2023 que le soleil et un vent faible ont permis d'aller mettre le Skyraider en l'air sur la piste en dur du club "Aéro Massilly 71".

Après quelques photos statiques supplémentaires, ma photographe préférée a allumé le Canon et moi l'émetteur puis l'avion.

Un peu de taxiage montre que le petit Sky est facile à rouler mais qu'il peut tourner vraiment très court au sol, donc, qu'il faudra être très doux sur les corrections au décollage. Il est bien stable sur ses pattes, sans tendance à alléger la queue. Bien !

Allez hop, alignement, mise de gaz en douceur, la tenue d'axe n'a pas été problématique et avec à peine plus de mi-gaz, le Skyraider a décollé en 15 à 20 mètres, avec juste une brise légère de face et légèrement de la droite. Montée sage en virage et je tâte les commandes sur quelques circuits, où on en profite pour mitrailler avec le téléobjectif. Bon, en grands débattements et malgré l'expo prévu, le petit est pilotable sans problème, mais un peu trop vif à mon goût. Une fois les trims parfaitement ajustés, je suis passé en petits débattements et c'est bien plus plaisant. Il est plus aisé de couler les trajectoires. En fait, les ailerons sont extrêmement efficaces et il suffit de très peu de débattement pour voler normalement. Même pour voltiger, les petits débattements suffisent, aussi bien à la profondeur qu'aux ailerons. Je note qu'en virage, le Sky aime bien que je mette pas mal de direction "pour", avec un léger contre aux ailerons, comme avec un planeur. L'attitude est nettement plus belle ainsi. Le lacet inverse n'est pas sensible, je pense que le différentiel et le couplage ailerons-direction est bon du premier coup pour que les coups d'ailerons donnent du roulis assez pur. En tonneau, comme prévu, il barrique un peu, mais ça va très bien à ce type de modèle.

La vitesse de vol semble assez élevée à mi-gaz, mais c'est ainsi qu'il vole avec une belle attitude. En réalité, il ne va pas si vite que ça, mais du fait de sa petite taille, l'impression visuelle est qu'il est rapide.

J'ai noté le très faible niveau de bruit de la motorisation. On perçoit à peine un léger sifflement ! Si d'autres modèles volent en même temps, on ne l'entendra pas du tout. Et ça manque presque tant un Skyraider grandeur nature est bruyant... En tout cas, on ne dérangera pas le voisinage du terrain, même un dimanche à l'heure de l'apéro !

Bonne surprise, les nombreux "emports" sous la voilure ne gênent absolument pas ! Et le train qui reste sorti se fait facilement oublier, un peu masqué par les bombes et roquettes.

La réserve de puissance est importante et plein gaz, le petit Sky accélère encore et il peut monter très longtemps à la verticale sans faiblir !

Ainsi, pour les boucles, elles sont déjà d'un bau diamètre avec 70 % de gaz et peuvent être vraiment grandes plein gaz dans la montée.

J'ai essayé le décrochage statique. En petits débattements, la profondeur amenée progressivement en butée à cabrer ne donne qu'une descente parachutale très sage, avec toujours un bon contrôle en roulis. Et en grands débattements, c'est quasiment pareil, pas d'abattée au menu ! J'ai tenté la vrille en grands débattements (et gyros coupés) : à la direction seule, pas moyen que ça parte vraiment, et en aidant aux ailerons, on a une pseudo-vrille, mais avec l'aile pas réellement décrochée et qui se rattrape instantanément dès que l'on recentre les gouvernes. Très sage !

Dès le premier pack, j'ai réalisé deux atterrissages où le Skyraider se montre vraiment facile et gentil ! Presque un trainer… Il est amené jusqu'au seuil avec un filet de gaz et en coupant le moteur à l'arrondi, il ralentit très vite et se pose aisément 3 points et ne roule qu'une dizaine de mètres. (Bon, la piste était dans le sens montant ce jour-là, il faudra voir dans la descente, mais ça devrait rester très économe en longueur de piste !)

Je note par contre que la tenue d'axe à l'atterrissage est un peu "chaude" et qu'il faut être doux sur la direction pour ne pas surcorriger un écart de trajectoire…

Deux packs ont été vidés ce jour-là, permettant de caler un chronomètre raisonnable pour poser à 7 minutes (avec 3S 1000 mAh). Avec un 800 mAh, je pense que 5 minutes et trente secondes seront bien et qu'avec un 1300 mAh que je compte essayer prochainement, je calerais l'alarme à 9 minutes. A vérifier lors de la suite des essais.

Lors de ces deux vols, j'ai aussi testé les gyros et vu qu'il ne fallait pas trop de gain aux ailerons… Comme j'ai un potentiomètre pour régler la sensibilité en vol, il a été facile de voir la limite, afin de pouvoir affiner les réglages sur le récepteur une fois rentré.

La première impression est que ce petit Skyraider est une adorable mini-maquette, au comportement très joueur, et qui ne donne qu'une envie, c'est d'enchaîner les packs les uns derrière les autres. Joueur, mais aussi très accessible, car pas vicieux pour un rond et même bien plus tolérant que je ne l'aurais imaginé !

Allez, retour en atelier pour affiner un peu les paramètres des gyros, mais aussi pour améliorer le comportement de la roulette de queue…

 

 

Affinage des réglages et petite mofification de la commande de direction

D'origine, les tiges de commande de la gouverne de direction et de la roulette de queue sont connectées au palonnier du servo de direction via un unique connecteur à vis de pression. Et ce connecteur est branché au second trou du palonnier, ce qui donne peu de débattement à la gouverne, mais déjà trop à la roulette pour un contrôle précis, surtout à l'atterrissage. Pourquoi pas au décollage ? Simplement parce que la roulette se soulève très vite au décollage et que l'on contrôle alors l'axe uniquement avec la gouverne soufflée. A l'atterrissage, on pose 3 points et donc, la roulette accroche tout de suite, tandis que la gouverne n'est plus soufflée par l'hélice en moulinet. Comme le palonnier su servo est assez long, j'ai pu ajouter un second connecteur à l'avant dernier trou cette fois et je branche la commande de la gouverne sur ce connecteur qui donne du débattement, tandis que la commande de roulette reste sur le premier connecteur qui donne moins de débattement. J'ai ainsi pu remettre la chape sur le trou extérieur du guignol de direction, et j'ai pu obtenir un bon débattement cette fois de la gouverne, même en réduisant un peu la course du servo depuis la programmation, ce qui réduit sérieusement le débattement de la roulette pour une direction plus douce à l'atterrissage. A retester aux prochains vols !

J'en ai profité pour atténuer le gain de base du gyro sur l'axe de roulis et affiner un peu mes choix de débattements.

Je volerais presque toujours en petits débattements et je pense n'utiliser les grands que si j'ai des envies de vrilles ou de déclenchés, mais avec un Skyraider, le vol coulé sera toujours plus d'actualité que des figures violentes !

 

Petite modification des commandes reliées au servo de direction : un second connecteur a été ajouté à l'extérieur de celui d'origine. La gouverne y est connectée. Ainsi, on aura plus de débattement à la gouverne de direction et il sera possible de réduire la course pour rendre la roulette moins agressive.

 

Tableau de réglages définitifs

Je vous donne ci-dessous les réglages que je retiens à l'issue de la phase d'essais en vol.

Le centrage peut être obtenu en déplaçant la batterie.

J'ai testé l'avion avec des LiPo 3S de 1000 et 1300 mAh.

 

Centrage : 60 mm du bord d'attaque à l'emplanture

 

Gouverne

Petits débattements

(Utilisés presque tout le temps)

Grands débattements

(Pour vrilles et déclenchés)

Ailerons

7 mm vers le haut

5 mm vers le bas

Expo : 20%

10 mm vers le haut

7 mm vers le bas

Expo : 40%

Profondeur

6 mm à cabrer

6 mm à piquer

Expo : 0 %

8 mm à cabrer

8 mm à piquer

Expo : 20 %

Direction

+/- 15 mm

Expo : 20 %

+/- 25 mm

Expo : 35 %

Mixage Ailerons > Direction Ailerons à fond donnent 5 mm de direction du même sens Désactivé pour la votige musclée.

 

Pilotage du Skyraider Derbee

Voici les impressions une fois la phase d'essais passée et avec les réglages indiqués ci-dessus :

 

Choix de la batterie : Je commence par ce point qui me semble important. La notice préconise un LiPo 3S 800 mAh et j'avoue ne pas bien comprendre pourquoi une si faible capacité est proposée… La place ne manque pas pour mettre plus et le centrage avec un si petit pack impose d'aller loger la batterie à fond en avant du compartiment, là où on n'a plus de Velcro pour bien la maintenir…

C'est pourquoi j'ai pris le parti de commencer les essais directement avec 3S 1000 mAh, qui centrent parfaitement l'avion avec de la marche pour l'avancer ou le reculer.

Après quelques vols, j'ai vite réalisé que les valeurs de chrono de sécurité que j'ai indiquées plus haut devaient être revues à la baisse. Si les vols initiaux ont été si peu gourmands, c'est que pour des passages "photo", je volais très sagement… Mais une fois réglages définitifs validés et sans contrainte de voler pour faciliter le travail du photographe, je me suis vite piqué au jeu de bien bouger le Skyraider dans de grandes évolutions, coulées, mais amples dans le plan vertical et petit à petit, le manche de gaz a été de plus en plus souvent assez en avant… Et donc, la conso augmente. Ainsi, avec 1000 mAh, j'ai réduit le compte à rebours "temps moteur" à minutes… Et je pense qu'avec 800 mAh, il faudra plutôt 4,4 à 5 minutes maxi, ce qui est peu.

J'ai ensuite testé le Skyraider avec des packs 3S 1300 mAh. Pour tenir le centrage, ceux-ci sont reculés au max contre le récepteur. Le petit supplément de poids ne gêne absolument pas le Sky qui vole toujours aussi bien et je peux voler en utilisant 7 minutes de moteur.

Je conseille donc cette plage de 1000 à 1300 mAh pour le choix de la batterie. Au-delà, on devrait voler centré avant faute de pouvoir reculer le pack.

Mais 800 mAh… je pense que c'est à oublier.

 

Mon choix définitif de batteries à utilliser avec le Skyraider Derbee : 3S 1000 ou 1300 mAh.

 

Taxiage : Je n'utilise mon Skyraider que sur piste en dur. Après ma modification des commandes de direction et roulette, le roulage est vraiment agréable, bien moins sensible qu'à l'origine. Le Skyraider est bien stable sur son large train et n'a aucune tendance à passer sur le nez. C'est très confortable.


Décollage : Si on veut, on peut décoller très court en envoyant le plein gaz. Le Skyraider sera en l'air en quelques mètres et pourra attaquer une montée spectaculaire dans la foulée. Mais je préfère un décollage avec 65 % des gaz en laissant le temps de passer sur le train principal et de rouler un peu, sur une quinzaine de mètres, car de toute façon, ensuite, le Sky décolle de lui-même, sous une faible pente et on peut faire une montée initiale plutôt réaliste (relativement à la taille). La tenue d'axe est facile, on a un bon contrôle à la direction. Je décolle en petits débattements, et le fait d'avoir assez vite la roulette qui ne touche plus la piste rend la tenue d'axe plus souple, plus douce.

 

Taxiage facile avec un train large et stable.

Au décollage, on passe très vite sur le train principal et le Skyraider décolle de lui-même. Et pas besoin de mettre plein gaz !

 

Vol croisière : Vers mi-gaz, le Skyraider a un régime de vol idéal pour de jolis tours de pistes, passages sur l'axe à hauteur des yeux ou encore des enchaînements de "8" dans le plan horizontal. L'attitude est belle et les armements sous les ailes sont bien visibles quand le Sky montre ses dessous. Avec les réglages indiqués ci-dessus, les ailerons ne donnent pratiquement pas de lacet inverse, ce qui rende les mises en virages, les sorties de virage et les inversions de sens de virage très faciles. Comme noté dès le début, le virage entretenu est plus beau en mettant un peu de direction et un infime "contre" aux ailerons, ça évite d'avoir la "queue qui tombe" en virage. Le bruit de la propulsion est insignifiant.


Vol plein gaz : On note une vitesse supérieure par rapport au vol mi-gaz, mais sans que ce soit le jour et la nuit… La traînée des trains et de l'armement externe limite les capacités d'accélération. Il est certain qu'en volant sans les trains et sans emports, on irait beaucoup plus vite… Mais il est tellement beau comme ça que je vais bien me garder de lui enlever ces appendices. Les petits débattements ont ici toute leur importance pour couler les trajectoires. Le vol peut être vraiment tendu au cordeau et il faut s'appliquer à ne donner que des ordres légers pour ne pas faire virevolter le Skyraider à la façon d'un Pitts. Couler, couler et encore couler les trajectoires, c'est ainsi qu'il "a de la gueule" !


Vol lent : Le Skyraider n'est pas piégeux et on peut voler avec un tiers de gaz sans histoire. Simplement, il n'a pas sa bonne vitesse de vol et ça se paye par une attitude queue basse qui n'est pas agréable à l'oeil... Mais pas de difficulté de pilotage. Moteur coupé, le décrochage est un non-évènement, puisqu'en petits débattements, on n'arrive pas à l'abattée et qu'en grands, on ressent juste un peu plus d'instabilité en roulis sans vraiment noter de risque de basculement, tant qu'on n'envoie pas la dérive dans le coin... Très sage et très rassurant !


Voltige : On commence par la boucle. Dès mi-gaz, on peut la passer sans problème, sur un diamètre réduit, et on peut s'abstenir de réduire les gaz en descente. En utilisant toute la puissance, on sait l'agrandir sérieusement, mais ça reste un avion 1/2A, et donc, on n'ira pas chercher 100 mètres de diamètre… 30 à 40, c'est déjà pas mal ! Dans la descente, j'ai vite compris qu'il vaut mieux garder au moins un tiers des gaz pour garder une vitesse assez constante. Si on coupe complètement les gaz, l'immense hélice quadripale devient un véritable aérofrein, bien aidé par le train et les armes, et il est alors plus difficile de faire une boucle bien ronde. Avec un peu de puissance dans la descente, la trajectoire est bien plus belle.

 

Le diamètre des boucles peut être dosé à volenté selon le dosage des gaz.

Dans la descente des boucles, il est préférable de garder un tiers de gaz, sinon, le Skyraider se freine.

 

Passons aux tonneaux. En petits débattements et avec le couplage ailerons-direction, le tonneau passe déjà sans difficulté avec un taux de roulis réaliste. Il barrique naturellement un peu, sans excès. On peut aisément passer des tonneaux lents, le Sky est facile à doser. Sur le dos, il faut une poussée significative à la profondeur. Le tonneau à 4 facettes est très correct, presque trop pour un tel warbird ! Le tonneau à 8 facettes est un peu plus délicat, avec des arrêts sur les angles à 45° demandant beaucoup d'attention pour ne pas en faire trop. Avec les grands débattements de mon tableau, le tonneau est carrément très rapide, trop à mon goût car ça n'est pas du tout réaliste… Si c'est ce que l'on recherche, autant faire un avion de voltige, plutôt qu'un warbird.

Le vol dos passe sans difficulté, avec la profondeur poussée d'un tiers environ.

 

Le vols dos tient sans problème, en poussant ce qu'il faut à la profondeur.

 

Les figures combinées roulis-tangage sont une formalité (retournements, rétablissements, immelmann, huit Cubain, nœud de Savoie…).

Surprise, le vol tranche tient carrément bien ! Certes, on a de la surface latérale, mais je ne m'attendais pas à ce que la tranche tienne autant ! En petits débattements et plein gaz, on est limite de pouvoir tenir indéfiniment en tranche en ligne droite, et avec très peu de corrections aux ailerons ou à la profondeur. Les grands débattements (à la direction) permettent d'avoir un peu plus de marge encore.

 

Etonnant, le vol tranche tient facilement et sans grosses corrections aux ailerons ou à la profondeur !

 

Le renversement a besoin du grand débattement à la direction pour être propre, et il est plutôt facile, mais je n'en abuse pas, car ce n'est pas une figure qui "colle" au modèle.

La vrille demande les grands débattements. On attaque en ralentissant moteur coupé (c'est rapide vu la traînée des armes et de l'hélice en moulinet), et avant d'arriver en butée de profondeur, il faut envoyer simultanément la direction et les ailerons du même côté, en finissant de cabrer à fond. Le départ est alors net et le Skyraider tombe à la verticale avec une rotation rapide, nez assez bas. En fait, les ailerons sont prépondérants et on n'est pas vraiment décroché. Même après 4 ou 5 tours, la sortie est instantanée en recentrant les manches. Ce n'est donc pas une véritable vrille, mais ça fait son effet.

Les tonneaux déclenchés se font avec du moteur pour bien souffler la profondeur, toujours en grands débattements, et ils tournent vite. Il est aisément possible d'en enchaîner deux ou trois. Là encore, arrêt facile et sans inertie au recentrage des manches. J'ai même dû apprendre à ne pratiquement pas anticiper l'arrêt, car au début, la rotation stoppait plus tôt que ce que je voulais.

En couplant boucle et déclenché, on passe sans problème l'avalanche, plutôt proprement ! Là encore, le tout est de ne pas chercher à trop anticiper l'arrêt de la rotation pour finir ailes horizontales avant de reprendre le cours descendant de la boucle.

Enfin, la figure de prédilection du petit Skyraider est sans aucun doute le demi-tour en "oreille" qu'il affectionne vraiment et qui colle mieux à son style que le renversement.

Bref, le Skyraider est vraiment très joueur et on ne s'ennuie pas une seconde aux commandes !


Approche et atterrissage : Pas de train à sortir, pas de volets non plus… Le circuit d'approche peut se faire comme une bonne partie du vol, à mi-gaz ! En passant en descente, on réduit les gaz vers un tiers. N'ayez pas peur de vous sentir un poil rapide en courte finale, c'est bon pour avoir de la défense si ça turbule et le Skyraider se freinera très facilement en coupant les gaz si vraiment, vous devez résorber rapidement de la hauteur ou de la vitesse ! Avant d'arriver à l'arrondi, je conseille de stabiliser la courte finale avec un filet de gaz, et de poser ainsi, en ne coupant le moteur qu'une fois les roues au sol, on a un bien meilleur contrôle de l'arrondi. Moteur coupé, je pense que la grande hélice en moulinet réduit l'efficacité de la profondeur et on a facilement un rebond ou deux (Si on veut vraiment poser moteur coupé, mieux vaux alors passer en grands débattements pour avoir plus d'autorité à la profondeur). Mais après pas mal d'atterrissages, je préfère vraiment poser avec mon filet de gaz, c'est nettement plus confortable et plus beau car ça allonge le roulage et c'est plus réaliste.

 

Pour un bel atterrissage, il faut passer le seuil de piste en commençant l'arrondi avec un filet de gaz. On ne coupera le moteur qu'une fois les roues au sol. En effet, le freinage dû à l'hélice en moulinet moteur coupé est très puissant et obligerait à un arrondi précipité, pas joli, et avec un roulage "trop court" pour que ça fasse "Skyraider"...

 

Pour conclure

Si la curiosité m'a poussé à acheter ce petit Skyraider Derbee, les essais en vol m'ont littéralement conquis ! Au niveau fabrication, j'admets que l'on n'est pas au niveau de qualité d'un kit FMS, mais le prix vraiment très doux de ce kit fait qu'on n'a rien à lui reprocher. Le rapport qualité prix est carrément bon. Le montage est rapide et sans la moindre difficulté.

Et surtout, les qualités de vol sont étonnantes pour une mini-maquette truffée de détails débordants de partout ! Joueur, le "Bébé Skyraider" n'en sait pas moins être plutôt réaliste pourvu que l'on s'applique à le piloter le plus coulé possible. Facile et sans vice, il sera pilotable par tout modéliste ayant l'expérience d'un trainer à ailerons et maîtrisant la voltige de base.

De plus, son prix le met à la portée de beaucoup de bourses, ce qui en ces temps un peu "tendus" n'est pas négligeable.

Ajoutons qu'il se transporte tout monté sur une banquette arrière de voiture ou sur la plage arrière, et qu'une fois à la maison, le pendre au mur peut en faire un élément de décoration tant il est beau à regarder…


En clair, je ne peux que vous le recommander chaudement (en hiver, c'est un minimum !) ! Bons vols avec le Skyraider Derbee…

Au fait, connaissez-vous son surnom auprès de nombre de pilotes américains ? Ils l'appelaient "le Spad", en référence aux Spad que pilotaient les pilotes venus des USA lors de la première guerre mondiale.

 

Et une petite vidéo tournée par François Richard

le 27 janvier 2024 pour bien finir la page :

 

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© Jean-Louis Coussot